INTRODUCTION FLASHBACK 1
Je me présente, certains me connaissent par
l'intermédiaire du minitel sur le serveur RTEL. J'ai 29 ans et
j'habite dans la région de SAINT-ETIENNE.
L'informatique, je l'ai découvert en 1983 grâce à
un
copain qui est passionné d'électronique et qui à
l'époque avait acheté un micro nommé ORIC. Quand
un jour, mon pote me fit découvrir les fantastiques
possibilités qu'offrait une petite boite en plastique remplie
d'électronique... Je me suis précipité chez moi,
j'ai récupéré le plus gros marteau disponible...
Et direction ma chambre, pour casser ma tirelire.
... Après un an et demi passés avec cette
merveilleuse machine, nous décidons, mon copain TIDJI et
moi-même, de faire l'achat de la machine la plus
révolutionnaire
à l'époque, un APPLE IIe. En 1984 un apple vaut une
petite
fortune... Et nous prenons la sérieuse décision de faire
le casse du siècle pour nous procurer notre superbe ordinateur
(... enfin presque... hi!!) .
Fin 84 nous voilà avec notre cher APPLE IIe, et depuis j'y suis
resté fidèle.... Ce n'est pas le cas d'APPLE FRANCE qui
a
laissé tomber les utilisateurs de IIe, c ,GS comme des vieilles
chaussettes... Enfin, ne parlons pas de choses qui fâchent.
L'APPLE IIGS... un marché qui promettait.. Avec des
possibilités fantastiques et de plus, compatibilité
assurée avec la serie APPLE IIe, c. Mais après seulement
2
ans de commercialisation en France (je dis bien en France... car aux
USA, l'APPLE IIGS se vend encore!) APPLE FRANCE décide
d'arrêter son importation.
Pourquoi me dites vous?... Et bien je présume que c'est
simplement qu'APPLE FRANCE avait peur que le GS prenne des parts de
marché aux MAC. Il faut dire également que le GS
était trop cher (comme toute la gamme APPLE) par rapport aux
concurrents directs : AMIGA et ATARI ST.
... Quelle bétise ... mais quelle bétise! Je pense que
maintenant il doivent regretter, vue la politique établie il y a
peu de temps.
Et toutes les personnes qui avaient investi des sommes importantes dans
des IIe, IIc, IIGS se sont senties abandonnées (... et on ne
fait
plus
confiance à quelqu'un qui vous trahit) et voila pourquoi la
plupart de ces gens ont préferé acheter une machine d'une
autre marque (PC, ATARI ST, AMIGA) que d'acheter un MAC.
Voila... j'espère que vous allez apprécier les
différents volumes de l'histoire de l'informatique et de l'apple
II... je vous signale que toutes les informations contenue dans ces
articles proviennent de revues, livres, de témoignages
d'utilisateurs ou de mon expérience. Pour ce volume
numéro 1, merci particulièrement à J.P.Del.
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INTRODUCTION FLASHBACK 2
Salut les gars... et me revoilà pour un volume
supplémentaire dans la saga de L'HISTOIRE DE L'INFORMATIQUE ET
DE L'APPLE II...
Après avoir raconté la folle histoire de l'informatique,
je vous invite à parcourir l'histoire de notre cher Apple II...
Disponibles:
- FLASH BACK volume 1 (histoire de l'informatique)
- FLASH BACK volume 2 (histoire de l'apple II, III et compatibles)
Bientôt:
- FLASH BACK PUB (pour rire... un tipeu)
Et peut-être:
- FLASH BACK volume 3 (sur l'apple IIGS et sur le MAC)
Si vous avez des infos, des anecdotes sur l'informatique en
général ou sur APPLE, vous pouvez me contacter sur
minitel sur 3615 RTEL ou 3614 RTEL1, RTEL2... bal:STAR42
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Sommaire
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Histoire de l'informatique. |
Flashback 1. |
|
La naissance du mot "ordinateur". |
Flashback 1. |
|
Les grandes dates de l'informatique. |
Flashback 1. |
|
Histoire de pommes. |
Flashback 2. |
|
Les grandes dates d'Apple. |
Flashback 2. |
|
Les compatibles Apple. |
Flashback 2. |
|
Apple et les Beatles". |
Flashback 2. |
Histoire de l'informatique
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D'où viennent nos micros? De par leur esthétique et leur
image moderne, ils semblent être une anticipation du futur plus
que l'émanation d'un passé, et l'actualité
fébrile de l'informatique tend à faire croire à
leur perpétuelle recréation. Pourtant, ils ne naissent ni
dans les choux ni dans les roses, ni ne sont sortis tout
câblés du cerveau de quelque obscur génie de
l'informatique.
Ils sont le produit d'une longue histoire, le fruit d'une maturation
parfois hésitante, le point de convergence et de fusion de
techniques d'origines diverses....
Comme l'aéronautique ou l'automobile, l'informatique a eu ses
pionniers, ses savants fous et visionnaires, et ce sont leurs
réflexions et leurs actes qui se trouvent aujourd'hui
cristallisés dans les circuits de nos ordinateurs,
véritables concentrés d'intelligence à
défaut d'être par eux-mêmes des machines
intelligentes. La mémoire morte de nos micros, c'est avant tout
cet acquis invisible mais omniprésent qui leur donne leur
puissance et les confine dans des dimensions acceptables. Que cet
acquis soit remis en cause, et c'est le reveil des démons
domestiqués qui hantent nos Apple et autres machines. Leur
frêle
coquille de plastique ne demande qu'à se craqueler sous la
pression de ces forces intérieurs... Des gerbes de fils
commencent à jaillir au travers des crevasses du boîtier,
des circuits monstrueux et fumants se répandent alentour,
envahissant tout l'espace disponible. Des lianes de ruban
perforé rampent dans une foret de gigantesques composants
électroniques: nous voici revenus en 1945.
LA FIN DES CALCULATEURS
Certes, le calcul artificiel ne date pas de l'après-guerre. Du
boulier aux calculateurs mécanique du XVIIe siècle,
auxquels l'écossais John Napier, l'allemand Wilhem Schickard et
le français Blaise Pascal ont attaché leurs noms, les
tentatives d'automatisation du calcul n'ont pas manqué.
Une petite anecdote: l'inventeur du langage PASCAL que tout le monde
connait.... a appeler celui-ci PASCAL en hommage a Blaise... qui est
l'inventeur de la machine à calculer construite en 1642, il
était alors agé de dix-neuf ans.
Au XIXe siècle, l'anglais Charles Babbage, a posé les
principes d'un calculateur universel. Mais sa "machine analytique",
dont la conception préfigurait celle des ordinateurs, n'a jamais
vraiment dépassé le stade du projet. Cette ambitieuse
idée, en avance sur la technique, n'a pas trouvé dans les
assemblages complexes d'engrenages les moyens de sa réalisation.
Signalons également l'apport théorique des anglais
Georges Boole et Alan Turing. Le premier a créé à
la fin du XIXe siècle une algèbre binaire utilisant des
opérateurs logiques, tandis que le second a repris au
début du XXe siècle la notion d'algorithme avancée
dès le XIIIe siècle par le mathématicien arabe
Alkhwarizmi, idées qui sont à la base de la
décomposition de problèmes complexes en une succession
d'opérations élémentaires exécutées
séquentiellement.
L'électricité allait s'imposer là où la
mécanique avait échoué. Les composants
électromécaniques tels que les relais, puis les circuits
électroniques à base de tubes à vide - l'inventeur
de la triode date de 1906 - allaient permettre l'éclosion de
projets dont la mégalomanie se mesure à la taille
impressionnante des calculateurs engendrés.
L'ENIAC (Electronic Numerator, Integrator, Analyser and Computer)
construit en 1945 à la Moore School de Philadelphie par une
équipe dirigée par Prosper Eckert et John Mauchly,
était constitué de 18000 lampes à vide refroidies
par air conditionné, 1500 relais, 70000 résistances, 6000
commutateurs manuels et 10000 condensateurs, et consommait la bagatelle
de 17000 watts ( L'ENIAC a fonctionné de 1946 à 1955).
Cette machine, dont les trente tonnes s'étalaient sur cent
soixante mètres carrés, était à l'origine
destinée aux calculs de trajectoires balistiques. La plupart des
premiers ordinateurs étaient d'ailleurs voués à
des applications militaires, la lourdeur des investissements ne pouvant
être supportée que par un financement public. l'ENIAC
disposait
d'une mémoire interne de vingt mots de dix chiffres
décimaux et exécutait une addition en 0,2 milliseconde et
une multiplication en moins de trois secondes. Performances
révolutionnaire pour l'époque, mais qui paraissent
aujourd'hui dérisoires face à la puissance de la moindre
calculette de poche. La fiabilité n'était pas non plus
à toute épreuve, la durée de vie d'un tube
n'excédant pas 5000 heures environ. Après un an de
fonctionnement, tous les tubes avaient dû être
remplacés au moins une fois. Mais, en dépit de sa
complexité, l'ENIAC n'était pas encore un
véritable ordinateur: la programmation des calculs
nécessitait une reconfiguration physique de la machine à
partir d'une quarantaine de panneaux de connexion. Il va sans dire que
le gain en vitesse d'exécution apporté par l'ENIAC
était en partie compensé par le temps de programmation et
par la nécessité d'une intervention humaine au cours du
traitement. Les limites de l'ENIAC sont apparues très rapidement
à ses concepteurs. Réunis autour du mathématicien
américain John Von Neumann, dont l'ambition était de
construire une sorte de modèle électronique du cerveau
humain, ils ont posé les principes de fonctionnement des futurs
ordinateurs et défini les principaux traits de leur architecture.
