Dernière mise à jour: 21/11/2008
Questions générales
D'où provient ton pseudo? Quel
était
le nom de ton groupe? Combien étiez-vous?
Mon pseudo de l'époque était LoGo,
pseudo choisi
parce que je croyais dur comme fer que le langage informatique
logo allait
révolutionner le monde, qu'en écrivant
trois ou quatre commandes
à son ordinateur, il allait être possible de
déclencher une attaque
nucléaire. C'est fou ce qu'il
était possible de faire avec un Apple
II ;-)
J'ai été le membre de nombreuses
entités, j'aurais
dû m'appeler "le SGF" (Sans Groupe Fixe) tellement
j'ai changé de groupes. Je
me suis fait de nombreux inimitiés à
cette
époque.
Je naviguais dans l'underground aussi les groupes faisaient surtout du
hack et du crack. Voici de mémoire un petit
récapitulatif:
J'ai d'abord été membre d'un groupe de
pirataillons de Bordeaux (mon partenaire dont j'ai
oublié le nom s'amusait
à remplacer le nom des vrais pirates par le sien).
Puis j'ai fait équipe en 1989/1990 avec un autre
étudiant
comme moi
nommé Eddie Hawk et un dentiste portant le pseudo The Luck
Jim
au sein du groupe des Thieves of Destiny (TOD en
abrégé). Eddie (anciennement
Crocky Disk) était un
grand type sympatique qui avait un Apple IIc. C'est lui qui est
à l'origine de la création du groupe des TOD,
entité entièrement tournée vers le
déplombage de logiciels.
Puis j'ai répondu à l'appel d'un autre groupe de
pirates,
HackerForce, qui avait sa propre centrale d'achat et son
club/réseau de distribution appelé HackerChest.
J'étais surtout en contact avec The White Man qui a
déjà fait une interview sur ce site. Salut TWM!
:-))
J'ai aussi fait une alliance avec Lo44 en formant à deux
moments
différents le groupe Muscadet (toujours pour faire du crack,
enfin moi tout au moins - puisque Lo44 avait surtout un bon
réseau de distribution et plein de contacts mais peu de
compétences techniques). Lo44 semblait être un bon
vivant
et c'est peut-être
la
raison qui m'avait fait le rejoindre. Néanmoins, je ne l'ai
jamais rencontré pour de
vrai.
Je n'ai pas
le souvenir
d'autres groupes pendant ma période 8 bits mais ma
mémoire peut
défaillir.
Utilisais-tu
régulièrement le logo sur
Apple II ?
J'ai dû utiliser le logo environ 2 jours, le temps de
lire la documentation et de faire bouger la petite tortue de
l'écran.
C'était quand même magique ce truc : à
l'aide d'un
langage simple, il était possible de tracer une ligne
à
l'écran, quelle
interactivité !
Note de Deckard: d'ailleurs, il ne faut pas dire "LE" logo mais "LES"
logos car il y eu plusieurs éditeurs sur la scène
Apple II... de quoi lancer plusieurs guerres nucléaires ;-))
Quand, comment et pourquoi as-tu
acheté ton
premier Apple II?
J'ai commencé à utiliser un Apple II en 1983 au
bureau de mon père.
L'informatique était sur du matériel Apple
exclusivement. Nous allions là-bas jouer
à Choplifter
et Serpentine.
Le premier périphérique que nous
avons acheté
était du coup lié à l'aspect ludique:
un joystick
de CH
Products. C'était
un vrai régal : réglable,
débrayable, deux boutons, nous allions pouvoir
déclencher notre attaque nucléaire.
L'année d'après, un des Apple était
à la maison ainsi que le livre de Rodney
Zaks sur la
programmation 6502. Il faut rappeler
qu'à l'époque, les Apple
II étaient
distribués avec le code source du firmware et une
documentation pléthorique qui devait en
rebuter plus d'un.
Cela attirait ma curiosité :
comment peut-on faire
bouger des objets sur l'écran ? Comment le fait
d'appuyer sur une
touche pouvait afficher un caractère à
l'écran ?
J'ai retroussé mes manches, mis une lampe frontale,
démarré quelques disquettes DOS 3.3 et
après de nombreuses recherches au fin
fond de la mémoire vive, j'ai
trouvé des codes
que je ne comprenais pas : 20 58 FC A2 00 AD 30 C0 CA D0 FA 60 (routine
son jouant avec le softswitch $C030).
J'avoue que certaines
disquettes n'ont plus jamais
démarré ;-)
C'était
le début d'une grande aventure avec un ordinateur.
Je ne vous raconte pas combien j'étais
fier lorsque j'ai pu afficher un texte à
l'écran. Je
vais écrire le programme de tête : 20 58
FC A2 00 BD
30 03 D0 01 60 20 ED FD E8 4C 05 03 (affichage à
l'écran
via $FDED d'une chaîne stockée en $330 et
terminée
par $00).
Et ainsi, aussi bizarre que cela puisse paraître, je n'ai
acheté mon premier Apple II qu'en 1989,
c'était un Apple IIgs d'occasion.
Ce qui a motivé ce changement de machine: G pour graphisme
et S pour son ! Quelle merveille comme IIe
amélioré ! Mais surtout un écran
couleur !
Quelle était ta configuration
(caractéristiques)?
Les Apple II du bureau de mon père étaient
classiques. Le
IIe que nous avons récupéré n'avait
qu'une carte contrôleur pour lecteurs de disquettes,
une carte 80 colonnes
et 128 Ko de RAM !
Le IIe
a évolué avec un disque dur
Profile, une carte RAM 1 Mo. Mais toujours avec un
écran monochrome vert.
Le IIgs était à des kilomètres
de ses ancêtres : un son à couper le
souffle, une qualité vidéo à
des années-lumière de son ascendant, une
RAM extensible jusqu'à des sommets que
l'Homme n'avait
jamais atteints. Bref, une merveille avec un
lecteur
de disquettes 3,5 pouces ;-) Le vendeur avait mis une
des démos
du FTA pour me
convaincre !
Avec le temps, mon IIgs a beaucoup évolué : carte
4 Mo RAM, ZipChip 8 Mhz, une RAMFast, une SoundMeister
reliée à ma
chaine Hi-Fi, carte BlueDisk et une carte SecondSight
(si si, c'est moi ;) En périphériques,
le joystick Ch Products
était toujours présent, j'avais un
Duodisk, deux lecteurs 3,5, itou pour les 5,25 et aussi
un disque dur externe SCSI. J'ai eu un lecteur PowerCD que
j'ai
rendu, j'avais commandé un Apple CD,
non mais ! C'était
une très belle configuration pour cette attaque
nucléaire qui n'arrivait
toujours pas...
Mais la vie suivant son cours (changement des priorités et
le manque de place), j'ai dû me séparer de mon GS.
Entre avoir une pièce qui pourrait faire office de chambre
pour mes enfants ou la transformer en bureau pour mon IIgs, le choix a
été vite fait ;-)
J'ai vendu les cartes d'extension sur un site de ventes aux
enchères et l'UC a fini sur un trottoir. J'ai aussi
liquidé la majeure partie
des disquettes
(pour les défenseurs de l'environnement,
elles sont parties
dans une déchetterie dans la poubelle qui va bien).
J'ai quand même gardé les bouquins et les
originaux.
Combien de temps a duré ta
passion pour l'Apple
II?
Ce serait plutôt depuis combien de temps dure ta passion pour
l'Apple II, laquelle aura connu des hauts, des bas et ...
débats
: Apple
ou études ?
De 1983 à 1985,
cela aura
été la période de
découverte de l'Autre.
De 1985 à 1987,
la période
d'approfondissement de la relation.
De 1987 à 1990,
la vraie passion du 8 bits,
jusqu'à ce que je découvre qu'il pouvait
y en avoir plus. Non mais, 16, vous
vous rendez compte ?
A partir de 1991, cela aura été la
période la plus faste avec l'apprentissage de la
période IIgs au sein d'un groupe
français de programmation qui a connu ses
heures de gloire. Cela aura
duré jusqu'à la fin du centenaire
précédent
où femme, travail et ordinateur personnel ne font
pas bon ménage.
Jusqu'en 2005,
je n'étais pas actif du tout sur l'Apple,
à part en
ordinateur personnel à la maison. Mais programmer
sur un émulateur qui
ne vous permet pas d'avoir le crochet ouvrant,
c'était un non-sens ;-)
Bref, grand calme jusqu'au début de cette année
2007 (ce n'est que 2048-32-8-1) où la
fièvre de l'Apple II bien
réel me reprît. Pour combien de temps ?
Le temps d'arriver à démarrer
cette fichue guerre nucléaire...
En moyenne combien de temps passais-tu sur
l'Apple II?
Au début (bureau de mon père), je n'y allais que
le
samedi. Quand nous avons eu
un IIe à la maison, je jouais après
avoir fait mes devoirs (qui
étaient bâclés soit dit en
passant), nous l'emmenions en vacances, toujours. Puis
je l'utilisais jour et nuit. Plus je progressais en
programmation,
moins bons étaient mes
résultats scolaires. De temps
à autre, mes parents prenaient le câble
de liaison ordinateur/écran. Ce
n'était pas très amusant !
Etais-tu en relation avec beaucoup d'autres
Apple II
maniaques? Par quel biais les rencontres se sont-elles faites
(magazines, serveurs minitel, ...)? Y a-t'il eu des frictions avec
certains?
Je n'ai jamais échangé avec qui que ce soit
durant mes
jeunes
années passées à Toulouse.
Un ami de mon frère avait des
disquettes de jeux et nous les passait.
Je ne me rappelle plus si des disquettes venaient du
côté
de mon père ou pas.
Ensuite, à
Bordeaux,
c'était par le biais de l'école
que j'avais quelques disquettes mais je
n'étais pas vraiment en relation avec des personnes
bien précises. J'en
ai rencontré quelques unes par des
annonces passées
dans des revues de l'époque : Tilt
par exemple.
C'est vers 1987 je pense que j'ai commencé à
utiliser le minitel et à élargir le
cercle de mes amis. Avec le temps, j'ai pu faire la rencontre de
pas mal de personnes à Bordeaux,
lesquelles me prêtaient
des jeux, originaux ou pas (le 1er à me passer des
originaux fut Astraban).
