Flashback


INTRODUCTION FLASHBACK 1

Je me présente, certains me connaissent par l'intermédiaire du minitel sur le serveur RTEL. J'ai 29 ans et j'habite dans la région de SAINT-ETIENNE.

L'informatique, je l'ai découvert en 1983 grâce à un copain qui est passionné d'électronique et qui à l'époque avait acheté un micro nommé ORIC. Quand un jour, mon pote me fit découvrir les fantastiques possibilités qu'offrait une petite boite en plastique remplie d'électronique... Je me suis précipité chez moi, j'ai récupéré le plus gros marteau disponible... Et direction ma chambre, pour casser ma tirelire.

... Après un an et demi passés avec cette merveilleuse machine, nous décidons, mon copain TIDJI et moi-même, de faire l'achat de la machine la plus révolutionnaire à l'époque, un APPLE IIe. En 1984 un apple vaut une petite fortune... Et nous prenons la sérieuse décision de faire le casse du siècle pour nous procurer notre superbe ordinateur (... enfin presque... hi!!) .

Fin 84 nous voilà avec notre cher APPLE IIe, et depuis j'y suis resté fidèle.... Ce n'est pas le cas d'APPLE FRANCE qui a laissé tomber les utilisateurs de IIe, c ,GS comme des vieilles chaussettes... Enfin, ne parlons pas de choses qui fâchent.

L'APPLE IIGS... un marché qui promettait.. Avec des possibilités fantastiques et de plus, compatibilité assurée avec la serie APPLE IIe, c. Mais après seulement 2 ans de commercialisation en France (je dis bien en France... car aux USA, l'APPLE IIGS se vend encore!) APPLE FRANCE décide d'arrêter son importation.

Pourquoi me dites vous?... Et bien je présume que c'est simplement qu'APPLE FRANCE avait peur que le GS prenne des parts de marché aux MAC. Il faut dire également que le GS était trop cher (comme toute la gamme APPLE) par rapport aux concurrents directs : AMIGA et ATARI ST.

... Quelle bétise ... mais quelle bétise! Je pense que maintenant il doivent regretter, vue la politique établie il y a peu de temps.

Et toutes les personnes qui avaient investi des sommes importantes dans des IIe, IIc, IIGS se sont senties abandonnées (... et on ne fait plus confiance à quelqu'un qui vous trahit) et voila pourquoi la plupart de ces gens ont préferé acheter une machine d'une autre marque (PC, ATARI ST, AMIGA) que d'acheter un MAC.

Voila... j'espère que vous allez apprécier les différents volumes de l'histoire de l'informatique et de l'apple II... je vous signale que toutes les informations contenue dans ces articles proviennent de revues, livres, de témoignages d'utilisateurs ou de mon expérience. Pour ce volume numéro 1, merci particulièrement à J.P.Del.


                                STAR42

Titre Flashback 1
Thanks Flashback 1
Menu Flashback 1
Intro Flashback 1
Proc Flashback 1
Time Flashback 1


Floppy
ProDOS
Download Flashback 1 (gzipped)


INTRODUCTION FLASHBACK 2

Salut les gars... et me revoilà pour un volume supplémentaire dans la saga de L'HISTOIRE DE L'INFORMATIQUE ET DE L'APPLE II...

Après avoir raconté la folle histoire de l'informatique, je vous invite à parcourir l'histoire de notre cher Apple II...

Disponibles:
- FLASH BACK volume 1 (histoire de l'informatique)
- FLASH BACK volume 2 (histoire de l'apple II, III et compatibles)

Bientôt:
- FLASH BACK PUB (pour rire... un tipeu)

Et peut-être:
- FLASH BACK volume 3 (sur l'apple IIGS et sur le MAC)

Si vous avez des infos, des anecdotes sur l'informatique en général ou sur APPLE, vous pouvez me contacter sur minitel sur 3615 RTEL ou 3614 RTEL1, RTEL2... bal:STAR42



                                                            STAR42 <92>


Titre Flashback 2
Titre Flashback 2
Menu Flashback 2
Intro Flashback 2
Compatibles
Thanks Flashback 2