L'autonomie et l'universalité des machines passaient
nécessairement par une décomposition algorithmique des
problèmes en séquences d'instructions
élémentaires enregistrées en mémoire et
exécutables automatiquement. L'interprétation des
commandes, stockées en mémoire au même titre que
les données, allait être confiée à une
unité de contrôle, organe spécialisé
chargé de gérer les échanges entre les
différentes parties constitutives de l'ordinateur (unités
d'entrées/sorties, mémoire, unité de calcul).
Dès lors que les principes de base de l'ordinateur
étaient jetés, il ne restait plus qu'à
améliorer les performances de chacun de ses organes et à
optimiser les traitements.
MEMOIRE: A TORES OU A RAISON?
Prenant le relais des composants du même nom, les tubes à
vide
se sont imposés durablement comme constituants principaux des
unités de calcul et de commande - coeur de l'ordinateur - en
raison des vitesses de commutation qu'ils permettaient d'atteindre,
après une période intermédiaire de coexistence
entre les deux techniques. Revers de la médaille, la
fiabilité des tubes était peu satisfaisante. Leur
présence en grande quantité dans les circuits augmentait
de façon considérable la probabilité des pannes.
Pour pallier cet inconvénient majeur, le BINAC (Binary Automatic
Computer), mis en service en 1949 et constitué notamment de sept
cent tubes, comprenait deux unités de calcul identiques
comparant en permanence leurs résultats et interrompant le
traitement en cas d'erreur. Cet ordinateur a pu fonctionner 40 heures
sans incident, une prouesse pour l'époque! La menace des pannes
plongeait les informaticiens dans l'angoisse la plus sombre. Dans les
cas où l'acquisition des données ne pouvait être
renouvelée, lors de l'exploitation d'informations provenant de
satellites par exemples, des techniciens, tubes de rechanges en main,
se tenaient prêts à bondir sur les circuits pour remplacer
les
composants défaillant.
Curieusement, les tubes sont aujourd'hui encore utilisés dans
certains ordinateurs à vocation militaire - principalement dans
les circuits d'alimentation - en raison de leur insensibilité
à l'effet EMP (Electro-magnetic Pulse) provoqué par
l'explosion des bombes atomiques, dont l'un des inconvénients -
et non des moindres! N.D.L.R - est de détruire les circuits
intégrés. Si l'utilisation de tubes à vide dans
les
unités de calcul des ordinateurs n'a cessé qu'avec la
généralisation des circuits à transistors dans les
années soixante, la technologie des mémoires a, en
revanche, constamment évolué. La lenteur relative des
accès à la mémoire centrale a longtemps
été le principal facteur limitant la vitesse de
traitement des ordinateurs. L'optimisation des performances des
machines passait donc par une harmonisation des temps de calcul et de
la vitesse d'accès aux données en mémoire. Seuls
les gains en rapidité de traitement pouvaient permettre
l'émergence d'applications en temps réel, et il devenait
impératif d'augmenter la capacité des mémoires
internes pour répondre aux besoin croissants des utilisateurs,
tout en améliorant leur fiabilité et en réduisant
leur volume et leur coût. Les premiers ordinateurs
électroniques ont eu recours à des mémoires
constituées de tubes à vide. Pour créer une
bascule, c'est-à-dire un circuit électronique capable de
mémoriser un bit, il fallait utiliser deux tubes ou un tube
double, ce qui donne une idée du volume de l'installation
nécessaire à la constitution de mémoire de grandes
capacités et de la chaleur dégagées! Moins fiables
que les mémoires à relais
électromécaniques, les mémoires à tubes
étaient beaucoup plus rapides, le temps d'accès passant
d'une demi-seconde à une milliseconde environ. L'utilisation de
mémoires constituées de lignes à retard,
technologie employée dans les radars, a permis de franchir une
nouvelle étape dans l'amélioration des vitesses de
traitement et des capacités de stockage. Mais, en dépit
d'un temps d'accès de l'ordre de 0,3 milliseconde et d'une
grande fiabilité, ces mémoires ont très rapidement
subi la concurrence d'autres techniques encore plus performantes. Les
tubes électrostatiques, également appelés tubes de
Williams, ont équipé dès 1949 la Manchester
Automatic Digital Machine (MADM). Sur un ordinateur tel que l'IBM 701
(lancé en 1952 l'ordinateur scientifique IBM 701 était
doté de dérouleurs de bandes magnétiques et d'une
mémoire centrale à tubes de Williams), leur emploi
procurait un temps d'accès d'environ trente micro-secondes, mais
leur sensibilité aux perturbations
électromagnétiques provoquait de fréquentes
erreurs. En outre, la durée de vie de ces tubes
n'excédait pas une centaine d'heures, ce qui n'arrangeait pas
les choses.
Malgré des temps d'accés moins favorables, de l'ordre
d'une dizaine de millisecondes, les mémoires à tambours
magnétiques ont entammé en 1950 une brillante
carrière. Ce mode d'utilisation d'une mémoire
magnétique diffère considérablement de l'usage que
nous faisons aujourd'hui de nos disquettes, puisque les tambours
constituaient alors la mémoire centrale de l'ordinateur, et non
sa mémoire de masse. Le tambour de l'IBM 650 avait une longueur
de quarante centimètres pour un diamètre d'une dizaine de
centimètres, tournait à 12500 tours minutes (soit trois
fois plus vite que ses principaux concurrents) et permettait de stocker
environ 10000 caractères sur quarante pistes concentriques.
D'une capacité satisfaisante, les tambours limitaient
néanmoins par leur lenteur les performances des ordinateurs.
C'est ce qui a conduit certains constructeurs à opter pour un
partage de la mémoire centrale entre des mémoires rapides
mais de faible capacité, et des mémoires à
tambours, plus lentes, moins chères, mais de capacité
nettement plus importante. Leur utilisation conjointe permettait, au
prix d'une optimisation de la répartition des informations entre
les deux types de mémoire, d'accoitre considérablement la
puissance des machines. La solution la plus efficace, retenue notamment
pour le CAB 2000, consistait à charger en mémoire rapide
des blocs entiers de données stockées sur tambour afin de
limiter les accès à ce support. Mais l'innovation la plus
importante et la plus durable en matière de mémoires
vives a été la mise au point des fameuses mémoires
à tores de ferrite. Apparues dès 1949 sur les Whirlwind,
elles ont hiberné jusqu'en 1954 pour resurgir dans les circuits
de l'Univac 1103A.
Constituées d'une multitude de petits anneaux
magnétisables traversés de fils électriques
disposés en canevas, elles offraient l'avantage de temps
d'accès exceptionnels pour l'époque, de quelques
millionièmes de seconde seulement. Placés aux
intersections de la matrice de fils, les tores peuvent être
magnétisés individuellement dans deux directions
correspondant aux états logiques d'un bit (0 ou 1). La lecture
du bit est confiée à un fil unique qui parcourt
l'ensemble de la mémoire en traversant tous les tores. Pour
déterminer l'état d'un tore, on lui applique l'impulsion
électrique d'écriture correspondant à
l'état 0 (opération d'interrogation). S'il est
déjà dans cet état, l'interrogation ne produit pas
de variation de flux magnétique et aucune impulsion
électrique n'apparait sur le fil de lecture. A contrario, si le
tore est dans l'état correspondant au 1 logique au moment de
l'écriture du 0, la variation de flux magnétique engendre
une impulsion électrique sur le fil de lecture. L'ordinateur ne
peut donc lire une information qu'au prix de sa destruction, ce qui
rend nécessaire son stockage temporaire sur un autre tore et sa
réinscription à l'emplacement initial. Ce
procédé de stockage magnétique offrait en outre
l'avantage d'une conservation des informations de la mémoire
centrale en cas de coupure de la source d'alimentation.
Fiables mais chères, les mémoires à tores ont
été utilisées jusqu'à l'aube des
années 70.
LES MEMOIRES DE MASSE
En 1805, Joseph Jacquard mit au point un métier à tisser
commandé par de véritables programmes interchangeables
inscrits sur cartes perforées. L'absence ou la présence
de trous, en empêchant ou en permettant le passage d'une
aiguille, constituait une information binaire. Autre exemple
célèbre d'utilisation de ce type de support, la machine
de l'américain Hollerith, conçue en 1890 à
l'occasion du recensement de la population des U.S.A. a permis une
exploitation rapide et efficace de l'énorme masse d'informations
stockées sur des fiches perforées.
Cette utilisation des cartes perforées est à l'origine
des dispositifs mécanographiques utilisés
ultérieurement.
En informatique également, les supports perforés, sous
forme de bandes ou de cartes, ont été pendant longtemps
le moyen privilégié de communication des informations
à l'ordinateur. Les opérateurs de saisie portent encore
dans certaines entreprises le surnom de "perfo", legs de cette
époque héroique où des poinçons venaient
inscrire sur le carton le code correspondant aux caractères
entrés au clavier.
Dès 1938, les Bell Labs utilisèrent des bandes
perforées pour communiquer des données aux unités
de traitement de leurs calculateurs. Ce support, utilisé
auparavant en télégraphie, comportait à l'origine
cinq rangées de trous, mais sa fiabilité a pu être
accrue par la suite grâce à l'adjonction de deux
perforations
supplémentaires allouées à un code de
détection d'erreurs. Le plus souvent, la bande était
enroulée sur des bobines, mais il arrivait aussi qu'elle soit
stockée en accordéon.