Les rencontres ont toujours
été correctes
à l'exception d'un bonhomme qui me harcelait et
m'épuisait
en m'appelant pour me voir tous les jours et tout le temps.
J'avais
mon attaque nucléaire à
préparer, non mais
!
Sur minitel, cela a été différent, mes
changements de groupes ont dû lancer quelques
séances de "flame" mordantes : LoGo
blah
blah et LoGo machin chose.
J'avoue que j'avais oublié cela mais je me
rappelle avoir eu des échanges (positifs ou non)
avec les membres
actifs du piratage Apple II de l'époque.
C'est sur internet, au début des années 90, que
le nombre
de mes contacts a explosé.
C'était l'époque où
les navigateurs web en étaient à leurs
balbutiements, qu'un mail
s'écrivait en ligne de commande ou qu'on
lisait les news sur une console . Il y avait une ouverture
sur le
monde totalement inexistante auparavant. Il
était possible
d'échanger avec des AppleManiacs de toute la
planète, c'était
merveilleux.
Comment as-tu ressenti à ce
moment là la
différence culturelle ? (puritanisme excessif - surtout du côté
américain -,
respect
très/trop rigoureux des copyrights parfois au
delà du bon sens quand Apple ne voulait plus entendre parler
de l'Apple II ). Avais-tu l'impression qu'on te mettait des batons dans
les roues? Etait-ce démotivant?
Le sujet peut être pris à l'envers avec ses
propres préjugés...
J'avoue avoir toujours eu de très bons échanges,
y
compris outre atlantique.
Fréquentais-tu le serveur
minitel RTEL?
Assidûment, j'y allais très
régulièrement, au bureau de mon
père (bien après l'épisode Choplifter
et
Serpentine), lequel me demandait de me calmer lorsqu'il
recevait sa
facture téléphonique ;-)
C'est grâce
à RTEL que j'ai
fait la connaissance de ceux de l'Apple II que je
fréquente encore. En fait partie mon ancien partenaire de
développement sur IIGS: Zardos.
Correspondais-tu à l'image
habituelle du "nerd"?
Ah oui, très certainement mais j'avais la "chance" de
n'avoir
aucun passionné d'informatique dans mon entourage,
ce qui
facilitait les relations sociales et
me forçait à sortir de mon
monde de 0 et de 1.
En fait, j'invitais mes amis à venir jouer sur mon
ordinateur. Ah, les parties endiablées de Zany
Golf sur IIgs !
A cette époque, on t'aurait
proposé de
cracker la dernière news ou un repas
en tête à tête avec une jolie
fille, quelle option aurais-tu privilégiée?
Sans hésitation aucune, j'aurais choisi le crack. Je
détestais partir sans avoir fini un crack.
Si cela
avait été pour
jouer à la dernière news vs un
repas, j'aurais choisi ce dernier, j'étais quand
même adolescent et mes hormones bouillaient, un
tête à
tête (voire plus) ne se refuserait pas...
Si tu avais eu les finances suffisantes,
aurais-tu
envisagé de passer sur Atari ST ou sur un Amiga
de Commodore ?
Si techniquement les machines étaient
alléchantes, je m'amusais comme un fou avec mon Apple II.
Cela me suffisait. Ah, que de bons moments à dessiner des
voitures avec Blazing Paddles !
J'ai quand même ressenti une évolution en passant
du IIe au IIGS.
Par exemple pour le graphisme, entre dessiner une voiture pixel par
pixel en 7x8 (pour le jeu Court-Circuit dont nous reparlerons plus
loin) et faire une page 320*200 en 256 couleurs, il y a un
grand fossé.
Je sais dessiner certaines choses mais pas sur ordinateur : sur une
feuille de papier.
J'ai du passer la main sur cet aspect de la conception pour me
concentrer sur la programmation.
Mon arrivée dans le monde GS m'a obligé
à prendre conscience de la nécessité
d'une répartition des tâches et au
montage d'une équipe : graphiste, musicien, programmeur.
Autant laisser faire ceux qui ont des compétences bien
supérieures que les miennes dans leur domaine.
C'était logique.
On retrouve cela dans le monde de l'entreprise où il faut
savoir déléguer.
Questions sur ta période pirate
Quelles furent tes premières
motivations qui te
poussèrent à déplomber?
L'unique motivation est la curiosité intellectuelle :
pourquoi protéger un logiciel ? Comment fait-on pour le
protéger et ... lui enlever sa protection ? Ce
défi intellectuel me passionnait
à l'instar de mon premier programme qui affichait
cette chaîne
de caractères à l'écran, je
voulais
comprendre mais il me fallait apprendre.
Comment as-tu appris? (livres, cracking
techniques, ...)
J'ai commencé par la lecture du code au travers de logiciels
de copie (Copy II Plus et consorts)
lesquels permettaient de
lire le
contenu d'une disquette (via l'option de
désassemblage et
la lecture de secteurs). L'option "bit copier" a longtemps
été un mystère pour moi ;-)
Les supports papier étaient très
utiles. Je rappelle qu'à l'époque la
documentation était nombreuse, aussi bien sur
la programmation que sur le matériel. Ces bouquins
m'auront
beaucoup aidé à comprendre le
fonctionnement d'un lecteur de disquettes.
Note de Deckard: même si parfois il n'était pas
évident de se faire prêter un livre par un ami.
Par
exemple sur le ProDOS; n'est-ce pas Eddie? Private joke ;-)
Mais je
pense que le programme qui m'aura permis d'en apprendre le
plus est Disk Fixer, un
éditeur de
secteurs
très puissant. Il permet d'aller dans le moniteur,
de
changer de lecteur
sans revenir au menu principal. En fait, l'ergonomie et les fonctions
sont simples et rapides : affichage hexa, texte, visualisation de la
VTOC. C'est un ensemble de fonctions très sympatiques.
Le plus utile aura
été Advanced Demuffin de The
Stack : deux lecteurs, la disquette originale à
gauche, la vierge à
droite, quelques changements d'octets et roulez jeunesse...
C'est plus tard que j'ai découvert les disques de Godfather
qui m'auront servi pour comprendre certaines techniques de
protection
des disquettes : la protection des Electronic
Arts,
celle d'Ultima V
qui ajoutait 16 au numéro des secteurs. Je
regrette, par
exemple, de ne pas avoir connu le livre de
M. Lagrange sur les techniques de protection de
l'Apple II plus tôt, cela m'aurait bien servi.
Malgré toute cette aide, je pense que la meilleure technique
était celle du "boot trace" qui
commençait toujours par :
9600<C600.C6FFM.
Bien pratique pour suivre le déroulement du chargement d'un
programme avec la possibilité d'arrêter
le boot
où vous vouliez ou pas.
Mais cela ne m'empêchera pas de penser que nos
ancêtres avaient plus de mérite : pas de
IIgs avec son Visit Monitor qui permettait
d'aller voir la RAM à n'importe quel
moment. A l'exception de
quelques logiciels et de cartes qui permettaient de se
retrouver dans
le moniteur à la génération
d'une interruption non masquable.
C'était mince mais suffisant...
Peux-tu nous expliquer l'organisation des
différents groupes de
pirates qui t'ont compté comme membre?
Avec les Thieves Of Destiny, nous achetions à trois
les
logiciels aux Etats-Unis et les
distribuions après les cracks. Ce n'était pas
forcément des softs récents mais nous les
signiions quand
même.
La démarche peut paraitre curieuse (l'achat
systématique)
mais à l'époque pour moi, il fallait acheter un
original
pour pouvoir le cracker. Je ne pensais pas qu'on aurait pu demander de
s'en faire prêter pour jouer avec puis les
rendre. Si
j'avais pensé que ça aurait
été possible,
cela m'aurait donné entière satisfaction.
Mais cette solution n'était pas viable
financièrement: je
devais mettre la main à la poche pour acheter les softs
à
cracker. Je me rappelle avoir dépensé des sous
mais surtout
avoir eu l'envie
de ne plus en mettre autant. Je pense qu'une petite
comptabilité à l'époque m'aurait
été
utile.
La démarche d'achat était d'autant plus
insupportable que
je n'avais pas un état d'esprit de gamer
invétéré. Je n'étais pas
non plus accroc
à l'attrait de la nouveauté logicielle pour
justifier ces
frais.
La preuve, c'est que quand j'allais dans une FNAC, je
fonçais
avant tout au
rayon
des disques !
Bref, il y avait un hic de mon côté pour le
problème de l'alimentation de la caisse du groupe.
En relisant les fichiers du freeware " l'histoire secrète de
l'Apple II ",
Newsrunner nous apprend qu'Eddie aurait sollicité les
Hackerforciens pour essayer
de s'associer avec eux dans leur centrale d'achat mais que cela n'avait
pas fonctionné. Je l'ignorais et je ne sais pas pour
quelle(s)
raison(s) la fusion n'a pas aboutie. (Je sais, en
revanche, que ces deux
groupes ont été en concurrence à ce
moment
là en achetant certains titres identiques, des jeux de
rôle de SSI dans l'univers AD&D si mes souvenirs
sont bons).
En tout état de cause, plutôt que de continuer
à
acheter les logiciels et les distribuer, j'ai
préféré me laisser "recruter" par
HackerForce.
J'avoue que j'ai préféré changer de
groupe pour
bénéficier d'une plus grande quantité
de logiciels
à déplomber et des facilités
d'organisation
proposées.
Je ne me souviens plus comment Eddie Hawk des TOD avait pris mon
départ
vers le groupe concurrent. Est-ce que nous nous sommes
fâchés, battus, ... je ne sais plus!
Ce qui est sur, c'est qu'il a quitté la scène de
l'Apple
II très peu de temps après.
Note de Deckard : ce "recrutement" au nez et à la barbe des
TOD
était aussi une façon de TWM de mettre des batons
dans
les roues d'Eddie car il y avait de l'eau dans le gaz entre ces 2
membres de l'Underground.