Floppy
ProDOS
Download Flashback 2 (gzipped)


hr STAR42


Sommaire


Lien Fichier Source
Voir Histoire de l'informatique. Flashback 1.
Voir La naissance du mot "ordinateur". Flashback 1.
Voir Les grandes dates de l'informatique. Flashback 1.
Voir Histoire de pommes. Flashback 2.
Voir Les grandes dates d'Apple. Flashback 2.
Voir Les compatibles Apple. Flashback 2.
Voir Apple et les Beatles". Flashback 2.


hr STAR42


Histoire de l'informatique


     *    *  *  *****  *****  *****  *  *****  *****        ***    *****
     *    *     *        *    *   *     *   *  *            *  **  *
     ******  *  *****    *    *   *  *  *****  ****         *   *  ****
     *    *  *      *    *    *   *  *  *  *   *            *  **  *
     *    *  *  *****    *    *****  *  *   *  *****        ***    *****           

     *   *  * *  * *** *** *** *  * *** *** * ***  * * ***
     *      * ** * **  * * *** **** ***  *  * * *  * * **
     ***    * * ** *   *** * * **** * *  *  * **** *** ***


D'où viennent nos micros? De par leur esthétique et leur image moderne, ils semblent être une anticipation du futur plus que l'émanation d'un passé, et l'actualité fébrile de l'informatique tend à faire croire à leur perpétuelle recréation. Pourtant, ils ne naissent ni dans les choux ni dans les roses, ni ne sont sortis tout câblés du cerveau de quelque obscur génie de l'informatique.
Ils sont le produit d'une longue histoire, le fruit d'une maturation parfois hésitante, le point de convergence et de fusion de techniques d'origines diverses....

Comme l'aéronautique ou l'automobile, l'informatique a eu ses pionniers, ses savants fous et visionnaires, et ce sont leurs réflexions et leurs actes qui se trouvent aujourd'hui cristallisés dans les circuits de nos ordinateurs, véritables concentrés d'intelligence à défaut d'être par eux-mêmes des machines intelligentes. La mémoire morte de nos micros, c'est avant tout cet acquis invisible mais omniprésent qui leur donne leur puissance et les confine dans des dimensions acceptables. Que cet acquis soit remis en cause, et c'est le reveil des démons domestiqués qui hantent nos Apple et autres machines. Leur frêle coquille de plastique ne demande qu'à se craqueler sous la pression de ces forces intérieurs... Des gerbes de fils commencent à jaillir au travers des crevasses du boîtier, des circuits monstrueux et fumants se répandent alentour, envahissant tout l'espace disponible. Des lianes de ruban perforé rampent dans une foret de gigantesques composants électroniques: nous voici revenus en 1945.


LA FIN DES CALCULATEURS

Certes, le calcul artificiel ne date pas de l'après-guerre. Du boulier aux calculateurs mécanique du XVIIe siècle, auxquels l'écossais John Napier, l'allemand Wilhem Schickard et le français Blaise Pascal ont attaché leurs noms, les tentatives d'automatisation du calcul n'ont pas manqué.
Une petite anecdote: l'inventeur du langage PASCAL que tout le monde connait.... a appeler celui-ci PASCAL en hommage a Blaise... qui est l'inventeur de la machine à calculer construite en 1642, il était alors agé de dix-neuf ans.
Au XIXe siècle, l'anglais Charles Babbage, a posé les principes d'un calculateur universel. Mais sa "machine analytique", dont la conception préfigurait celle des ordinateurs, n'a jamais vraiment dépassé le stade du projet. Cette ambitieuse idée, en avance sur la technique, n'a pas trouvé dans les assemblages complexes d'engrenages les moyens de sa réalisation. Signalons également l'apport théorique des anglais Georges Boole et Alan Turing. Le premier a créé à la fin du XIXe siècle une algèbre binaire utilisant des opérateurs logiques, tandis que le second a repris au début du XXe siècle la notion d'algorithme avancée dès le XIIIe siècle par le mathématicien arabe Alkhwarizmi, idées qui sont à la base de la décomposition de problèmes complexes en une succession d'opérations élémentaires exécutées séquentiellement.

L'électricité allait s'imposer là où la mécanique avait échoué. Les composants électromécaniques tels que les relais, puis les circuits électroniques à base de tubes à vide - l'inventeur de la triode date de 1906 - allaient permettre l'éclosion de projets dont la mégalomanie se mesure à la taille impressionnante des calculateurs engendrés.