Sur les premiers appareils, les informations étaient lues
grâce à des balais conducteurs établissant un
contact électrique au passage des trous. La vitesse de lecture
ne pouvait guère dépasser une quarantaine de
caractères par seconde, la machine devant s'arrêter sur
chaque ligne de perforations pour assurer un contact électrique
franc. Les lecteurs optiques à déroulement continu,
apparus vers 1955, lisaient grâce à leurs cellules
photo-électriques plus de deux cents caractères par
seconde, mais pouvaient s'arrêter à la rencontre du
caractère d'arrêt (contrairement à certains
lecteurs de gestion qui atteignaient le débit record de deux
mille caractères par seconde).
Purement mécanique, l'écriture des données
était beaucoup plus lente. Ce n'était pas très
gênant dans le cadre d'une entrée "manuelle" des
données, puisque le perforateur de saisie travaillait au rythme
de la frappe au clavier. Les perforateurs recevant les données
de l'ordinateur ne pouvaient, quant à eux, dépasser
cinquante à cent caractères par seconde, lenteur
compensée par la suite grâce à l'intégration
d'une mémoire tampon dans les appareils. Malgré son
manque de souplesse, ce support qui ne permettait pas la correction des
informations saisies, a été utilisé jusqu'à
la fin des années soixante-dix.
Fonctionnant selon le même principe, les cartes perforées
offraient aux programmeurs une plus grande souplesse d'emploi, puisque
la modification d'une partie du programme ne nécessitait qu'une
intervention limitée à quelques cartes. Ce support
était plus performant, grâce à un code plus
étendu et à des vitesses de lecture et d'écriture
généralement supérieures. Un perforateur/lecteur
de cartes pouvait écrire près de trois cents cartes de
quatre-vingt caractères à la minute (soit quatre cent
caractères par seconde) et lire environ mille cartes à la
minute (soit plus de mille caractères par seconde). Les cartes
les plus répandues mesuraient 19cm sur 8cm et étaient
organisées en quatre-vingt colonnes correspondant chacune
à un caractère codé sur douze positions.
Cependant, sur certains ordinateurs scientifiques utilisant des mots de
trente-six ou de soixante bits, les perforations des cartes
étaient prises individuellement.
Mais la grande innovation en matière de stockage fut la mise au
point des supports magnétiques, plus rapides, adressables et
effaçables. L'UNIVAC I (1951), premier ordinateur de gestion
commercialisé, utilisait un ruban d'acier qui avait pour
inconvénient principal sa fragilité. En outre, les bandes
magnétiques étaient pénalisées par un
accès séquentiel aux informations stockées.
La mise au point des disques magnétiques à accès
direct a été beaucoup plus laborieuse, et les obstacles
techniques n'ont pas manqué lors des premiers essais entrepris
en 1948. Pourtant, quelques années plus tard, les disques
magnétiques entraient en scène. En 1956, l'IBM 305,
ordinateur de gestion, était doté d'une unité
constituée d'un empilement de cinquante disques tournant
à mille deux cents tours par minute. Baptisé RAMAC
(Random Access Method of Accounting and Control), le système
était capable de stocker cinq millions de caractères.
A titre de comparaision, la plupart des disques durs de
micro-ordinateurs ont aujourd'hui une capacité quatre fois
supérieure sous un volume beaucoup plus réduit et avec
des temps d'accès dix fois inférieurs.
A L'OMBRE DU HARD, LE SOFT...
La préoccupation majeure des concepteurs des premiers
ordinateurs était d'augmenter la rapidité et la
fiabilité des machines. La recherche d'une amélioration
de leurs performances mobilisait alors toutes les énergies. A
l'origine, la vocation des ordinateurs semblait d'ailleurs se limiter
à l'exécution de calculs complexes, trop longs et
fastidieux pour être effectués par des hommes. La prise
de conscience des potentialités spécifiques des
ordinateurs, qui tiennent à leur faculté
d'exécution automatique de programmes, s'est faite
progressivement, avec un retard correspondant au temps
nécessaire à la maîtrise de l'outil.
Il n'existait au départ d'autre langage que celui de la machine.
Dans son "Histoire de l'informatique", Phillipe Breton rapporte les
propos de F.C Williams décrivant le moment émouvant de
l'exécution du premier programme informatique, qui effectuait
une recherche de facteurs premiers, sur le premier véritable
ordinateur, le Manchester Mark 1 dont il avait dirigé le projet.
L'expérience terrifiante se déroula le 21 juin 1948:
"lorsque la machine fut terminée, un programme fut
laborieusement inséré et l'on pressa sur le bouton.
Immédiatement, les points sur le tube de contrôle
entamèrent une danse folle... une danse de mort qui ne donna
aucun résultat utilisable. Mais un jour cela s'arrêta et,
brillant de façon lumineuse à la place attendue, il y eut
la réponse attendue." Ces points lumineux visibles sur le tube
cathodique représentaient directement les bits contenus dans la
mémoire: au programmeur d'en dégager la signification.
Seule voie possible, à l'époque, de mise en action d'un
ordinateur, la programmation en langage machine exigeait une parfaite
connaissance de la struture du matériel et était
inadaptée à l'écriture des programmes longs et
complexes. La manipulation des codes d'instructions, des données
et des adresses, communiqués à la machine sous forme de
nombres binaires, était si peu pratique qu'il devenait
impératif de créer un langage intermédiaire, plus
proche du langage de l'utilisateur et facilement traduisible en langage
machine.
L'EDSAC (1949) ou l'UNIVAC I (1951) utilisaient à cet effet des
assembleurs permettant aux utilisateurs de manipuler les codes non pas
directement en binaire, mais sous forme de mnémoniques
(abréviations évoquant les fonctions des instructions,
comme ADD pour additionner).
La programmation en Assembleur constituait un progrès, mais la
manipulation des instructions-machine restait lourde. De plus, les
programmes écrit pour un ordinateur ne pouvait être
exécutés sur un autre, puisque les codes des instructions
dépendent directement de la structure matérielle de la
machine. Heureusement, les langages évolués universels
allaient libérer les programmeurs des contraintes du
matériel.
Apparu en 1954, le langage FORTRAN - contraction de l'expression
"formula translator", c'est-à-dire traducteur de formules - n'a
pas eu de mal à balayer le scepticisme des spécialistes
qui croyaient en l'impossibilité d'une telle entreprise. Dans ce
type de langage, le programme est tout d'abord écrit sous une
forme très proche de la formulation algorithmique du
problème. Ce programme source ensuite traduit, par un programme
spécialisé appelé compilateur, en un programme
objet formé de codes directement exécutables par la
machine. Pour transposer une application d'un modèle
d'ordinateur à un autre, il suffit donc de traduire à
nouveau le programme source à l'aide du compilateur
approprié à la structure de la nouvelle machine.
Continuellement amélioré, le FORTRAN a su s'imposer
durablement et reste aujourd'hui encore très employé dans
les applications scientifiques. Ce succès a ouvert la voie
à d'autres langages évolués, comme LISP (1956),
COBOL (1960), PASCAL ou BASIC (1964) pour ne nommer que les plus
connus, créant du même coup les conditions d'un essor du
software. Depuis lors, les efforts de développement initialement
concentrés sur le matériel n'on cessé de se
rééquilibrer au profit du logiciel.
On l'imagine aisément, le jeu n'était pas la
préoccupation principale des programmeurs de l'époque.
L'impératif de rentabilité s'imposait avec force, et les
ordinateurs étaient encore bien trop récents pour qu'on
ait pu faire le tour de leurs applications potentielles. Il y eut tout
de même quelques tentatives retentissantes visant à faire
jouer des ordinateurs aux échecs ou aux dames. Le M.U.C.,
ordinateur de l'université de Manchester, s'affirmait dès
1955 comme un adversaire coriace aux dames, mais brillait beaucoup
moins aux échecs. Habile dans de nombreux domaines, il pouvait
également, dans un accès de patriotisme, entonner
à travers un haut-parleur l'air de "God save the Queen" ou
encore écrire une lettre d'amour par minute, de quoi
épuiser ses partenaires les plus prolixes. Cette
compétition directe entre "cerveau électronique" et
cerveau humain excitait les esprits, d'autant que l'idée que
l'on se faisait des ordinateurs était empreinte
d'anthropomorphisme. Néanmoins, le véritable jeu
informatique, avec ses caractéristique propres, est un pur
produit de la micro.
ET DEMAIN ?
On aurait pourtant tort de se moquer exagérément des
modestes performances obtenues péniblement par ces
antiquités au prix d'une débauche de composants et de
calories. Les micros que nous utilisons aujourd'hui sont certes plus
performants que beaucoup de leurs ancêtres, en dépit de
leurs dimensions réduites et d'un aspect plutôt anodin.
Pourtant, l'évolution à venir n'a rien à envier
à celle dont ils ne sont que le résultat momentané.
Des techniques nouvelles sont en gestation. Au moment même
où les mémoires à bulles et les mémoires
optiques entament des carrières prometteuses, les recherches
s'orientent de plus en plus en direction des bio-puces et des
processeurs photoniques susceptibles de multiplier par mille les
vitesses de traitement. On parle également des mémoires
à lignes de Bloch dont on espère obtenir des
densités de stockage énormes, de l'ordre du milliard de
bits par puce d'un centimètre carré. L'architecture des
ordinateurs et des microprocesseurs évolue également afin
de contourner les limites inhérentes aux technologies
employées. Déjà, les super-ordinateurs affichent
des performances spectaculaires, difficiles à se
représenter tant elles s'éloignent de notre
échelle: il suffit d'une seconde à une de ces machines
travaillant sur des mots de 64 bits à une vitesse de 200 MFlops
(200 millions d'opérations à virgule flottante par
seconde) pour effectuer des calculs qui occuperaient quarante hommes
pendant toute leur vie.