Pour en revenir à HackerForce, The White Man fournissait les
logiciels (il m'envoyait des softs à déplomber)
et je ne
perdais pas mon temps avec l'aspect copies pour la distribution. Il
s'en chargeait. Je pouvais mettre ma petite contribution
financière comme les autres (c'était 50
francs par mois je crois)
et
garder une partie de mon argent de poche, ce qui est important quand on
est lycéen et presque sans le sou.
Je n'avais pas/plus les
moyens d'acheter des logiciels à 300 francs
de l'époque (voire plus) uniquement pour m'amuser avec la
protection.
A noter que je n'étais pas
"rémunéré" pour
la déplomb pour ceux qui se posent la question ;-)
Les économies ont aussi été faites sur
les envois
postaux car c'est à cette période que nous avons
appris
le coup de
mettre de la colle UHU en tube sur des timbres pour s'en resservir (un
petit coup d'éponge ou d'eau chaude dessus
et ça repart...)
Je me souviens avoir été actif avec Muscadet sur
la fin,
à l'époque de l'Applethon.
Il s'agissait d'une tentative
de redynamisation de l'underground Apple II en 1992 via une centrale
d'achat. Le HackerChest perdait ses membres suite
à une perte financière (le magasin
américain
Program Plus a fermé ses portes en gardant l'argent sans
envoyer
les softs commandés et payés) et après
la
réconciliation TWM/Lo44.
Nous achetions les
logiciels
grâce à cette centrale d'achats.
Lo44 s'occupait
des achats, de la
distribution. Je
m'occupais du
déplombage. Mais cela
n'a pas duré longtemps, on
ne trouvait plus que des logiciels éducatifs sur le
marché : les jeux étaient
commercialisés sur Atari ST ou Commodore
Amiga. Une page s'est tournée !
Quel est le premier soft que tu as
déplombé, racontes nous tes joies?
Je crois me souvenir que le premier
programme déplombé a
été " Crique Craque Croque
" de la société Sogiciel. Il fut suivi par
le jeu " Les Flibustiers
", la version française de
Swashbuckler (toujours par Sogiciel). En fait, à
part la page de titre du jeu, seul le manuel avait dû
être
traduit!
Pour " Crique, Craque, Croque ", je me souviens
très
bien que j'ai
déplombé secteur par secteur, piste
après piste. A chaque secteur lu, je le
copiais sur le second disque. C'était une
protection des plus basique :
les caractères de contrôle de fin de
secteur avaient
été modifiés. Dans mes
souvenirs, il faut avoir DE AA EB et cela avait
été changé
pour éviter une copie avec LockSmith Fast Copy.
Tiens,
question en passant
: qui est l'auteur de LockSmith ?
Bref, j'avais enlevé ma première protection mais
le disque ne démarrait pas, j'ai modifié
les routines de
lecture pour accepter les nouveaux caractères
de contrôle (les valeurs "standards") et zou...
premier
crack, j'ai dû verser une larme. Non mais
franchement une journée pour
cracker un soft, il devait y avoir beaucoup mieux,
je perdais du temps pour
ma guerre nucléaire...
Note de Deckard: Crique, Craque, Croque est le titre utilisé
pour la version française. La version originale
s'intitulait:
Crush, Crumble and Chomp.
C'est quelques temps après que j'ai compris
l'intérêt d'Advanced Demuffin
: une RWTS
qui va bien pour l'original (piquée par capture), une RWTS
3.3
pour
la copie, les changements de "header" qui vont bien
et c'est
terminé pour la partie protection disque, les
amoureux du B942:18 comprendront. Mais cela n'a
pas toujours été
suffisant, certains couplaient à la protection
disque des
vérifications dans le code, il fallait alors
parcourir le disque entier pour "shunter" ces parties.
Combien de softs as-tu craqués?
Il y a deux types de logiciels que j'ai déplombés
: ceux que l'on achetait grâce à nos
centrales d'achats (des softs relativement récents comme les
derniers Sierra) et ceux
que j'ai déplombés seul pour me faire
la main.
Ceux du premier genre doivent
représenter une grosse trentaine.
Ceux du second
genre font monter l'addition
à une centaine de logiciels. Mais est-ce que
déplomber la
série
des Ultima,
les Pac-Man et autres Donkey
Kong plus de dix ans
après leur sortie, compte ? Ils étaient
déjà
distribués
depuis longtemps.
En fait, je perdais mon temps, non ?
Note de Deckard : s'amuser,
est-ce une perte de temps ? Bah,
mieux vaut le faire que vraiment perdre son temps à
répondre
philosophiquement à la question...
Je dois avoir un
fichier de
base de données Appleworks avec des titres mais il
est incomplet. Je te l'enverrai.
Mise à jour du 28/06/2007: liste incomplete des cracks du
fichier
ADB.
Arkanoid (Taito), Caverns Of Freitag, Galaxian (Br0derbund), Impossible
Mission 2 (Epyx), Kid Niki radical ninja (Data East), Les Flibustiers
(Sogiciel), Mirage
(Sam), Mr Robot (Datasoft), Pick'n'pile (no distribution), Pipe Dream
(Lucasfilm), Rad Warrior (Epyx), Rescue Raiders, Road Race, Robocop
(Data East), Skyfox (EOA), Spiderbot (Epyx), Spy vs spy 3 (Epyx),
Starglider, Tharolian Tunnels, Procode 1.25 (Version Soft), Catania
Gions, Dondra, Empire (Infocom), Gold Rush (Sierra), Intrigue, Los
Angeles Crackdown (Epyx), Manhunter: New York (Sierra), Nine Princes Of
Amber, Star Saga (Infocom), Temple Of Apshai (Epyx), The Usurper
(Sir-Tech), Time Zone (Sierra), Transylvania HGR/DHGR (Penguin),
816/Paint (Baudville), Conjuguer (Vifi), J'améliore mon
français (Vifi), L'ourson malin, La boite à puce,
Spy's
adventures in south america (Penguin), Verlag fur Deutsch, Battle Chess
(Interplay), Crossword Magic (Mindscape), Bard's tale 1 (EOA), Champion
Of krynn (SSI), Might and magic I (New World Computing), Pirates
(Microprose), Sorcellerie 1 (Sir-Tech), Sorcellerie 2 (Sir-Tech),
Sorcellerie 3 (Sir-Tech), The Curse Of Azure Bonds (SSI), Ultima II
(Origin), Ultima V (Origin), War of the Lance (SSI), Destroyer (Epyx),
Risk 1.4 (Parker), Space shuttle (Activision), Sub Battle Simulator
(Epyx), Anchorman (Virginia), California Games (Epyx), Indoor Sports
(Mindscape), Olympic Decathlon (Microsoft), Summer Games 2 (Epyx),
Multiplan (Microsoft), Tap //c, Version Calc
(Version Soft), Kampfgruppe (SSI), Knights of the desert (SSI),
Operation Apocalypse (SSI), Tigers in the snow (SSI), Tigres dans la
neige (SSI).
Note de LoGo: ça fait combien d'années de prison?
;-)
Dans la centrale d'achat HackerChest,
pouvais-tu
demander
expressément d'acheter tel ou tel soft ?
Dans mes souvenirs, j'ai demandé Temple of Apshai. Quant au
reste, il était difficile de réclamer quoi que ce
soit,
les sorties n'étaient pas nombreuses, nous avons
dû
acheter tout ce qui était disponible sur le
marché.
Dans le cadre de tes groupes, crackiez-vous
chacun de
votre
coté ou ensemble? Bref, comment fait-on
avec un seul original quand on est
plusieurs? Y avait-il des actions communes pour sortir le soft plus
vite?
Avec Thieves Of Destiny, nous achetions
ensemble, nous
déplombions ensemble parce que nous
étions de la même ville.
Avec HackerForce, je recevais les
originaux quand The White Man n'arrivait pas
à
les déplomber ou qu'il n'avait pas le temps. Ca
dépendait en fait du nombre d'originaux disponibles et des
occupations de chacun en dehors de l'Apple II. D'ailleurs, je
n'étais pas forcément toujours pressé
de
recevoir des originaux car j'avais le bac de français
à
préparer.
Question organisation, si l'un de nous séchait, nous le
passions
au
suivant car il fallait bien que quelqu'un le déplombe.
Je ne
me rappelle pas
d'action conjointe sauf une fois avec un des membres du Brain Trust,
lequel avait un IIgs et avait pu modifier le code d'attente de
synchro ($C019 ou $C070) qui ne fonctionnait pas sur tous les Apple II.
Note de Deckard: $C070
fonctionne sur tous les Apples (cf le GS
épluché) mais pas sur certains compatibles, par
exemple
le Laser 128 (où tous les "smooth scrolls" se figent dans
l'attente d'une synchro qui n'arrive jamais =boucle sans fin, ce
softswitch ne jouant pas le même rôle que sur les
machines
signées par la firme à la pomme). Par contre il y
a
effectivement d'autres softswitchs ayant le même
écho mais
qui fonctionnent que sur certains modèles. Certaines
animations
de Phoenix Corp rencontrent ce cas de figure.
Avec
Muscadet,
j'étais le seul cracker en lice aussi je ne comptais que sur
moi.
Passais-tu plus de temps à
cracker ou à
mettre au point
la page de signature ?
Je pense qu'à la fin
nous passions plus de temps sur la page de signature que sur le
déplombage,
les quelques sorties que nous avions n'étaient pas toutes
protégées.
Jouais-tu souvent aux jeux
déplombés
par tes soins?
Je ne jouais que rarement aux jeux que je déplombais,
uniquement une petite vérification que le boot se
passait bien, que l'on
pouvait jouer à quelques niveaux,
enregistrer ses scores et je
passais à la page de présentation du
crack puis au soft suivant.
As-tu eu des retours d'utilisateurs sur des
cracks
incomplets ?
[j'ai le souvenir d'un Sierra où il n'était pas
possible
de taper
du texte sur l'écran contrairement à l'original]
Dites-moi lequel, je verrai ce que je peux faire. Vu la
méthode
de vérification que j'employais, j'ai dû laisser
des
routines
de vérification dans certains.
Note de Deckard : je n'ai
hélas plus le détail. Je
me
souviens juste que j'avais été
étonné de ne
pas pouvoir écrire des instructions et j'avais
booté 1
autre Sierra et là je pouvais saisir des commandes.