L'ENIAC (Electronic Numerator, Integrator, Analyser and Computer) construit en 1945 à la Moore School de Philadelphie par une équipe dirigée par Prosper Eckert et John Mauchly, était constitué de 18000 lampes à vide refroidies par air conditionné, 1500 relais, 70000 résistances, 6000 commutateurs manuels et 10000 condensateurs, et consommait la bagatelle de 17000 watts ( L'ENIAC a fonctionné de 1946 à 1955). Cette machine, dont les trente tonnes s'étalaient sur cent soixante mètres carrés, était à l'origine destinée aux calculs de trajectoires balistiques. La plupart des premiers ordinateurs étaient d'ailleurs voués à des applications militaires, la lourdeur des investissements ne pouvant être supportée que par un financement public. l'ENIAC disposait d'une mémoire interne de vingt mots de dix chiffres décimaux et exécutait une addition en 0,2 milliseconde et une multiplication en moins de trois secondes. Performances révolutionnaire pour l'époque, mais qui paraissent aujourd'hui dérisoires face à la puissance de la moindre calculette de poche. La fiabilité n'était pas non plus à toute épreuve, la durée de vie d'un tube n'excédant pas 5000 heures environ. Après un an de fonctionnement, tous les tubes avaient dû être remplacés au moins une fois. Mais, en dépit de sa complexité, l'ENIAC n'était pas encore un véritable ordinateur: la programmation des calculs nécessitait une reconfiguration physique de la machine à partir d'une quarantaine de panneaux de connexion. Il va sans dire que le gain en vitesse d'exécution apporté par l'ENIAC était en partie compensé par le temps de programmation et par la nécessité d'une intervention humaine au cours du traitement. Les limites de l'ENIAC sont apparues très rapidement à ses concepteurs. Réunis autour du mathématicien américain John Von Neumann, dont l'ambition était de construire une sorte de modèle électronique du cerveau humain, ils ont posé les principes de fonctionnement des futurs ordinateurs et défini les principaux traits de leur architecture.

L'autonomie et l'universalité des machines passaient nécessairement par une décomposition algorithmique des problèmes en séquences d'instructions élémentaires enregistrées en mémoire et exécutables automatiquement. L'interprétation des commandes, stockées en mémoire au même titre que les données, allait être confiée à une unité de contrôle, organe spécialisé chargé de gérer les échanges entre les différentes parties constitutives de l'ordinateur (unités d'entrées/sorties, mémoire, unité de calcul). Dès lors que les principes de base de l'ordinateur étaient jetés, il ne restait plus qu'à améliorer les performances de chacun de ses organes et à optimiser les traitements.


MEMOIRE: A TORES OU A RAISON?

Prenant le relais des composants du même nom, les tubes à vide se sont imposés durablement comme constituants principaux des unités de calcul et de commande - coeur de l'ordinateur - en raison des vitesses de commutation qu'ils permettaient d'atteindre, après une période intermédiaire de coexistence entre les deux techniques. Revers de la médaille, la fiabilité des tubes était peu satisfaisante. Leur présence en grande quantité dans les circuits augmentait de façon considérable la probabilité des pannes. Pour pallier cet inconvénient majeur, le BINAC (Binary Automatic Computer), mis en service en 1949 et constitué notamment de sept cent tubes, comprenait deux unités de calcul identiques comparant en permanence leurs résultats et interrompant le traitement en cas d'erreur. Cet ordinateur a pu fonctionner 40 heures sans incident, une prouesse pour l'époque! La menace des pannes plongeait les informaticiens dans l'angoisse la plus sombre. Dans les cas où l'acquisition des données ne pouvait être renouvelée, lors de l'exploitation d'informations provenant de satellites par exemples, des techniciens, tubes de rechanges en main, se tenaient prêts à bondir sur les circuits pour remplacer les composants défaillant.