Pourquoi, dans ces conditions, ne pas se laisser aller à
rêver des micro-ordinateurs de demain? De leur obéissance
servile aux injonctions de la voix, de leur puissance de calcul propre
à gérer les animations les plus complexes, de la
subtilité troublante de leurs jeux artificiellement
intelligents... Pourra-t-on encore échapper à un univers
d'illusion et de simulation, d'images holographiques confondantes
d'hyperréalisme et de musique composée artificiellement?
Rendez-vous dans vingt ans!.......
STAR42 -
J.P.Del.
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La naissance du mot "ordinateur"
Ordinateur: voici un vocable qui nous est des plus familiers et dont
nous usons quotidiennement. Pourtant, l'emploi de ce terme en
informatique date seulement du milieu des années cinquante,
l'existence des ordinateurs ayant précédé de
quelques années l'utilisation du mot les désignant.
Ce qui nous paraît évident aujourd'hui n'allait pas sans
soulever de nombreuses questions à cette époque. Comment
en effet qualifier ces machines monstrueuses et fascinantes qui
venaient de faire irruption?
Le terme calculateur (computer en anglais), aujourd'hui encore
utilisé dans la plupart des langues pour désigner les
ordinateurs, paraissait trop imprécis pour s'appliquer à
des machines qui sont si bien ancrées dans leur
spécificité.
La traduction de l'expression anglo-saxonne "data processing machines"
(machines de traitement de données), plus exacte mais trop
complexe, pouvait difficilement entrer dans l'usage courant.
C'est finalement Jacques Perret, professeur à la faculté
de lettres de Paris, qui a trouvé le mot juste à la
demande d'IBM-France. Dans une lettre adressée à IBM et
datée du 16 avril 1955, il propose des formules étranges
qui témoignent de la réflexion et des doutes
suscités par cette question de vocabulaire:
"Cher Monsieur,
Que diriez-vous d'ordinateur? c'est un mot correctement formé,
qui se trouve même dans le littré comme adjectif
désignant Dieu qui met de l'ordre dans le monde. Un mot de ce
genre a l'avantage de donner aisément un verbe "ordiner", un nom
d'action "ordination". L'inconvénient est que "ordination"
désigne une cérémonie religieuse; mais les deux
champs de signification (religion et comptabilité) sont si
éloignés et la cérémonie d'ordination
connue, je crois, de si peu de personnes que l'inconvénient est
peut-être mineur.
D'ailleurs, votre machine serait "ordinateur" (et non ordination) et ce
mot est tout à fait sorti de l'usage théologique.
"Systémateur" serait un néologisme, mais qui ne me
paraît pas offensant; il permet "systémation", mais
"systémer" ne me semble guère utilisable.
"Combinateur" a l'inconvénient du sens péjoratif de
"combine"; "combiner" est usuel, donc peu capable de devenir technique.
"Combination" ne me paraît guère viable à cause de
la proximité de "combinaison". Mais les Allemands ont bien leurs
combinats (sorte de trusts, je crois), si bien que le mot aurait
peut-être des possibilités autres que celles
qu'évoquent "combine". "Congesteur", "digesteur" évoquent
trop "congestion" et "digestion".
"Synthétiseur" ne me paraît pas un mot assez neuf pour
désigner un objectif spécifique, déterminé
comme votre machine.
En relisant les brochures que vous m'avez données, je vois que
plusieurs de vos appareils sont désignés par un nom
d'agent féminin (trieuse, tabulatrice). "Ordinatrice" serait
parfaitement possible et aurait même l'avantage de séparer
plus encore votre machine du vocabulaire de la théologie. Il y a
possibilité aussi d'ajouter à un nom d'agent un
complément: "ordinatrice d'éléments complexes", ou
un élément de composition, par exemple:
"sélectosystémateur". "Sélecto-ordinateur" a
l'inconvénient des deux "O" en hiatus, comme
"électro-ordinatrice". Il me semble que je pencherais pour
"ordinatrice électronique". (...)
Votre J., Perret."
Comme vous l'aurez sans doute deviné, c'est le mot "ordinateur"
qui a été choisi par IBM. Nous avons donc
échappé de justesse aux
"micro-sélecto-systémateur" ou autres
"micro-électro-ordinatrices" que n'aurait pas manqué de
susciter la naissance de la micro-informatique. L'étonnant
succés du mot "ordinateur", né au quinziéme
siècle puis détourné de son sens initial pour les
besoins de la technique, a d'ailleurs conduit IBM à abandonner
ses droits sur lui.
Le terme "informatique" est encore plus récent, puisqu'il a
été créé en 1962 par l'ingénieur
français Philippe Dreyfus, par concaténation des mots
"information" et "automatique" Depuis, on ne s'est pas
embarrassé de grandes précautions pour créer
d'autres néologismes aux consonnances parfois peu
agréables, tels que "télématique", "productique",
"éditique", "domotique" ou encore "monétique".
Tout se perd!
STAR42 - J.L.Del
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Les grandes dates de l'informatique
1945: contruction de l'ENIAC, gigantesque
calculateur
électronique préfigurant les ordinateurs.
John von Neumann définit les caractéristiques des
ordinateurs: traitement intégralement électronique,
utilisation du binaire, existence d'une mémoire interne,
stockage du programme en mémoire, universalité des
machines (capacité à exécuter des tâches
variée).
1947: les laboratoires Bell mettent au point le
premier transistor
(transconductance resistor).
1948: mise en service de l'ordinateur IBM SSEC,
constitué de 13500 tubes à vide et de 21400 relais
électromécaniques. Doté d'une mémoire
à tubes de huit mots de quatorze chiffres décimaux et
d'une mémoire annexe à relais de cent cinquante mots, il
pouvait exécuter trois mille cinq cents additions à la
seconde.
Début de la construction aux U.S.A. du Whirlwind, ordinateur
destiné à la défense. Constitué de 5000
tubes et de 11000 diodes, il utilisait pour la première fois une
mémoires à tores, pouvait recevoir des données par
ligne téléphonique et disposait d'un terminal graphique
pour l'affichage des résultats. Sa vitesse de traitement -
multiplication de deux nombres de 16 bits en 16 microsecondes - a rendu
possible les premières applications informatiques en temps
réel (simulation de vol, essais de maquettes d'avion en
soufflerie, etc...)
1950: mise en service du S.E.A.C., premier
ordinateur à
utiliser des transistors (conjointement à 750 tubes et à
10000 diodes au germanium).
1951: commercialisation de l'UNIVAC I, premier
ordinateur de gestion.
Cette machine décimale de cinq tonnes, qui comprenait 5000 tubes
électroniques et une mémoire à ligne à
retard d'une capacité de 1000 nombres décimaux
signés de onze chiffres, exécutait une addition en 0,5
milliseconde et une multiplication 2,5 milliseconde. L'UNIVAC I
était relié à des unités de bandes
magnétiques et à une imprimante.
Quinze exemplaires de cet ordinateur ont été vendus.
1953: sortie de l'IBM 701, premier ordinateur
commercialisé
par IBM. Doté d'une mémoire rapide à tubes de
Williams d'une capacité de 2048 mots de 36 bits et de
mémoires secondaires à tambour (8192 mots) et à
bandes magnétiques, il exécutait une multiplication en
0,5 milliseconde.
1954: apparition de FORTRAN, premier langage
évolué,
sur IBM 704. Cette machine, équipée d'une mémoire
à tores de 4096 mots de 36 bits (étendue à 8192
mots en 1956, puis à 32768 mots en 1957), était
très fiable pour l'époque et ne tombait en panne que tous
les huit jours en moyenne!
1958: commercialisation du Control Data 1604
constitué de
25000 transistors, de 5000 diodes et d'une mémoire à
tores de 32768 mots de 48 bits, machine annonciatrice d'une nouvelle
génération d'ordinateurs entièrement
transistorisés.
Création d'un prototype de circuit intégré par
J.S.Kilby, ingénieur chez Texas Instrument.
1970: Fairchild produit la première
mémoire Rom
intégrée sur une puce, d'une capacité de 256 bits.
Intel réalise une mémoire Ram sur circuit
intégré, d'une capacité de 1Kbits.
1971: commercialisation du premier
microprocesseur, l'Intel 4004 (4
bits!).
1972: naissance de Pong, premier jeu
vidéo
commercialisé.
1973: apparition des premiers prototypes de
micro-ordinateurs.
La revue Radio-Electronics diffuse en 1974 les plans du Mark 8,
bâti autour d'un microprocesseur Intel 8008.
1975: premier micro-ordinateur
commercialisé (en kit ou
monté), l'Altair 8800 était équipé d'un
microprocesseur Intel 8080.
STAR42 - J.P.Del
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Histoire de pommes
APPLE I.....la préhistoire
Pas beaucoup d'infos sur cette période.... mais, c'est entre
1975 et 1976 que l'APPLE I a été créé.
C'était plutôt une carte électronique, sans
clavier, ni
graphique, ni son, mais déjà une vision des choses.... au
début cela se passe dans un garage ou les deux pères
d'APPLE (Steve Wozniak et Steve Jobs) travaillent sur leur projet.
APPLE II... la révolution
Tout a commencé en avril 1977, au CIVIC AUDITORIUM de SAN
FANCISCO, en Californie (USA). C'était le premier jour de la
foire de
la cote ouest. Les micro-ordinateurs avait beau être nouveaux,
ils
avaient pourtant commencé à faire des étincelles
dans l'imagination de certains... des gens comme les autres, mais
passionnés par l'aventure technique et avides de
découvrir les
secrets de ces petites boites mystérieuses. Aussi, outre les
fous d'informatique armés de calculatrice et parlant sans cesse
de PROM ou de "bidouillages", la foire attirait-elle des hommes
d'affaires qui voulaient une aide pour réorganiser leurs
fichiers clients, et même de simples curieux.