Quelles ont été les
protections qui t-ont donné le plus de fil
à retordre ?
Sans hésiter, les protections disque de type format
propriétaire complexe. Je n'avais et n'ai
probablement toujours pas la connaissance suffisante sur ce
type de
protections.
Passe encore le codage 4*4 des productions SSI.
Par exemple, sur
mon disque de crack de 1990, j'avais
intégré mon
convertisseur RDOS 3.2 13 secteurs 4*4 vers RDOS 3.3 16 secteurs 6*2 :
deux disquettes,
un appui sur Return et une minute plus tard, un disque tout
cracké...
Mais alors les 18 secteurs, le spiralling, ouh
là là...
Cela
me rappelle une discussion avec Jérôme
Crétaux, ancien
de l'Apple II, avant de partir chez Atreid Concept/Kalisto
comme développeur Mac,
maintenant plus connu pour avoir
démontré le peu de protections
de la carte Vitale.
Dans mes souvenirs, avec son frère jumeau il bossait chez
CIL et sortait des jeux comme les Froggy, mais je peux me
tromper.
Bref, Jérôme m'expliquait la
protection d'un de
leurs softs (peut-être " La bête du
Gévaudan " mais je ne pourrais pas l'affirmer avec
certitude) : spiralling, 18 secteurs, modification du code,
découpage
bizarroïde de la disquette : le
premier secteur d'un programme sur une piste
et un secteur données, le suivant sur une autre
piste et un
autre secteur. Le déplombeur, s'il a
réussi, a
dû souffrir !
Note de Deckard: il existe un crack d'Eric Irq.
Quant à la plus longue, il s'agit de Gold Rush
de Sierra.
J'ai commencé à 18h, j'ai fini le
lendemain
à 7h. Je n'arrivais pas à shunter la
protection, j'ai modifié par erreur un appel du
programme et boum, la protection a sauté. Horrible
! Cette protection
par mot de passe était géniale : au bout
de trois erreurs, vous étiez
emmené sur l'échafaud pour
être pendu. J'aime quand les
programmeurs mettent une dose d'humour dans leurs protections.
Note de Deckard du
21/11/2008: j'ai retrouvé une version avec la protection. On
va à l'échafaud dès la 1ère
erreur (dès qu'il dit GOTCHA!!)!! En image, ça
donne cela:
Quelles ont
été les protections qui t-ont
déçu ?
BattleChess sans hésiter : super soft,
une
réalisation parfaite et une protection
appelée par un JSR laquelle se trouvait dans
un autre fichier du disque, visible par tous. Elle a
dû tenir 30
secondes à tout casser. Snif !
T'es tu cassé les dents sur un
soft en
particulier?
Oui, pas qu'un : Kaves of Karkhan, soft de
1981, certainement
un codage 4*4 qui tâche. Si quelqu'un a l'original,
je suis
preneur !
L'autre est Crossword Magic, protection disque
simple mais
avec probablement des vérifications dans le code.
J'avais
enlevé la protection disque mais
ce programme de création de grilles
de mots croisés plantait au bout de quelques
minutes. Grrrr !
J'ai
trouvé l'original sur un site de vente aux
enchères, je suis en train d'essayer de le cracker de
nouveau!
Ce que je peux déjà dire, c'est que c'est une
merveille!
Le secteur de boot
est déjà génial : routine de
déplacement du bras
qui s'appelle deux fois, vas-y que je t'empile l'adresse de retour de
fin de boot un peu partout, du code mort aussi
et je lis les secteurs grâce à la routine de la
rom. Et
encore, je n'ai pas dépassé le
bloc 0!
Pour le crack, je passerai par une routine rien qu'à moi,
toc
toc toc...
Je me mets sur le truc...
Apparement, vous n'avez pas
réussi à
cracker LEATHER
GODDESSES OF PHOBOS (Infocom). Sur la face 2 du disk de The White Man,
ce n'est
pas du 16
secteurs. Vous avez du faire la duplication au nibble copier.
Dommage, je ne m'en rappelle plus. Si tu as envie de m'envoyer le
disque ;-)
Revendiquiez-vous un bon niveau de
déplomb?
Pour la déplomb de protections par mots de passe ou de
protections disques basiques, je me débrouillais
bien. Pour les
protections disques de type spiralling, dix-huit
secteurs ou autres, cela
me passait au-dessus de la tête. Autant j'arrivais
à
lire du code 6502 sans problème, à le
tracer, le modifier pour le
rendre lisible (si mes souvenirs sont bons, Ultima
II utilise
de nombreux faux
opcodes pour rendre son code de
protection incompréhensible) mais
je n'arrivais pas à concrétiser le
déplacement d'un bras d'un "skew" (terme
officiel des docs apple & co pour le
déplacement du bras: on doit réaliser quatre
déplacements pour changer de piste: 0, 0.25, 0.5,
0.75 et zou nouvelle piste).
Il y avait une ruse: le bras était
déplacé que
d'une 1/2 piste pour lire les données ce qui
empêchait de
copier le disque avec un LockSmith Fast Copy (mais je peux me tromper).
Je n'ai pas pu
déplomber Skyfox sans les cours de Godfather.
Note de Deckard : Godfather n'a, à ma
connaissance, jamais
expliqué le fonctionnement technique du
déplacement de la tête de lecture dans ses cours
telle qu'on peut le trouver dans certains magazines/livres. Il
préférait toujours passer par des approximations
et des métaphores (moins contraignantes à
expliquer).
Tu as diffusé le jeu
français Pick'n Pile
dans l'underground FR avec un message un peu particulier qui
s'affichait au boot. Je l'ai mis ci-dessous. Peux-tu nous en dire plus
car il est bien intriguant?
Message from LoGo to all Apple II users in
the U.S.A.
and especially for
the crackers of the IIe version of Pick'n'pile...
I would like to thank Nicolas G. from Atreid concept, in
Bordeaux, for
not telling us that Pick'n'pile was about to be distributed. Why ??
You know, I own this program since April 1991, Nicolas wanted
me
not to
distribute the game, so did I, I even got the APW sources of the
program, do you know that the protection was a password one, a simple
'jsr enterCode' I even deboggued the program, remember Nicolas the 'bit
$c010' problem ??
Just to continue, have you ever played to the IIgs version of
the
game ?? It is just the most beautiful version ever made ! Do not mind
you will see it soon...
On our french minitel, I have read that this game was
distributed, I
have asked Nicolas about it, he was not there but in the C.E.S. show in
Las Vegas.
So, I have asked the american crack of Pick'n'pile to
HackerForce,
there's a difference between yours and mine, you got compacted hi-res
picture, the original one has not got any. Just compare the programs: I
shot the entire protection code, the fix inside the Pause option (do you
know that you can press * or + in pause mode ??), my version was made
under Merlin 16+.
Just one thing to say: Eh Nicolas, as you didn't tell it to
me,
you can
apologize with just one thing, the role-playing game by Jerome I have
asked you so many times... Are you okay ??
Last thing, if you read me Ramsacker, I would be very pleased
to
know
you, I think you are quite a very good cracker, and I'd like to meet
you, we, as Hackerforce, have some contacts in the U.S.A.
through
Cc
superstar in Italy, so join him, and ask him my address...
Hackerforce is: The white man,
Max headroom,
CC superstar,
LoGo.
Contact us on the french minitel: 3614, on RTEL2, mailbox:
Hackerforce,
LoGo.
Intro finished at 12:00, 08 February 1992.
Je me marre de relire ça!
Je me rappelle avoir (eu) les sources de la version IIgs et que
Nicolas Gaume (Nick GS) de chez Atreid m'avait demandé de
lui
faire l'adaptation 8-bit. Mais ça ne s'était pas
fait
finalement et un autre développeur avait pondu la version
IIe -
//c dont j'avais aussi eu les sources avec consigne de ne rien diffuser
car le jeu devait être commercialisé.
Or, un beau jour, j'ai vu apparaître une
copie crackée de la version 8 bits de ce soft en provenance
directe des USA.
J'avais dû être vexé comme un pou que
Nicolas ne m'ait pas prévenu de sa sortie, arf !
Le développeur remplaçant avait
dû obtenir l'autorisation de le sortir par ses propres
moyens...
La
version
IIgs programmée quant à elle par Barbe Bleue
avait
été vendue
aux USA par Procyon.
J'avais essayé de prendre contact avec le cracker
américain (Ramsacker) au travers de
ce message pour connaître
la manière dont il avait obtenu le jeu. Je
n'ai malheureusement jamais eu de réponse...
J'ai répandu la version de Pick'n Pile en ma possession
(pour
ceux qui n'auraient pas eu la version US) mais je
pense que finalement Nicolas s'en moquait comme la version Apple II
n'allait pas être distribuée par Ubisoft.
Sur le message je retrouve le nom de CC Superstar. Je l'avais
complètement oublié celui là!
C'était le roi de l'import: il avait un stock de disquettes
probablement plus grand que celui de
TWM !
Je ne me souviens pas d'autres contacts internationaux pendant ma
période pirate.
Prenais-tu des précautions
particulières pour ne pas te faire pincer?
A l'exception de ne pas déplomber de logiciels
français, aucune.
Note de Deckard: HackerForce a utilisé une
boite postale mais j'imagine qu'il est toujours possible de
connaître l'identité de la personne qui l'a
ouverte auprès des PTT (surtout quand on appartient
à une unité de police...)
Je m'étais
amusé à cracker
ProCode (assembleur de Version Soft)
mais je ne l'ai
pas diffusé (sauf à une ou deux
exceptions près).
C'était un compteur dans
mes
souvenirs... Je me suis repris à deux fois pour avoir
un crack clean mais le
résultat était du solide: je
l'ai longtemps utilisé et il fonctionnait
correctement.
Je m'étais aussi occupé du cas de CX-Base de
Controle-X.
Ces logiciels étaient sortis quelques
années auparavant et les éditeurs avaient
coulé depuis.