Tous les géants de l'industrie (MITS, PROCESSOR TECHNOLOGY,
IMSAI) exposaient là leurs ordinateurs. De plus, beaucoup de
petites entreprises vendaient des cartes enfichables qui permettaient
aux ordinateurs d'effectuer diverses taches, d'une utilité plus
ou moins évidente, mais non dépourvues
d'intérêts.
Chacun de ces exposants avait disposé quelques tables pliantes
dans l'auditorium, et faisait fonctionner des ordinateurs sous les yeux
des visiteurs. Mais en général, ce que voyait le public
à chaque stand, c'était un boitier couvert de touches et
de voyants lumineux, un écran avec le listing d'un programme et
un ou deux représentants de l'entreprise, l'air anxieux,
terrifiés à l'idée qu'un passant curieux risquait
d'appuyer sur le mauvais bouton ou de débrancher l'ordinateur,
les obligeant alors à refaire toute la programmation.
Quant aux hommes d'affaires qui voulaient que l'informatique
gère leurs stocks ou leurs comptes clients, ils s'apercevaient
que pour obtenir un quelconque résultat, il leur fallait aimer
tripoter l'ordinateur. L'idée que l'on pouvait commercialiser
des logiciels d'application était encore révolutionnaire.
Mais ce jour-là une autre entreprise, relativement nouvelle,
était présente: APPLE Computer. Son stand était
difficile à manquer, parce qu'on tombait dessus sitôt
franchie
l'entrée principale et qu'une tour de plexiglas noir s'y
dressait, ornée du logo APPLE.
Des boitiers beiges de faible épaisseur à clavier
incorporé étaient exposés sur des
présentoirs tout
autour du stand: des ordinateurs APPLE II. De grands écrans
permettaient de les voir fonctionner. Mais au lieu de lignes de
programmes, le public voyait s'afficher des jeux et des graphismes
colorés. Au lieu de techniciens nerveux, des jeunes gens
détendus s'amusaient comme des fous à essayer les jeux et
à parler aux visiteurs, leurs proposant même de prendre
les
commandes et de s'amuser à leur tour. A coté d'Apple les
autres constructeurs avaient l'air d'amateurs, du moins sur le plan du
marketing.
Même si l'on n'avait de sa vie vu un micro-ordinateur, on pouvait
s'installer devant un Apple II et obtenir un résultat. Alors, ce
qui n'était qu'une promesse... mettre la puissance de
l'informatique à la portée des gens comme vous et
moi... commença à devenir réalité.
L'APPLE II selon les critères actuels était une machine
des plus
primitives. Fourni avec 4k ou 16k de mémoire vive, il pouvait
atteindre... à grand frais... 48k. Le modèle de base
coutait environ 1300 dollars de l'époque. L'Apple II original
utilisait un lecteur de cassettes pour stocker et charger les
programmes. L'affichage se faisant en majuscules uniquement, sur 40
colonnes et le plus souvent, au moyen d'un téléviseur.
Mais il était vendu avec le BASIC Applesoft et un programme de
tenue de comptes en banque (de vrai logiciels!). En ce temps-là,
on n'allait guère plus loin.
APPLE III... le bide!
Infos de KRYPTON.
L'APPLE III était une machine trés en avance sur son
temps. Il était basé autour d'un microprocesseur
6502B qui tournait à 2 mhz mais, qui pouvait tourner à
4mhz. Il fonctionnait en pseudo 24 bits...!! avec un x-byte qu'il
récupèrait dans une page graphique et qui sert d'index
aux banks mémoires. Chaque fois que l'on lisait une
donnée, il y a commutation automatique sur les zones
mémoires où en sont stockées d'autres et qui sont
avalées en même temps. C'est une exploitation d'une
particularité du mode vidéo dans laquelle je ne vais pas
m'éterniser, qui permet a Apple III d'avoir 16 banks
mémoires de 64ko plus autant de commutations entre 2 banks
supplémentaires de 12ko... c'est vraiment pas simple comme
bécane.....
Il possédait de 128k à 256k de ram. On trouvait en
série sur cette bécane une interface RVB pour un moniteur
couleur (le brochage est d'ailleurs le même que sur l'APPLE
IIGS). Egalement une prise RS232, qui à l'époque
n'était pas encore un standard... L'unitée centrale
était équipée d'un lecteur 5,25"
intégré. Le brochage du joystick (2 ports externes + 2
autres ports internes) était différent de celui de la
série des APPLE II, et de plus il était capable
d'émuler
l'APPLE II+ (64K) logiciellement. Son système d'explotation le
"S.O.S" était le précurseur du PRODOS. PRODOS 8, lui
a repiqué la plupart de ses fonctionnalités et le
format S.O.S était d'ailleurs comptatible avec le PRODOS.
Une bécane fantastisque pour l'époque, mais quelle
époque. C'était en 1983!!
L'Apple III (version 256ko, certainement..) a été
lancé en décembre 1983 au prix de 2995$.
La game Apple III a été arrétée en
début 85... passage éclair!!!.
Il a surtout été vendu dans les pharmacies, avec
les logiciels PRESTO fonctionnant sur réseau OMNINET-CORVUS.
CORVUS
était une société qui avait beaucoup investi dans
l'avenir de l'Apple III... dommage. Ils proposaient des disks dur de
10, 15, 20 mégas. Tous les Apple III étaient
reliés
par une liaison série (2 fils non blindés...!!!!)
extrêmement fiable, puisque WIZHARD m'a expliqué qu'il
possèdait deux Apple III avec une liaison de 30 mètres
dans un environnement assez pollué par de la HF et qu'il n'a
jamais eu de problème. Seul point noir... c'est évidement
très lent.
Rien ou presque sur le III était en ROM. La ROM était
utile uniquement pour le boot (et un autotest en #F6E6) ce qui est un
gage de souplesse, et a une évolution pour le futur. Il suffit
de lui injecter le system que l'on désire, en RAM.
Côté logiciel, APPLEWORKS est une copie conforme d'un soft
Apple III qui s'appelait EASY PIECE.
Malheuresement, il valait une véritable fortune à sa
sortie, et cela explique peut-étre partiellement son
échec commercial. Car il me semble qu'il n'est resté en
"catalogue" que quelques mois... voire quelques années. L'APPLE
III fut lancé pour entrer en concurrence directe avec une petite
boite d'informatique, qui commençait à se faire connaitre
et qui
avait dans l'idée d'imposer son standard... c'était IBM.
STAR42 <92>
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Les grandes dates d'Apple
... ou comment APPLE et l'APPLE II ont changé l'informatique...
Apple et Apple II sont devenus en leur temps de véritables
légendes, points de repères d'une histoire de
l'informatique qu'ils ont contribué à créer. Cette
"saga" d'Apple est truffée d'innovations et
d'évènement fascinants. Ce chapitre les situe
chronologiquement.
1976: Ni clavier, ni
emballage, ni son, ni graphique,
mais....
Mars - Steve Wozniak (26 ans) et Steve Jobs (21 ans) terminent leurs
travaux sur un prototype de carte mère électronique
préassemblée. Le projet leur a demandé près
de 6 mois et 40 heures de fabrication. C'est presque un ordinateur
selon les définitions usuelles - il n'a ni clavier, ni
carrosserie, ni son, ni graphique. Ils l'appellent l'Apple I.
Avril - Wozniak - plus connu sous le nom de Woz - et Jobs créent
APPLE COMPUTER le 1er avril.
L'Apple I est présenté pour la première fois au
Homebrew Computer Club à Palo Alto, état de Californie.
Juillet - La carte de l'Apple I est proposée à la vente
auprès de collectionneurs et de mordus d'électronique au
prix de 666,66$.
Septembre - Six mois après le lancement d'Apple, Jobs et Wozniak
se partagent un salaire mensuel de 250$.
Novembre - Le premier business plan officiel d'Apple dévoile un
objectif de 500 millions de dollars de chiffre d'affaires en 10 ans.
Apple atteindra ce résultat en moins de 5 ans.
1977: Les débuts de
l'Apple II...
Janvier - Apple Computer est constitué de Jobs, Wozniak et de
leurs nouvel associé et président, Mike Markkula.
Apple quitte le garage de Jobs et s'installe dans un immeuble de
Stevens Creek Boulevard à Cupertino en Californie.
Février - Mike Markkula et Michael Scott se retrouvent lors
d'une fête pour célébrer leurs anniversaires
communs.
Markkula demande à Scott d'accepter le titre de Président
d'Apple.
Avril - Lancement du nouvel Apple II à la première West
Coast Computer Faire. C'est le premier ordinateur personnel capable de
générer des graphiques en couleur; il dispose d'un
clavier, d'une alimentation et d'un emballage séduisant.
Le logo Apple, identique à celui d'aujourd'hui, est
créé par Rob Janoff, directeur artistique chez Regis Mac
Kenna Advertising.
Mai - Regis McKenna Advertising lance la première campagne de
publicité pour Apple.
Juin - L'Apple II est désormais accessible à un public
plus large. Totalement assemblé et pré-testé, il
contient 4 KO de mémoire. Il est livré avec 2 manettes de
jeux et une cassette de démonstration. Son prix est de 1298$.
Les clients utilisent leur propre téléviseur comme
moniteur et enregistrent les programmes sur des cassettes audio.
Les commandes mensuelles indiquent un rythme annuel d'un million de
dollars de ventes.
1978: Travailler dur pour
rendre l'informatique plus
simple...
Juin - Le lecteur de disquettes Apple Disk II est
présenté
à l'occasion du Consumer Electronics Show. C'est le lecteur de
mini-disquettes le moins cher jamais proposé par un fabriquant
d'ordinateurs. C'est également le plus rapide et le plus facile
à utiliser. Au départ, la production n'est assurée
que par deux employés, au rythme de 30 lecteurs par jour.
1979: Plus de machines
à écrire...
Février - Le président Mike Scott déclare qu'Apple
devrait être un exemple pour l'industrie et lance un mot d'ordre
dans
toute la société: "Plus de machines à
écrire".
Juin - L'Apple II Plus est lancé, disponible avec 48K de
mémoire et une nouvelle ROM à démarrage
automatique facilitant la mise en route et la préparation de
l'écran. Il coute 1195$.
La première imprimante Apple, la Silentype, est lancée.
Aout - Apple II Pascal est lancé.
Octobre - Personal Software, Inc., lance VisiCalc pour l'Apple II. La
feuille de calcul électronique est la première
application qui transforme l'ordinateur personnel en un outil
utilisable par les gens qui ne savent pas écrire de programmes.
Décembre - Le nombre annuel de ventes d'Apple II est de 35000
unités, soit une augmentation de 400 pour cent depuis 1978.
Apple emploie alors 250 personnes regroupées dans 4 immeubles.
1980: La plus grande offre
publique depuis Ford...
Mars - Apple Fortran est lancé.
Septembre - Apple émet des actions dans le public. Morgan
Stanley & Company and Hambrecht & Quist souscrivent une offre
publique initiale de 4,6 millions d'actions d'Apple à un prix de
22$ l'action. Toutes les actions sont achetées au bout de
quelques minutes, faisant de cette offre publique la plus grande depuis
celle de la Ford Motor Company.
Décembre - Apple emploie 1000 personnes.
1981: "Bienvenue, IBM.
Sérieusement."
Mai - La carte Langage d'Apple est lancée. Elle permet aux
utilisateurs d'Apple II d'utiliser des programmes en Pascal, Fortran ou
Pilot.
La carte d'interface IEEE-488 est présentée. Les
ordinateurs Apple II peuvent être alors connectés à
plus
de 1400 instruments scientifiques et techniques.
Juillet - Une usine de fabrication Apple est ouverte à Singapour.
Aout - International Business Machines lance l'ordinateur personnel
IBM. Apple accueille son nouveau concurrent avec une publicité
d'une page dans le Wall Street Journal dont le titre est "Bienvenue,
IBM. Sérieusement".
Septembre - Le premier système de stockage Apple, le disque dur
5 MB Profile est lancé au prix de 3499$.
1982: La fête du milliard de
dollars...
Novembre - AppleFest... une exposition regroupant plus de 5000 produits
liés à Apple... ouvre à San Francisco.
Décembre - Apple devient la première
société
d'ordinateurs personnels à atteindre le milliard de dollars
annuel. Elle organise une fête pour ses employés, la fete
du
milliard de dollars.
La rubrique "L'homme de l'année" du Time magazine est
consacrée à "L'année de l'ordinateur".
1983: Apple entre dans le clan
des 500
premières entreprises américaines...
Janvier - Apple lance l'Apple IIe au prix de 1395$, et l'ordinateur
Lisa à 9995$. Plusieurs nouveaux périphériques
sont également lancés.
Avril - John Sculley, ancien Président de Pepsi-cola, est
nommé nouveau Président Directeur Général
d'Apple.
Mai - Apple entre dans le clan des 500 premières entreprises au
411ème rang... moins de cinq ans après sa création.
Le programme "l'Avenir N'attend Pas" (ANAP) est lancé. Des
ordinateurs Apple II seront donnés à environ 10000
écoles californiennes en septembre.
Juin - Le millionnième Apple II sort de la chaine d'assemblage
et est le premier ordinateur donné dans le cadre du programme
"L'Avenir N'attend Pas".
Novembre - AppleWorks, un logiciel intégré avec
traitement de texte, feuille de calcul électronique et base de
données est lancé. Il devient en peu de temps le logiciel
le plus vendu au monde.
Décembre - L'ordinateur Apple III plus est lancé au prix
de 2995$ et l'imprimante ImageWriter à 675$.
1984: Macintosh, c'est
nouveau, mais Apple II, c'est
pour toujours...
Janvier - Le spot publicitaire de référence d'Apple
"1984"... qui présente l'ordinateur personnel Macintosh... est
projeté pendant la retransmission du SuperBowl. C'est la seule
fois qu'Apple diffusera ce spot, mais au cours des semaines qui
suivent, il est rediffusé dans des dizaines d'émissions,
faisant de "1984" une des publicités les plus marquantes dans
l'histoire de la télévision.
Le Macintosh est présenté lors de la réunion
annuelle des actionnaires d'Apple et son prix de vente est fixé
à 2495$.
Avril - L'apple IIc, vendu à 1295$, est présenté
au cours de la conférence "Apple II forever" à San
Francisco. 2000 distributeurs passent commande pour plus de 52000
unités sur place... un record.
La gamme Apple III est arrêtée.
Aout - L'Apple IIc reçoit le prix Industrial Design Excellence
Award 1984, sponsorisé par la "Industrial Designers Society of
America".
Novembre - Apple achète tous les encarts publicitaires d'une
édition spéciale post-élections du Newsweek. Le
résultat final est une publicité sous forme de
dépliant lançant la promotion "Test Drive à
Macintosh". Plus de 200000 personnes emmènent un Macintosh chez
elle pour l'essayer pendant 24 heures. Advertising Age choisit "Test
Drive" comme l'un des dix meilleurs lancements de produits de
l'année.
Le deux millionnième Apple II est vendu.
1985: Le but, c'est la
connectivité...
Janvier - Au cours de sa réunion annuelle d'actionnaires, Apple
présente l'imprimante LaserWriter, proposée au prix de
6999$, et le réseau personnel AppleTalk proposé à
50$. Jobs lance le mot d'ordre de la connectivité avec les
autres ordinateurs personnels et proclame la "détente avec IBM".
Fevrier - Jobs et Wozniak reçoivent la médaille de la
Technologie Nationale des mains du président Reagan à la
Maison Blanche.
Wozniak renonce à lancer une nouvelle société qui
développerait des produits pour la maison.
Mars - Les ordinateurs Apple IIe sont dorénavant munis de quatre
nouvelles puces haute performance.
Avril - L'Apple IIc fête sa première année de
production.
Plus de 400000 unités ont été vendues.
Mai - Le magazine Communication Arts met en manchette une serviette de
documents sur l'étude graphique d'Apple, comprenant des
annonces, des publicités, des manuels, des objets
exposés, des emballages, des logos et des rapports annuels.
Juillet - Le réseau de télécommunications
AppleLink est mis en service, reliant les employés d'Apple, les
distributeurs, les fournisseurs, les développeurs et les
vendeurs grâce à une messagerie électronique et des
bibliothèques d'information.
Le département de l'Education Spécialisée d'Apple
est créé pour identifier les besoins en matière
d'ordinateur des personnes handicapées et pour participer au
développement de programmes adaptés.
Septembre - Steve Jobs renonce à créer une autre
société d'informatique.
Novembre - Madame Nancy Reagan présente pour la première
fois un Apple IIe au Collège International de Léman
à Versoix en Suisse au cours du sommet Reagan - Gorgachev.
Décembre - Apple achète 14 pages de publicité dans
USA Today, toutes destinées à Apple IIe et IIc.
1986: Des super affaires, des
super ordinateurs et un
super Apple II...
Janvier - Macintosh plus et LaserWriter plus sont
présentés à AppleWorld à San Francisco. Le
Macintosh plus est proposé à 2599$; la LaserWriter plus
à 6798$.
Apple donne aux écoles américaines l'opportunité
d'échanger leurs anciens ordinateurs personnels Apple, IBM,
Tandy, et Commodore pour obtenir un crédit sur l'achat de
nouveaux ordinateurs Apple.
Fevrier - Apple acquiert un super ordinateur Cray X-MP/48 d'une valeur
d'environ 15,5 millions $. Le système servira à simuler
les futures architectures en matériel et en logiciel et à
accélérer le développement des nouveaux produits.
Septembre - L'Apple IIGS est lancé. Il se caractérise par
une amélioration des graphiques et du son, une extension de la
mémoire. Son prix est de 999$. Un Apple IIc plus performant est
également lancé.
1987: Mises à jour et
innovations...
Janvier - Apple met à jour l'Apple IIe, au prix de 829$.
Mars - Macintosh SE et Macintosh II sont lancés.
Avril - Apple annonce son intention de créer une
société indépendante de distribution de logiciels,
qui prendra le nom de Claris.
Aout - Au cours de l'exposition MacWorld à Boston, Apple
présente HyperCard et MultiFinder.
1988: Souci de l'enfant et du
client...
Janvier - L'exposition MacWorld est inaugurée à San
Francisco, elle réunit 350 exposants et plus de 25000 visiteurs,
mettant ainsi en évidence la place du Macintosh dans
l'industrie. Le discours d'ouverture de John Sculley insiste sur
l'engagement d'Apple en matière de connectivité et de
gestion de réseau.
Apple présente la famille d'imprimantes laser
électronique LaserWriter II.
Mars - Apple lance l'AppleCD SC, une unité de stockage optique
qui stocke et traite une énorme quantité d'information.
Apple intente un procès contre Microsoft et Hewlett-Packard pour
protéger l'affichage audiovisuel du Macintosh. Le procès
a des implications dans toute l'industrie dans le domaine des lois sur
le copyright.