Note de Deckard: étonnante la rapidité avec
laquelle des sociétés, qui ont fait la "Une"
à un moment donné, disparaissent. Pour Version
Soft, je sais que Luc Barthelet avait
émigré aux
USA (pour bosser chez Electronic Arts). Mais pour Controle-X (Claude
Colin et Jean-Pierre Nordman) qui avait
pourtant eu droit à des
coups de projecteurs dans les magazines
spécialisés, disparition totale malgré
le passage de leurs produits sur mac...
As-tu cracké des softs
professionnels pour ton
père ou sa société ?
J'ai cracké des softs professionnels pour mon plaisir
personnel. Je n'ai jamais réalisé de cracks
à la demande d'une société ou d'un
professionnel pour son utilisation en société ou
de manière personnelle.
Dans mes souvenirs, j'ai shunté le plombage de:
- Microsoft Multiplan : pour la satisfaction d'avoir
ébranlé le colosse aux pieds d'argile, arf !
- Visicalc pour avoir cracké LE soft qui a lancé
l'apple 2.
Allais-tu à des copy parties ?
Je ne suis jamais allé à une copy party, je ne
connais pas, c'est un club d'échangistes de
disquettes ? Je n'en avais pas le
besoin, je faisais partie de groupes dont certains
membres avaient une logithèque qui se comptaient en milliers
de logiciels. A
quoi bon aller chercher ailleurs ce que vous
pouviez avoir à
portée de mains.
Etais-tu du genre à
collectionner des disquettes
que tu ne
bootais jamais ?
Pendant longtemps, j'ai collectionné les disquettes, je ne
les
bootais que rarement à l'exception des jeux auxquels je
jouais.
Plus tard, j'ai arrêté d'acheter des disquettes
vierges,
je recyclais.
Cela prend une place folle.
Sais-tu si tes cracks se sont bien
diffusés?
Bizarrement, je n'en sais rien. Comme c'était le
défi intellectuel qui m'intéressait et
non pas la reconnaissance des autres,
je ne me suis jamais renseigné sur le
nombre de personnes qui
auraient une disquette avec un (k) LoGo au
boot.
Avec les
centrales
d'achats d'HackerForce et de Muscadet,
cela a
dû être bien
diffusé, d'autant plus que nous autres
distributeurs n'étions plus
très nombreux sur cette machine.
Il faut néanmoins relativiser car il n'y avait plus non plus
pléthore de logiciels: si nous recevions un soft tous les
quinze jours
voire un par mois, c'était exceptionnel.
Ce n'est probablement pas le cas avec les cracks
des Thieves Of Destiny; ces jeux étaient
déjà pour la plupart distribués depuis
longtemps. De plus si nos contacts étaient
déjà
membre d'un chest, il avait sans doute déjà une
version
déplombée par d'autres.
Mais nous avons tout de même signés tous
nos cracks,
chaque signature étant l'équivalent du
"je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu." Au suivant...
En dehors du piratage, faisais-tu autre
chose sur Apple
II?
En parallèle, je commençais à
programmer : les écrans texte des premiers cracks
étaient remplacés par des
animations graphiques avec son
(Electric Duet de Paul Lutus) intégré et
je me
mettais
à faire quelques outils et des jeux : Court-Circuit (en vue
de haut, une course
de voitures qui se
déplaçait bizarrement sur des
circuits totalement irréalistes), Targui
(un jeu de plateau que m'avait offert une cousine), ma vie sur
l'Apple II 8-bit s'est terminée ainsi.
Penses-tu que la programmation " from
scratch " du IIe a
été un frein pour le développement de
tes jeux sur cette plateforme ? Ou aimais-tu pouvoir tout maitriser? A
choisir entre la contrainte de faire
tout soi-même et la contrainte de lire des bottins de
routines pour choisir la bonne API dans la programmation moderne, vers
quelle solution penche ton coeur ?
Mon manque de connaissance de l'existant en outils d'aide à
la programmation a été un frein, je pense aux
librairies graphiques par exemple. Targui est le 'soft' parfait qui
résume ce que je voulais apprendre de ma machine : DHGR et
RDOS.
De
plus, faire un jeu ne s'improvise pas, je n'avais pas la
connaissance en gestion de projet ni les compétences en
programmation pour faire des choses intéressantes.
Note de Deckard: une des toolbox les plus connues date du
début
des années 80. Il s'agit de The Graphics Magician et a servi
à un certain nombre d'autres éditeurs pour
créer
leurs propres jeux.
Quant à la seconde question, ma réponse est
simple : lire des bottins de routines. Si des personnes ont
écrit ces dernières, c'est qu'il y a une raison :
évolutivité ? compatibilité ? Bref, il
faut savoir faire confiance aux routines déjà
écrites, elles le sont pour votre bien. Je n'ai plus assez
de temps pour assimiler l'implémentation et savoir si elle
me plaît ou si je dois écrire la mienne.
As-tu appris des trucs en
désassemblant des jeux
commerciaux ?
J'ai appris certaines choses mais les deux marquantes sont la gestion
des deux pages vidéos pour l'affichage des sprites
"flicker-free" : vous activez la page 1 ($C054), vous
préparez l'image suivante sur la seconde page graphique,
quand c'est fait, vous l'activez ($C055) et hop, même combat
pour la première page... Cela m'a servi sur GS pour le
rafraîchissement de l'écran graphique. La seconde
est la gestion du joystick, vous avez deux manières de faire
: soit lire les coordonnées XY et l'état des
boutons, soit retourner -1 (à gauche et/ou en haut), 0 (au
milieu) ou 1 (à droite et/ou en bas) en fonction de
l'emplacement du stick.
Si le marché de l'Apple II avait
continué de
plus bel avec plein d'originaux, aurais-tu fait autre chose que du
déplombage ? (Est-ce la pénurie de softs qui t'a
poussé à faire autre chose ?)
C'est une bonne question. Je pense que le GS m'a
détourné du crack et que la pénurie de
logiciels à déplomber m'y a incité
aussi. J'aurais certainement continué de cracker s'il y
avait eu d'autres logiciels.
D'un autre côté, j'avais envie de
connaître le GS, d'arriver à faire des animations,
de maîtriser la bête qui n'est pas docile...
Est-ce que la pratique de cette
programmation parallèle
améliorait ta compréhension des softs lors de tes
tentatives de cracks ?
Cela améliorait ma perception de la réalisation
d'un logiciel (besoin, spécs, réalisation,
recette, maintenance pour simplifier), pendant longtemps je me
demandais à quoi pouvait servir le contrôle
qualité ! Ce qui améliorait ma
compréhension des softs lors de mes tentatives de cracks
étaient les cracks précédents. Les
Data East avaient la même programmation que les Epyx.
Accolade
et son boot étaient toujours les mêmes.
Participais-tu à d'autres
productions underground
?
Oui effectivement, j'ai fait l'animation avec musique du jeu
Muryaden II d'un certain ... Deckard ;-)
Quelques
programmes ProDOS
pour lire les documentations qui accompagnaient les
productions de Lo44 et
enfin, un lecteur de fichiers de bases de données
AppleWorks.
Au final, mes réalisations 8 bits sont plutôt
rares
contrairement à ce que j'ai pu faire par la suite sur IIgs
et sa
programmation
bien différente.
Adhérais-tu au concept du " no
tools " ?
Pas spécialement. Le Memory Manager est très
pratique, le StandardFile aussi. Je suis pour la mixité
: utilisation des outils de base avec gestion de la partie
vidéo en direct. La faiblesse du GS est là-dedans
: une page vidéo ridicule en mémoire
lente par défaut !
Je n'ai pas exemple jamais tripatouillé du code
pour faire des fast boot/fast load sur GS avec le lecteur 3,5 pouces. A
mon arrivée sur le sujet, il existait des programmes de
copie très
rapides (ZZcopy du F.U.C.K. et Photonix / Photonix II du FTA).
J'ai misé sur le tout standard, la boîte
à outils du GS est une bien belle mécanique que
je préférais utiliser.
Et je n'ai jamais cracké quoi que ce soit sur cette
machine.
Avec l'évolution des techniques,
la plupart des
acquis
finissent à la poubelle. As-tu déjà
ressenti une
forme de lassitude à jouer infiniment les Sisyphes,
lassitude te
détournant du monde technique ?
La vie est un éternel recommencement avec des apports qui
sont
enterrés dans un coin de mémoire mais qui peuvent
ressurgir lorsqu'on les titille. L'algèbre
booléenne m'a
été utile et le sera toute ma vie.
Je pense qu'au contraire, les acquis ne finissent pas à la
poubelle mais servent à se construire, à se
forger un
caractère. D'un point de vue strictement informatique, il
est
évident que l'évolution technologique oblige
à
se remettre en question et c'est cela qui est
intéressant.
Sinon, on végète.
Avais-tu le sentiment d'être
connu? Parlait-on de
toi? Si oui quel effet cela te faisait?
Je n'avais pas spécialement ce sentiment même si,
en y réfléchissant, j'ai dû
être connu probablement comme membre d'un
groupe de pirates de l'Apple II français, il n'en
restait pas beaucoup. Et
avec mes nombreux changements de groupes, mes oreilles ont
dû siffler
lorsque l'on parlait de moi. De toutes les
manières, je pouvais
m'adonner à ma passion du crack, c'était
bien là l'essentiel. Evidemment pour certains, mon
comportement
a dû apparaître comme individualiste. Je le
reconnais mais
c'était une manière de me protéger, de
me rappeler
que cette activité pouvait mener en prison et que je devais
me
concentrer sur mes études. L'esprit de groupe, je le gardais
pour mon équipe de rugby.
Je suis à peu près certain que si les logiciels
avaient été vendus 200 francs
plutôt que 600, nous aurions
été moins nombreux sur
cette scène française,
cela n'aurait pas
éradiqué le phénomène du
piratage mais aurait pu le diminuer.
Notes de Deckard : je ne
pense pas. Tout d'abord dans l'esprit de
l'époque, l'investissement informatique (lourd) concernait
le hard mais on voulait du soft gratuit. Ce n'était pas une
question de 400 francs mais le fait que le déplombage
était un jeu en lui-même pour beaucoup de pirates.
Certains trucidaient des gobelins alors que d'autres traquaient les
protections. Sans compter sur l'aura exercée par les pirates
au même titre que les gangsters (et tout ce qui touche
à l'interdit). D'une manière
générale, il ne faut pas se leurrer :
à choisir entre du gratuit et du payant (200F reste 200F),
la grosse majorité des gens ne se pose pas de questions et
opte pour le vol facile. Rien qu'à voir les ravages du
peer-to-peer aujourd'hui, le problème reste entier.
Questions sur le présent
Quel age as-tu maintenant et qu'es-tu
devenu? Ton
métier a-t'il toujours un lien avec l'informatique?
J'ai maintenant 34 ans (j'ai commencé jeune ;-)
Je travaille depuis dix ans dans des départements
informatiques: je suis passé du
développeur, au chef de projet pour être
maintenant responsable informatique du siège d'une grosse
société industrielle. A ce titre, je
m'occupe du support des VIP (matériels, logiciels),
des applications centrales (financières,
juridiques, etc.)
où j'ai un rôle d'assistant à
maîtrise d'ouvrage et
une casquette maîtrise d'oeuvre pour
certains projets. Enfin, je m'occupe des infrastructures du
siège : téléphonie,
salle machines et sécurité.
Ce métier a donc un lien avec
l'informatique et il
est passionnant.
A l'époque de l'Apple II, tu
passais de groupes en groupes
pour satisfaire tes envies personnelles. As-tu réussi
à trouver dans la vie active un environnement
renouvelé à ce point intéressant pour
éteindre l'envie de passer à autre chose ?
Oh oui ! Un métier intéressant, des projets
passionnants et une équipe enthousiaste. Ce sont des
conditions de travail idéales.
Note de Deckard: un contrat en béton en quelque sorte ;-)
Tes études t'orientaient vers
l'informatique ?
Effectivement, je ne me voyais pas poursuivre des études en
dehors de l'informatique.
Depuis l'âge de 15 ans, j'ai voulu faire une MIAGE
(Maîtrise d'Informatique Appliquée à la
Gestion en (des) Entreprise(s)), c'est la raison pour laquelle j'ai
pensé qu'une orientation économique
était adéquate: j'ai fait une terminale B.
Quand je me suis retrouvé en université
en sciences économiques (qui était une porte
d'entrée pour la MIAGE à Bordeaux), mon niveau de
mathématiques était faible mais j'y suis
arrivé. J'ai fait une MIAGE en apprentissage à
Orsay et un DESS à l'IAE.
Je souhaitais que mes
compétences en informatique (acquises individuellement
notamment
sur Apple II) me servent pour mes
études, cela a été le cas.
J'aurais eu plus de recul à l'époque (ou de
connaissances du marché du travail), je pense que j'aurais
fait autre chose et que je me serais servi de mes connaissances en
informatique comme un plus.
Est-ce que cette période Apple
II t'a
été profitable pour
ton métier?
Aussi bizarre que cela puisse paraître de nos jours
où le prix du méga de RAM ne vaut rien,
quand je développais,
je cherchais toujours à optimiser
mon code. Cette période m'aura appris
à ne pas partir bille en tête sur un
projet mais à
réfléchir aux tenants et
aux aboutissants de la chose à réaliser.
C'est une
très bonne école et une bonne
gymnastique de l'esprit, bref, cela m'aura apporté
de la méthode, ce qui est nécessaire
dans mon
métier. J'inclus dedans ma période pirate
même s'il
peut sembler surprenant qu'un acte répréhensible
ait
finalement été profitable sous d'autres aspects.
Y a t-il dans ton métier autant
de passion
qu'à l'époque Apple II?
A part deux ou trois informaticiens qui ont connu cette
période, les autres n'ont connu que les consoles.
Quant aux autres, les fonctionnels,
l'informatique n'est qu'un outil, il n'y a
aucune passion. Depuis six ans que je travaille dans cette
société, j'ai découvert une
seule personne qui a envie de parler de
l'Apple II !
Quant à moi, la passion est différente :
l'adéquation d'une solution aux besoins, les enjeux
financiers et le respect des plannings
sont d'autres tâches indispensables
à mener
à bien. Ce contact avec d'autres mondes
(financier, juridique par exemple) est
très enrichissant.
Cette période semble avoir
marqué les esprits !
Cette personne était un ancien pirate aussi?
Je ne sais pas. Je ne l'ai pas encore revu. More news later on...
Es-tu toujours un mordu de la pomme?
Après le IIgs, j'ai eu un PC Shark sous BeOS (et son
émulateur Sweet16) dont je faisais évoluer le
matériel. J'ai continué sous Windows puis suis
passé sur Mac: iBook et maintenant MacBook et son
clavier que je n'apprécie pas du tout. Il a de
plus un écran
fissuré et un clavier qui colle et sent le jus
d'oranges ;-)
J'avoue suivre
l'activité Apple
chaque matin et apprécie la manière dont
cette
société moribonde il y a quelques
années a pu revenir sur le devant de la
scène de fort belle manière.
J'ai aussi un iPod et ... je viens de racheter de
nouveau un IIgs. Il n'est pas aussi bien
fourni qu'avant mais je le complète petit
à petit.
Je viens de craquer pour une ZipGSX v1.02 8Mhz et quelques
joysticks.
Pourquoi as-tu souhaité en
acheter de nouveau un des
années plus tard ? Que comptes-tu en faire à
présent ?
J'ai fait d'une pierre trois coups en achetant ce IIgs
: mes enfants peuvent apprendre
à compter avec des logiciels
éducatifs, ils en profitent pour avoir des bases en
anglais et ... leur papa s'amuse avec les protections.
Apprendre à compter est une activité
passionnante à faire
avec des enfants et un ordinateur. Il existe de nombreux logiciels
éducatifs sur Mac ou Pc mais
à 50 euros chaque soft...
On trouve des classiques
sur Apple II pour quelques dollars (Les Sticky Bear, la
série Edu-Ware, les MECC's, et autres Math Blaster...)
Quant à moi, en fait, j'ai surtout envie de trouver quelques
originaux. J'en ai déjà quelques uns à
la maison (des vieux trucs) : Serpent's Star, Arkanoid... Ca me
démange de voir si je peux encore me débrouiller
avec des
protections.
Des classiques mais pourquoi pas aussi des 18 secteurs ou
des softs avec protection
spiralling?
Je dis cela mais en fait ça ne fait pas vraiment partie de
mes
priorités. Le tout, c'est déjà d'avoir
les softs
sous le coude. Si l'occasion se présente, ils seront
là à disposition.
Mise à jour du 05/07/2007: derniers cracks de ce soir:
Summer Games (Epyx, 1984) et California Games (Epyx, 1987).
Note de Deckard: Waouuu, cracker du 18 secteurs en 2007! Tu vas en
passer du temps à réorganiser le disk en 16
secteurs. Et
heu... ta femme est au courant?
Ne crains-tu pas que tes enfants
fassent une
bêtise avec ton "antiquité" ? Tu
préfères
les voir sur un micro plutôt que sur une console?
Faire une bêtise? Cela n'entre pas en
ligne de compte, ça reste un ordinateur, c'est fragile mais
ils font
attention aux choses.
Je n'ai aucune préférence
sur un ordinateur versus une console. Pourquoi pas un jour ?
Quel rôle penses-tu que l'Apple
II ait eu dans
l'histoire de la micro informatique?
Plus que l'Apple II, je dirais Apple et sans hésiter, elle a
joué un rôle
prépondérant dans l'essor de
nombreuses technologies du monde informatique.
En plus d'avoir sorti une machine ouverte qui
intéresse encore quelques ingénieux
ingénieurs, Apple a,
par exemple, démocratisé la souris,
l'interface graphique et a
mis en exergue le principe du "keep it simple" que je demande
souvent aux
programmeurs qui travaillent avec moi :
mettez-vous à la place de
l'utilisateur !
Sans Apple et ses prises de décisions originales (la sortie
du Newton beaucoup trop tôt), l'informatique aurait
été bien fade. Peut-être que
mon métier n'aurait pas eu trait à
l'informatique.
Fréquentes-tu toujours un
underground
informatique?
Je ne fréquente aucun milieu underground informatique mais
pourquoi pas ? Toujours pour ma curiosité
intellectuelle : comment
fait-on pour déplomber un soft de nos
jours ? Sur ces protections de
cédés, est-ce que le driver virtuel est
la chose la plus adéquate ?
La partie distribution m'inquiète davantage,
cela ressemble plus
à du crime organisé qu'avant,
peut-être parce que nous sommes
mieux informés. Mais quand vous lisez que
des usines fabriquent des piles de
disques (CD, DVD, ...) copiés industriellement, notre temps
de
pirate artisanal sur Apple II est
bien loin !
Regrettes-tu ce passé de
déplombeur?
Non, pas spécialement pour les nombreuses heures
passées devant cette magnifique machine. Je me dis
que parfois, en faire moins,
m'aurait permis de mieux travailler à
l'école mais pour
l'instant tout va bien. Comme je ne réalise pas ce
que mes cracks ont pu
engendrer comme pertes financières
pour ces
sociétés étrangères, je ne
regrette pas.
Comment réagirais-tu si
tu apprenais que tes enfants fréquentent un milieu de
piratage?
Mes trois garçons sont pour l'instant
très jeunes : six ans, quatre ans et deux mois. Je
sais à quoi je peux m'attendre même s'ils
veulent être pompier,
policier ou vétérinaire pour l'instant.
Peut-être
voudront-ils lancer une attaque nucléaire aussi, je
n'en sais rien pour l'instant.
Mais je
leur dirais deux choses : soyez conscients des
risques (amendes,
prison) et pensez aux conséquences (faillite
d'entreprises). Je
me renseignerais sur ce milieu et je les aiderais au mieux
à
faire la part des choses.
Quel est ton sentiment sur le piratage
d'aujourd'hui?
Nous sommes entrés dans une ère nouvelle avec
l'intelligence économique et l'essor d'internet.
Ce n'est plus l'envie d'apprendre qui prédomine, mais celle
de
se faire de l'argent facilement.
Les jeux d'adolescents ont fait place à des
écoutes de
sociétés concurrentes, mail
bombing ou autres tentatives de paralysie
d'économies (les Russes semblent en être
les champions), vols de cartes de crédit, etc...