Apple annonce l'ouverture d'un centre destiné aux enfants des
employés. Le centre utilise des Macintosh pour remplir les
tâches administratives et pour assister les enseignants. Les
enfants
utilisent des Apple IIc et Apple IIGS.
Mai - Apple et Quantum Computer Services lancent AppleLink Edition
personnelle, un serveur spécialement conçu pour les
possesseurs d'ordinateurs Apple II.
Septembre - L'Apple IIc Plus est lancé. Il est plus rapide et
moins cher que l'Apple IIc qu'il remplace. Le prix de l'Apple IIc
couleur est de 1099$. GS/OS, le système d'exploitation
amélioré pour l'Apple IIGS est également
présenté et vendu au prix de 39$.
Apple lance le Macintosh IIx, le premier Macintosh utilisant un
microprocesseur Motorola 68030 et un coprocesseur arithmétique
68882. La société lance également le nouveau
lecteur de disquettes 1.44 Mo FDHD... Floppy Drive High Density... qui
peut lire et écrire en MS-DOS... OS/2, et ProDOS.
1989: Vitesse, mémoire,
puissance
vidéo...
Janvier - Apple lance le Macintosh SE/30, un ordinateur portable
utilisant les performances d'un 68030.
Février - Apple Computer France publie la première
édition du Guide, un condensé d'informations sur la gamme
d'ordinateurs Apple II (c'est une des rares initiatives positives
qu'Apple France a faite...)
Mars - Apple présente le nouveau Macintosh IIcx polyvalent.
Avril - La carte Vidéo Overlay pour l'Apple II est
présentée. Elle fonctionne sur Apple IIGS et Apple
IIe pour superposer des images écran... du texte ou des
graphiques... sur des images vidéo issues de bandes ou de
disques vidéo.
Juillet - Le logiciel système de l'Apple IIGS version 5.0 est
annoncé. C'est le premier système d'exploitation 16 bits
pour l'Apple IIGS qui fonctionne sur le réseau AppleTalk.
Aout - Apple lance un nouvel Apple IIGS disposant d'1 Mo de
mémoire, au prix de 1149$.
Septembre - Apple annonce la sortie de deux nouveaux Macintosh: le
Macintosh Portable et la Macintosh IIci. Le Macintosh Portable est un
Macintosh à part entière conçu pour être
portable.
Le Macintosh IIci est une version plus performante du Macintosh IIcx,
cadencé à 25 MHz avec une vidéo
intégrée.
1990: Le prochain pas vers le
futur...
Mars - La carte SCSI à Haute Vitesse pour l'Apple II est
lancée.
Le Macintosh IIfx "super rapide" est présenté, c'est
l'ordinateur Apple le plus puissant.
Avril - Dans un message vidéo adressé aux
éducateurs des Etats-Unis, Apple réaffirme son engagement
envers les clients Apple II (c'est pas Apple France qui aurait fait
cette démarche...) et sa volonté de rapprocher les gammes
Apple et Macintosh. John Sculley promet la création d'un
Macintosh bon marché qui pourra utiliser les applications Apple
II.
1991: Mariage Macintosh et
Apple II..
Février - Le Macintosh LC qui permet d'utiliser les applications
Apple
II par l'intermédiaire d'une carte émulation, est
lancé.
Décembre - Les deux rivaux américain, Apple et IBM signe
un accord sur les recherches et fabrications des futurs ordinateurs.
1992: Et l'avenir...?
STAR42, le 21/5/92
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Les compatibles Apple"
Un petit résumé des compatibles qui ont existé.
- LASER 3000
- LASER 128
- CBASE64
- ITT2020
- FRANKLIN
- MULTITECH MPF-II
- .......????
LASER 3000
A la demande de STAR42 pour son disk sur nos vieilles brouettes qui ont
ravagé nos neuronnes, lors de nos premiers balbutiements dans le
monde mystérieux de la micro-informatique.
Après l'age des dinosaures ou l'ordinateur emplissait un
immeuble de quatre étages complet pour stocké 100 Ko
d'informations...!!! Ce monde là je vous avoue, je ne l'ai pas
connu...
Mes premiers pas si j'ose dire... Plutôt mon premier pianotage de
clavier sur micro remonte au début des années 80 ou j'ai
commencé à m'émerveiller sur des bécanes
répondants au doux nom de Commodore C64, Thomson MO5 et TO7, et
plus principalement sur un petit mais très efficasse LASER 310
de 64ko dont le lecteur de cassettes a eu raison de mes nerfs...
Tout cela pour en arriver à ce qui nous intéresse: le
LASER
3000... Ou comment les compatibles Apple II se sont cassés les
dents...!!!
Car il s'agissait bien d'un étonnant compatible Apple II
à
l'époque de la véritable grande explosion de la gamme
Apple II, de ses périphériques et sa gigantesque
logithèque...!!!
Pour rappel en cette année 1984 l'Apple IIe était vendu
la modique somme de 12800 frs TTC et l'Apple IIc 13000 frs TTC. Cela
laisse rêveur... Et déja à cette période
était répertorié au catalogue Apple plus de 16000
logiciels + le CP/M et sa bibliothéque...
De quoi attirer l'appétit féroce de nombreux industriels.
D'où l'apparition du LASER 3000 construit par VIDEO TECHNOLOGY
(Hong-Kong)... déjà..!!! et importé par VIDEO
TECHNOLOGIE FRANCE : 19 rue Luisant - 91310 Montlhèry Tel
(6)9019340...
Dans la gamme proposée par Vidéo Technologie le LASER
3000 répondait au sobriquet de "le pro..." (pour information :
le Laser 310 "l'initiateur", LASER MSX "l'universel" et le LASER SUPER
PC/XT "le nec plus compatible". Poétiques nos commerciaux..???)
Donc le LASER 3000 alias "le pro" fut commercialisé pour la
première fois en Avril 84 et en France en Juillet 84. Aucune
indication quant au nombre d'unités vendues.
Quant au tarif, comparé à ceux d'Apple il était
relativement plus alléchant, puisque vendu 9600 frs TTC.
Pour ma part, je lui trouvais une gueule sympa et ai regretté
longtemps de l'avoir revendu... L'unité centrale de grande
taille à la manière des PC de l'époque, deux
couleurs, le tour en "gris" et la façade plus foncée
tirant sur le "caca d'oie granuleux!!!" Les touches du clavier Qwerty
blanches, les touches de fonction caca d'oie plus claires... + trois
touches oranges (si je me rappelle bien la touche Capslock, une autre
je ne sais plus son utilité et la touche Enter du pavé
numérique) Hé oui car à droite du clavier mais
solidaire de l'unité centrale un pavé numérique
d'origine (mieux que chez Renault..!!!) Plus une rangée de huit
touches de fonctions spéciales basic programmée style
Commodore F1, F2, F3, etc... ce qui offrait des fonctions
supérieures à Apple d'un point de vue graphisme et
musique... Il visait déja la compatibilité avec le
IIGS...!!! Mais là je fantasme... De plus ces touches de
fonction spéciales sont programmables...!!!!
La configuration type pour ce prix correspondait à
l'Unité centrale + clavier + une cartouche mémoire
(obligatoire pour la compatibilité Apple II) + une interface
pour une unite de diskette 5'25 (Wouaaa quel progrès.. Fini les
cassettes sur lesquelles on ne trouve jamais la bonne fréquence
d'enregistrement du programme!!)
L'unité centrale est équipée du processeur 6502
comme nos bons vieux IIe... qui après tant d'années
ronronnent encore!!
La mémoire morte : 24 KO et la mémoire vive de 64 KO avec
une possibilité d'extension de la mémoire vive jusqu'a
192 KO par un bloc de 128 KO.
Pas de moniteur LASER!!! Mais un cable péritel pour relier
à la TV ou autre moniteur (TAXAN préconisé par
Video Technology) pour une définition de 24 lignes de 40 ou 80
car, 560 * 192 pts...!!! (pour comparaison l'Apple IIe 24 lignes de 40
car, 280 *192 pts et l'Apple IIc 24 lignes de 80 car, 280 * 192 pts.)
Hé oui le double et pas besoin de carte 80 colonnes que
tous les users du IIe connaissent...
L'unité de diskette 5'25 de 160 KO.
Et en série une interface parallèle.
Ne vous restait plus qu'à vous offrir une interface série
RS232C
(pour 690 frs) si comme moi vous aviez une imprimante série
(à l'époque une SIEMENS PT88 que j'avais
taxé à l'agence France Presse par mon bof... Mais
là
c'est une autre histoire...) Pour ceux que cela intéresseraient
toujours je tiens à leur disposition la doc de l'imprimante. et
le cable de liaison avec le LASER 3000.
Et pour les plus fortunés une deuxième unité de
diskette...
Voila pour cette superbe bécane qui aurait du couler des jours
heureux, si Apple ne supportant pas la concurrence ni les compatibles
en
a eu raison à force de procès!!! Mais plus que les
procès... Car à l'heure actuelle se vend encore un
compatible Apple II aux USA le LASER 128 qui au moment même
où
vous lisez avec passion cet article est vendu 289 $... Si
intéressé, me demander des renseignements, sur comme dit
la pub de Incider A+ de Mars 92 "The Sensational LASERS Apple IIe/IIc
compatible".
Que disais-je ? Oui, plus que les procès, c'est
l'incompatibilité qui a eu raison de cette merveille!!! Je vois
vos yeux s'écarquiller et vos lèvres s'articuler... Mais
qu'est ce qu'il nous raconte ce LO44 (il a encore forcé sur le
Muscadet...) compatible ou non-compatible???
A cette question insoutenable, je vous livre la réponse que vous
attendez tous tremblant devant l'écran...!!!