Bref, la copie de disquettes
à l'aide d'un simple lecteur de disquettes me
semble à des années lumières !
Ce doit
être passionnant à vivre de
l'intérieur mais les
dégâts financiers engendrés
doivent être énormes !
Penses-tu que pour désigner cet
underground Apple
II, on
puisse employer le terme " piratage communiste " ? (Pour le partage des
logiciels et gratuité sans se soucier de la
propriété intellectuelle).
Je ne connaissais pas le terme mais il me semble convenir à
ce
qu'il se passait sur la scène de l'Apple II à
l'époque.
LoGo sur IIe, côté obscur
Au début était le
jeu...
Note de Deckard: photo (produite avec un scanner Thunderscan)
retrouvée dans un lot de disquettes de The White Man.
Note de LoGo: Arf! Sur cette photo, j'avais 15 ans. Depuis, j'ai
pris quelques kilos, mes cheveux sont plus courts et je porte des
lunettes
modernes.
Les débuts du piratage:
Les cracks avec les Thieves Of Destiny:
Note de Deckard: Plusieurs Sierra, mais les .dsk ne passent pas d'une
manière générale (quelque soit
l'auteur du
déplombage): impossible d'aller au dela des intros et lancer
le
jeu. Il faudrait creuser pour avoir l'explication. Il parait qu'en .nib
ça marche mais je n'ai pas le temps :-(
Peut-être le volume comme identifiant de face...
Les cracks avec HackerForce
(jusqu'à la fin
des achats via
HackerChest).
Note de Deckard: certains softs crackés ou
distribués
avec la
signature HackerForce / HackerChest ne fonctionnent pas sur
l'émulateur
Apple Oasis. Ceci est du au fait que cet émulateur
verrouille
l'accès à
un lecteur de disquettes tant que le drive n'est pas
arrêté (même si on
est en mode lecture). Or les présentations
ajoutées par
les crackers /
diffuseurs ne prennent pas toujours la peine de commuter $C0E8 / $C0E9
pour stopper/relancer le drive motor et demandent un changement de face
ou de disquette avec le drive on. Sur un vrai Apple II, ce n'est pas
génant mais avec Apple Oasis, il n'est tout
simplement pas possible de faire cette opération et on reste
bloqué sur
la demande de changement sans pouvoir insérer un autre .dsk
___________________________________________________________
Voici la liste des softs achetes par le groupe Hackerforce
et sa centrale d'achats Hackerchest de 1990 a 1992:
ANCHORMAN
BOWLING
ARTHUR
AVENTURE
BATTLE
CHESS
ECHEC
BRIDGE
6.0
BRIDGE
CARMEN IN
TIME
AVENTURE
CLUE MASTER DETECTIVE CLUEDO
DOUBLE
DARE
REFLEXION
EMPIRE
WARGAME
GAMMA
FORCE
WARGAME
GELFLING
ADVENTURE
AVENTURE
INTRIGUE
AVENTURE
LEATHER GODDESSES OF... AVENTURE
MANHUNTER
NEW-YORK
AVENTURE
OVER RUN
EUROPE
WARGAME
OVER RUN MID
EAST
WARGAME
PIPE
DREAM
ARCADE
POLICE
BLOTTER
REFLEXION
PRESS YOUR
LUCK
REFLEXION
RISK
WARGAME
ROBOCOP
ARCADE
SCRABBLE
BRAND
AVENTURE
SKY
TRAVEL
ROLE
STAR
SAGA
WARGAME
TICKET TO
LONDON
AVENTURE
TICKET TO
SPAIN
AVENTURE
ZORK
ZERO
ROLE
__________________________________________________________
LoGo, 23/02/92.
Pendant la période Applethon
avec
Muscadet+HackerForce:
Les illustrations ici sont plutôt des "distributed by" car
les derniers Scholastic n'étaient pas
protégés.
Les cracks au rayon des utilitaires:
Les echecs:
Quelques cracks de 2007!
Pour ne pas rester sur un échec, le crack fonctionnel de
Crossword Magic!
La série des Atarisofts dont un crack clean de Moon Patrol
(non
signé) qui débute à
côté de la base
et non
pas dans un paysage vide comme ce déplombage US sale au
format
fichier stand alone
en catalog.
Dernière minute (07/07/2007 à 00:46:00): La
protection de
Kaves Of Karkhan vient de tomber... "Un de plus, un..."
Quelques productions personnelles signées LoGo
Note de Deckard: hasard du calendrier, je suis au Mans en ce moment
(week-end du 16 et 17/06/2007) et la course des 24h bat son
plein. Pendant que les Audi, Peugeot et autres Pescarolo etc... en
bavent
sous la météo changeante, voici un jeu de voiture
signé LoGo.
Court-Circuit:
|
FBOOT
|
Download Court Circuit side 1
(gzipped)
|
|
FBOOT
|
Download Court Circuit side 2
(gzipped)
|
Targui:
|
RDOS
|
Download Targui (gzipped)
|
HF Columns:
Note: un jeu (en pré-version) que même LoGo avait
oublié et qui trainait
dans mes cartons!
|
ProDOS
|
Download HF Columns (gzipped)
|
Windows Makers:
Note de Deckard: ces outils permettent de faire des animations en
windowing. Vous dessinez, vous capturez vos dessins avec l'outil
adéquat en
fonction du mode graphique, puis vous utilisez la routine d'affichage
appropriée pour faire de l'animation sur votre
écran.
J'avais plusieurs versions de ce soft avec peut-être des
différences. Je n'ai pas pu contrôler source
à
source faute de temps alors que j'ai mis tous les .dsk en ma possession.
|
DOS 3.3
|
Download Windows Makers version ?
(gzipped)
|
|
DOS 3.3
|
Download Windows Makers version ?
(gzipped)
|
|
DOS 3.3
|
Download Windows Makers version ?
(gzipped)
|
|
DOS 3.3
|
Download Windows Makers version ?
(gzipped)
|
Le pack de copieurs avec le convertisseur
RDOS 13
secteurs:
Le disk de présentation de
l'Applethon:
Avec LO44 de l'équipe de la série documentaire
Langue D'Ocs
.
|
ProDOS
|
Download Applethon side 1 (gzipped)
|
|
ProDOS
|
Download Applethon side 2 (gzipped)
|
PRODOS --> /APPLETHON (side 1)
TXT00
| TXT | A$0000 | L$29ED | B$0016
TXT01
| TXT | A$0000 | L$101B | B$000A
TXT02
| TXT | A$0000 | L$0EFC | B$0009
TXT03
| TXT | A$0000 | L$0770 | B$0005
TXT04
| TXT | A$0000 | L$0A51 | B$0007
DATA
| BIN | A$9300 | L$0300 | B$0003
MUSIC01
| BIN |
A$2800 | L$0231 | B$0003
MUSIC02
| BIN |
A$2800 | L$04FE | B$0004
MUSIC03
| BIN |
A$2800 | L$0345 | B$0003
MUSIC04
| BIN |
A$2800 | L$0345 | B$0003
IM00
| $F2 | A$2000 | L$246C | B$0014
IM01
| $F2 | A$2000 | L$10EF | B$000A
IM02
| $F2 | A$2000 | L$1233 | B$000B
IM03
| $F2 | A$2000 | L$0CBC | B$0008
IM04
| $F2 | A$2000 | L$274E | B$0015
IMAGE00
| $F2 |
A$2000 | L$16E1 | B$000D
IMAGE01
| $F2 |
A$2000 | L$19FF | B$000E
IMAGE02
| $F2 |
A$2000 | L$1762 | B$000D
IMAGE03
| $F2 |
A$2000 | L$16F2 | B$000D
PRODOS
|
SYS | A$2000 | L$5069 | B$002A
READER.SYSTEM | SYS | A$2000 | L$185D |
B$000E
PRODOS --> /APPLETHON (side 2)
TXT05
| TXT | A$0000 | L$0473 | B$0004
TXT06
| TXT | A$0000 | L$0856 | B$0006
TXT07
| TXT | A$0000 | L$31C5 | B$001A
HACKERCHEST (DIR)
COPIEURS
| ADB | A$0000
| L$0F86 | B$0009
DIVERS
|
ADB | A$0000 | L$2686 | B$0015
ECOLE
| ADB | A$0000 | L$113D | B$000A
JEUX
| ADB | A$0000 | L$9122 | B$004A
REVUES
|
ADB | A$0000 | L$108E | B$000A
UTILITAIRES | ADB |
A$0000 | L$4ABB | B$0027
IM05
| $F2 | A$2000 | L$0E1F | B$0009
IM06
| $F2 | A$2000 | L$1553 | B$000C
IM07
| $F2 | A$2000 | L$0F56 | B$0009
_____________________________________________________________________________
O
O
O Documentation complète du lecteur: proREADER
v3.00
(k) 1992 LoGo O
O_____________________________________________________________________________O
I- Présentation
& remerciements
II- Le chargement
III- Touches, utilisation
IV- Rappels
V- Conclusion
______________________________________________________________________________
I- Présentation & remerciements
______________________________________________________________________________
-A- CREDITS:
Auteur: LoGo,
Assembleur: Merlin 16 de Glen
Bredon,
Producteur: HackerForce,
Contacts: HF, ****, *****
**********
3614 RTEL1, bals: HACKERFORCE, LoGo.
-B- LE LECTEUR:
Vous etes en train de lire la
documentation
qui accompagne la venue au
monde du lecteur de fichiers textes sous le système
d'exploitation proDOS.
Ce lecteur est fichier a
été
programmé pour pouvoir fonctionner sur les
Apple // munis de 128ko de mémoire vive. En effet
l'utilisation
de l'affichage
double haute-résolution implique cette taille
mémoire.
Ce lecteur est une
évolution du lecteur
programmé en Zbasic par Max
Headroom, malheureusement ce dernier lecteur ne fonctionne que sur les
Apple //
dits mis à niveau, i.e. dont le microprocesseur est un
65c02.
Or, de nombreux
utilisateurs n'ont qu'un 6502 dans leur machine (moi aussi à
part le GS), d'où
m'est venue l'idée de programmer un lecteur de fichiers
textes
qui fonction-
-nerait sur les Apple 6502 et 65c02. Le voici...
Le lecteur: proREADER (c'est
son nom de code
!!) a de nombreux avantages
par rapport à ses concurrents:
- Possibilité de
lecture de 100
fichiers,
- Reconnaissance de 100 faces,
- Incorporation d'images dhgr
accompagnant les
textes,
- Quit proDOS 8 normal,
- Compatibilité
Apple 6502, 65c02,
- Relecture du dernier fichier
chargé,
- Création d'un
disque de documentation
intégrée,
- Lecture de pages de
présentation dhgr
au départ,
- Transfert 5.25 vers 3.5 sans
modification,
- Utilisation de proDOS...
Toutes ces fonctions seront
expliquées
plus loin...
______________________________________________________________________________
II- Le chargement
______________________________________________________________________________
Tout d'abord, il faut que les
fichiers
suivants soient présents sur le
disque au démarrage pour que le lecteur puisse fonctionner:
proDOS,
reader.system,
data,
image00,
...
ProDOS lance le fichier
READER.SYSTEM qui est
le lecteur de fichiers,
ensuite celui-ci essaie de charger le fichier DATA qui contient toutes
les
données indispensables pour que le fonctionnement du lecteur
soit parfait.
IMAGE00 est une image dhgr compactée de type EXTASIE, qui
servira de page écran
graphique. Notez bien le 00 après IMAGE, c'est indispensable.
De toute façon, en cas d'erreur, le programme vous le
rappelle.
Vous avez noté
qu'au dessus je vous ai
indiqué qu'il y avait 100 faces
et 100 fichiers reconnus, comptez donc de 00 à 99, cela fait
bien 100 !!
Voici pourquoi j'ai nommé les fichiers ainsi:
Les fichiers textes se
nommeront: TXT00
à TXT99,
Les images dhgr
d'accompagnement: IM00
à IM99,
Les images de
présentation dhgr de
IMAGE01 à IMAGE99, car IMAGE00 est
réservée comme page graphique de menu.
Les fichiers musique MUSIC01
à MUSIC99,
de type ELECTRIC DUET.
Au chargement, le programme
éxécute une routine nommée LOAD_IM qui
s'occupe de charger toutes vos images de présentation dhgr:
IMAGE01 à
IMAGExx (avec xx<100), qui sont compactées avec
EXTASIE et en
couleur,
il les affiche, charge une musique MUSICxx et la joue, la musique est
de type ELECTRIC DUET et elle ne comprend que les données,
le module d'execution est intégré au programme,
vous
appuierez sur une
touche pour finir, puis il charge la suivante jusqu'à la
dernière, ensuite
il charge IMAGE00 et affiche le menu.
Vous pouvez arreter la
présentation en
appuyant sur "ESCAPE".
Le programme va charger le
fichier DATA, s'il
ne le trouve pas, il
saute au menu de création de disque de docs (cf-III), s'il
n'y a
pas
d'erreur, il chargera l'image IMAGE00.
Vous arriverez donc enfin, au
menu dhgr en
noir et blanc cette fois-ci,
avec les fichiers DATA & IMAGE00 chargés en
mémoire...
_______________________________________________________________________________
III- Touches, utilisation
_______________________________________________________________________________
Voici d'abord toutes les
touches utilisables
lors du menu dhgr:
-A- CTRL-A:
Affiche une fenetre d'aide,
-B- CTRL-C:
Création d'un nouveau lecteur,
-C- CTRL-I:
Affiche une fenetre d'informations,
-D- CTRL-N:
Chargement du fichier DATA d'un disque,
-E- CTRL-Q: Quit
proDOS 8,
-F- CTRL-R:
Relecture du dernier fichier texte,
-G- RETURN:
Permet la sélection et la lecture d'un fichier.
-A- CTRL-A:
Cette fonction affiche une
fenetre d'aide dans
la fenetre dhgr, vous
appuyerez sur une touche pour en sortir.
-B- CTRL-C:
C'est la fonction la plus
utile, elle vous
permet de créer un nouveau
fichier binaire DATA. DATA est le fichier le plus important car il
comprend:
- le nombre de fichiers,
- détermine la
présence d'image
hgr,
- définit le slot
de l'imprimante,
- fait la correspondance
fichier/face,
- contient le texte qui se
déplace en
bas dans le menu,
- contient la fenetre dhgr du
menu.
1- Nombre de fichiers:
Déplacez vous avec les flèches gauche-droite pour
sélectionner le
nombre de
fichiers. Tapez RETURN pour passer à l'étape
suivante, ou
frappez ESCAPE
pour quitter.
Si vous
selectionnez 5, il y aura 6 fichiers voulus car pour aller
de 0 à 5,
cela fait 6. Ok ?? 0 est une valeur qui compte.
2- Déterminer la
présence
d'images:
On vous
demande si vous voulez mettre des images hgr qui se
chargeront avant
les fichiers textes. Tapez O si vous comptez
en mettre, ou N
pour refuser. Les fichiers images hgr se nommeront:
IM00 à
IMxx (xx<100), il vaut mieux qu'il y ait une correspondance
entre le nom du
fichier texte et celui de l'image.
3- Définit le slot
de l'imprimante:
Avec les
flèches gauche-droite vous choisissez le slot de l'impri-
mante, si vous
n'en avez pas, mettez quand meme 1 (c'est le slot de
l'imprimante de
99,9% d'utilisateurs), il faut penser à ceux qui
liront votre
oeuvre !!
4- Correspondance fichier/face:
Avec les
flèches gauche-droite, vous choisissez la face qui corres-
pond au fichier
dont le numéro précède à
l'écran.
Vous tapez ESCAPE
pour arreter
tout et annuler, ou RETURN pour passer au fichier
suivant,
attention, je n'ai pas prévu de retour en arrière.
5- Le texte qui
défile:
Vous
verrez à l'écran 6 lignes en inverse, ce sont les
240
(6*40)
caractères qui vont se déplacer dans le menu,
vous mettez
ce que
vous voulez
dedans, vous pouvez utiliser les flèches gauche-droite,
et RETURN pour
aller à la ligne. Pour passer à
l'étape suivante,
tapez ESCAPE.
C'est tout.
6- La fenetre de
présentation:
Elle
contiendra les noms des fichiers et leur numéro, vous faites
ce que vous
voulez quand meme. Il y a 11 lignes de 19 colonnes.
Exemple: 00-
LoGo is the best
01- LoGo is a
megalo
02- LoGo est au dodo
-C- CTRL-I:
Affiche une fenetre
d'informations concernant
le lecteur, et moi !
-D- CTRL-N:
Permet de lire un fichier DATA
qui se trouve
sur la disquette que vous
aurez préalablement insérée dans le
meme lecteur
que pour le premier. Cette
fonctions vous permet donc de changer de disque de documentations sans
quitter le programme, sans faire de redémarrage à
chaud
(moi, je trouve ca
génial !!).
-E- CTRL-Q:
C'est la fonctions qui permet
de quitter le
programme, de revenir à
votre sélecteur préféré
(prosel ?), ou de
tomber dans le quit proDOS 8.
-F- CTRL-R:
Permet de relire le dernier
fichier texte sans
revoir l'image hgr si
elle était présente.
-G- RETURN:
C'est la fonction qui permet
de lire un
fichier texte, vous sélectionnez
le numéro du fichier avec les touches gauche-droite, vous ne
pourrez dépasser
le dernier numéro de fichier (ce qui est normal), le
programme
va vérifier
la présence du fichier sur la face, si il y est, alors il
charge
la page
graphique hgr correspondante (seulement si il y en a).
Ensuite vous choisissez le
mode d'impression
du fichier texte, à la
question "Sortie sur imprimante ?" vous répondez O
pour
avoir une impres-
-sion sur papier, ou n'importe qu'elle autre touche pour un affichage
écran.
L'avantage de la
vérification du
fichier sur la face, apparait lorsque
l'on a transféré un disque 5.25 de 2 faces sur un
3.5 de
1 face.
Si vous avez
sélectionné le
fichier 9 qui était sur la face 2 en 5.25,
avec ce lecteur, il ne vous demandera pas d'insérer la face
2
car tous les
fichiers seront sur la meme face, c'est donc plus logique et c'est un
gain
de temps...
______________________________________________________________________________
IV- Rappels
______________________________________________________________________________
proDOS,
reader.system,
data,
image00, sont indispensables,
Pour faire une
présentation d'images
dhgr au départ, créez des images
sous le nom: IMAGE01
à IMAGExx (avec
xx<100), compactées sous EXTASIE,
Les fichiers musiques doivent
s'appeler:
MUSIC01 à MUSIC99,
Les fichiers textes doivent
s'appeler: TXT00
à TXT99,
Les images graphiques dhgr
compactées
EXTASIE doivent s'appeler:
IM00 à IM99.
______________________________________________________________________________
V- Conclusion
______________________________________________________________________________
Vous avez lu la documentation
du lecteur de
fichiers textes sous proDOS:
proREADER v3.00, écrit le 1 I 92 à Bordeaux par
LoGo,
produit par HACKERFORCE.
Vous avez des remarques, vous
ne comprenez pas
tout, vous voulez
l'adopter, vous avez des originaux à me faire
déplomber,
laissez-moi un
message en BAL: 3614 Rtel1, bal: LoGo.
Bientot chez vous: pleins de
news par
HackerChest,
Qisses, LoGo.
______________________________________________________________________________
Le message de Pick'n Pile:
Une compilation des animations de quelques
cracks:
|
FASTBOOT
|
Download Anim Disk 1 (gzipped)
|
|
FASTBOOT
|
Download Anim Disk 2 (gzipped)
|
|
|
.DSK A CORRIGER (BAD SECTORS)
|
Remerciements
- à Carali pour les illustrations diverses
extraites de
vieux
numéros d'Hebdogiciel.
- à The White Man pour le don de sa
logithèque Apple
II
comptant de nombreux titres que je ne connaissais pas.
- à Thry2 pour m'avoir envoyé le
résultat de
ses
créations de disk images .dsk créés
sans FASTDSK
(qui n'existait pas l'époque).