Compatible OUI avec même de superbes plus quant au son et au
graphisme. Mais compatible jusqu'a l'arrivée du PRODOS...!!! Car
voilà le Hic, le LASER 3000 ne digéra jamais le PRODOS...
Hé oui une bécane qui se riait du Basic, Pascal, Cobol,
Lisp, Assembleur et qui avait su apprivoiser le CP/M ne tournait que
sous DOS...!!! Alors l'apparition du PRODOS et du nombre de logiciels
développés sous ce systéme lui fut fatal. Ces
jours furent comptés... Pourquoi n'y a t'il pas eu une
évolution??? Mystère des choix économiques et de
la politique commercial!!! (à croire que tout ce qui touche
à
Apple prenne toujours des directions complètement contraire aux
désirs de leurs utilisateurs...!!). Rien ne fut donc fait pour
ce
qui n'aurait juste du être qu'une formalité pour adapter
cette bécane au PRODOS. Mais voila VIDEO TECHNOLOGY se
lança corps et âme dans le compatible PC Beurk..!!!
Je ne sais si Vidéo Technologie existe toujours, vous pouvez
essayer de les contacter à l'adresse ci-dessus.
Pour les derniers heureux possesseurs de LASER 3000 il me reste encore
la disquette de démo (dont la formule 1 de l'intro de LANGUE
D'OCS 1 est issue) et THE FILER... Ainsi que quelques listings de
programmes utilisant les fonctions spécifiques et deux bouquins
en anglais LASER 3000 Technical reference Manual, LASER 3000 Dos
Manual.
Voila je pense avoir fait le tour de ce micro-ordinateur qui m'a fait
passer mes premières nuits blanches, et sur lequel je suis
arrivé à la fin de DINO EGGS!!! et dans les profondeurs
de ZAXXON..!!
Pour me contacter 3614 *RTEL1 bal LO44
Apple for ever.... IIc and IIGS
Amitiés LO44
CBASE64
Ce compatible avait la particuliarité de ressembler comme deux
gouttes d'eau à un Apple II+. Le boitier et la carte mére
était la copie conforme à ceux de l'Apple II+ avec
quelques plus...
Les plus... le CBASE64 était équipé d'origine d'un
clavier numérique qui se trouvait à droite du boitier, la
rom avait également quelques plus, avec un système qui
permettait d'avoir toutes les fonctions basic directement affichable
à l'écran et ceux-ci, simplement en appuyant sur deux
touches...!!
Tous les slots d'extensions que l'on trouve sur notre cher Apple
était également présent. Donc, toutes les cartes
disponibles pour la gamme Apple fonctionnaient.
C'était vraiment une copie conforme à l'Apple II (Ils ne
lésinaient pas sur les moyens les asiatiques...)
Pourquoi ne sait-il pas bien vendu?... et bien le CBASE64 est sortie
en asie en 1982/83 mais importé seulement en 1984 et à
cette
époque Apple sortait des usines, des versions
améliorées des Apple II+... c'était l'Apple IIe !!
et le CBASE64 était déjà
dépassé... de plus les procès avec Apple n'ont
rien
arrangé. Pourtant le CBASE64 ne valait que la moitié de
la valeur d'un Apple II.
ITT2020
Pas beaucoup d'information sur cette machine.
Mais d'après les renseignements récupérés
auprès de ARCHI12, ce compatible avait également la forme
d'un Apple II. Disponible à partir des années 1978/79, il
avait en standard l'Integer Basic, l'ancien DOS 13 secteurs (DOS 3.2)
et 32 Ko de Ram. Entièrement compatible avec les II et II+,
à
l'origine il utilisait un lecteur de cassette comme l'Apple.
MULTITECH MPF-II
Infos récupérées auprès de WIZHARD.
Distribué fin 1983 début 1984...
La forme du Micro Professeur 2 (MPF 2) est originale. L'unité
centrale est contenue dans un petit boitier de 25 * 17,5 * 3cm !!!...
c'était presque un ordinateur de cartable. Un clavier miniature,
à peine plus gros que celui d'un ordinateur de poche,
était incrusté dessus et couvre 15,5 des 17,5 cm de la
largeur. Quarante-neuf touches s'y entassent, arrangées à
la Qwerty.
Tournait bien sur avec le célèbre 6502.
Il possèdait de nombreuses prises arrières: alimentation,
magnéto-cassette, une fiche DIN reçoit le cordon de
liaison péritélévision. Une prise RCA permet le
branchement sur téléviseur Pal. Trois connecteurs sont
installés sur le flanc gauche. Le plus grand reçoit des
cartouches qui peuvent être des MEM préprogrammées
ou un contrôleur de disquettes. La prise du milieu était
prévue pour une imprimante. L'interface parallèle, type
Centronics, était en effet incluse dans le boitier. Le dernier
connecteur sert au branchement de joystick.
Un clavier supplémentaire pouvait également y être
relié. En france, cette accessoire était livré
d'office avec le MPF2 (clavier plus grand et touches plus
agréables). En appuyant sur une touche en même temps que
SHIFT et CONTROL, on obtient les commandes et instructrions du basic
notées au-dessus des touches sur le grand clavier (comme sur le
CBASE64).
L'écran affiche vingt-quatre lignes de quarante
caractères en mode texte. Pour les graphismes, il existe une
basse et une haute résolutions. Dans le premier cas, on peut
présenter 1920 points sur 48 colonnes par 24 lignes. En haute
résolutions, l'affichage passe à 53760 points: 280*192.
Le son n'était pas le point fort du MPF2. Il y avait qu'un
simple générateur monodique.
Comme pour tous les compatibles, de nombreux procès aux U.S.A et
en GB avec Apple.
Voila... disons que MPF2 était loin d'être le meilleur des
compatibles, car peu de programmes Apple fonctionnaient parfaitement.
FRANKLIN et LASER 128
Malheureusement, à cette date je ne possède aucune
information
sur ces compatibles qui je crois ne sont disponible qu'aux U.S.A..
Voila... Nous pouvons dire que tous ces compatibles ont fait le bonheur
de nombreuses personnes et des industries asiatiques. Il y a quelques
années (peut-être encore aujourd'hui ??) le système
de l'APPLE avec tous ces compatibles, avait pris une telle ampleur
qu'un quartier de Hong-Kong s'appelait "GOLDEN CITY". Tous les
mètres un magasin d'éléctronique vous proposait
des clones d'Apple II, des cartes, toutes sortes d'extentions.
...enfin, c'était le bon temps... (ahhh... soupirs... nostalgie.)
Si vous avez connaissance d'autres compatibles que je ne connais pas ou
si vous possèdez des informations supplémentaires sur ce
sujet, merci de me contacter sur minitel 3614 RTEL1, RTEL2 ou 3615 RTEL
bal: STAR42
STAR42 <92>
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Apple et les Beatles"
Vous vous êtes souvent demandé pourquoi depuis
l'apparition de l'APPLE II, II+, IIe, IIc.., tout se qui concerne la
musique, le son n'avait pas évolué...
Si vous possèdez des disques du célèbre groupe des
années 60/70 "THE BEATLES", vous avez peut-être
remarqué que le logo de la marque d'édition est une pomme
et que cette éditeur s'appelle "APPLE"...!!
Tout ceci a un rapport...
Et après deux ans de procès et de négociations
à Londres, Apple est parvenu à un compromis avec... Apple.
Ce dernier n'est autre que l'éditeur qui détient les
droits des Beatles, et avec lequel le constructeur d'ordinateurs avait
signé, en 1981, un accord resté confidentiel. Apple
Computer avait le droit de garder son nom à la condition de se
tenir éloigné de tout ce qui ressemblait à de la
musique, synthétique ou non.
Première anicroche en 1986, lorsque le constructeur annonce
l'APPLE IIGS, équipé d'un processeur sonore de seize
voix. L'éditeur de disque se plaint que l'accord n'est pas
respecté. Mais il attend la sortie du MACINTOSH II, en 1987,
pour intenter un procès en raison des capacités sonores
de cet ordinateur: contrôleur de sons évolué,
possibilités de numérisation du son, cartes d'extension
musicales, etc... Apple, estimant d'abord avoir affaire à une
attaque injustifiée, propose finalement de dédommager
l'éditeur en lui versant une somme de dix millions de dollars
pour mettre un terme au litige. Il faut dire que son ordinateur est
devenu entre temps un outil très en vogue dans les milieux
musicaux. Et même chez les Beatles: c'est un Macintosh que Paul
Mc Cartney utilise pour ses productions musicales...
Depuis ses démêlés avec l'éditeur des
Beatles, Apple avait négligé d'améliorer de
façon significative les qualités sonores de ses nouveaux
matériels, laissant divers accessoires -
échantillonneurs, séquenceurs et produits MIDI -,
conçus et distribués par des sociétés
indépendantes, faire le lien entre ses ordinateurs et la
musique. Mais l'année dernière, Apple a inscrit au bilan
une provision de trente-huit millions de dollars. Le constructeur
prévoyait donc qu'il lui faudrait débourser une forte
somme, correspondant à l'indemmnité qu'il devrait verser
à Apple Corp. En cas de procès: unique solution
envisageable pour sortir de cette situation. Il y avait donc une bonne
raison à cela... plusieurs sources estiment qu'en fait, ce
serait pour un montant de vingt-neuf millions de dollars que la firme
de Cupertino aurait été autorisée à
utiliser le même nom que la maison de disque des Beatles.
Voilà donc l'épineux problème résolu. Et
voilà pouquoi les nouveaux Macintosh Quadra auront, pour la
première fois, la faculté de produire et de recevoir des
sons stéréo en 16 bits, qualité que l'on trouve
notamment dans les disques compacts...
STAR 42 <92>
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