Curieusement, les tubes sont aujourd'hui encore utilisés dans certains ordinateurs à vocation militaire - principalement dans les circuits d'alimentation - en raison de leur insensibilité à l'effet EMP (Electro-magnetic Pulse) provoqué par l'explosion des bombes atomiques, dont l'un des inconvénients - et non des moindres! N.D.L.R - est de détruire les circuits intégrés. Si l'utilisation de tubes à vide dans les unités de calcul des ordinateurs n'a cessé qu'avec la généralisation des circuits à transistors dans les années soixante, la technologie des mémoires a, en revanche, constamment évolué. La lenteur relative des accès à la mémoire centrale a longtemps été le principal facteur limitant la vitesse de traitement des ordinateurs. L'optimisation des performances des machines passait donc par une harmonisation des temps de calcul et de la vitesse d'accès aux données en mémoire. Seuls les gains en rapidité de traitement pouvaient permettre l'émergence d'applications en temps réel, et il devenait impératif d'augmenter la capacité des mémoires internes pour répondre aux besoin croissants des utilisateurs, tout en améliorant leur fiabilité et en réduisant leur volume et leur coût. Les premiers ordinateurs électroniques ont eu recours à des mémoires constituées de tubes à vide. Pour créer une bascule, c'est-à-dire un circuit électronique capable de mémoriser un bit, il fallait utiliser deux tubes ou un tube double, ce qui donne une idée du volume de l'installation nécessaire à la constitution de mémoire de grandes capacités et de la chaleur dégagées! Moins fiables que les mémoires à relais électromécaniques, les mémoires à tubes étaient beaucoup plus rapides, le temps d'accès passant d'une demi-seconde à une milliseconde environ. L'utilisation de mémoires constituées de lignes à retard, technologie employée dans les radars, a permis de franchir une nouvelle étape dans l'amélioration des vitesses de traitement et des capacités de stockage. Mais, en dépit d'un temps d'accès de l'ordre de 0,3 milliseconde et d'une grande fiabilité, ces mémoires ont très rapidement subi la concurrence d'autres techniques encore plus performantes. Les tubes électrostatiques, également appelés tubes de Williams, ont équipé dès 1949 la Manchester Automatic Digital Machine (MADM). Sur un ordinateur tel que l'IBM 701 (lancé en 1952 l'ordinateur scientifique IBM 701 était doté de dérouleurs de bandes magnétiques et d'une mémoire centrale à tubes de Williams), leur emploi procurait un temps d'accès d'environ trente micro-secondes, mais leur sensibilité aux perturbations électromagnétiques provoquait de fréquentes erreurs. En outre, la durée de vie de ces tubes n'excédait pas une centaine d'heures, ce qui n'arrangeait pas les choses.

Malgré des temps d'accés moins favorables, de l'ordre d'une dizaine de millisecondes, les mémoires à tambours magnétiques ont entammé en 1950 une brillante carrière. Ce mode d'utilisation d'une mémoire magnétique diffère considérablement de l'usage que nous faisons aujourd'hui de nos disquettes, puisque les tambours constituaient alors la mémoire centrale de l'ordinateur, et non sa mémoire de masse. Le tambour de l'IBM 650 avait une longueur de quarante centimètres pour un diamètre d'une dizaine de centimètres, tournait à 12500 tours minutes (soit trois fois plus vite que ses principaux concurrents) et permettait de stocker environ 10000 caractères sur quarante pistes concentriques. D'une capacité satisfaisante, les tambours limitaient néanmoins par leur lenteur les performances des ordinateurs. C'est ce qui a conduit certains constructeurs à opter pour un partage de la mémoire centrale entre des mémoires rapides mais de faible capacité, et des mémoires à tambours, plus lentes, moins chères, mais de capacité nettement plus importante. Leur utilisation conjointe permettait, au prix d'une optimisation de la répartition des informations entre les deux types de mémoire, d'accoitre considérablement la puissance des machines. La solution la plus efficace, retenue notamment pour le CAB 2000, consistait à charger en mémoire rapide des blocs entiers de données stockées sur tambour afin de limiter les accès à ce support. Mais l'innovation la plus importante et la plus durable en matière de mémoires vives a été la mise au point des fameuses mémoires à tores de ferrite. Apparues dès 1949 sur les Whirlwind, elles ont hiberné jusqu'en 1954 pour resurgir dans les circuits de l'Univac 1103A.

Constituées d'une multitude de petits anneaux magnétisables traversés de fils électriques disposés en canevas, elles offraient l'avantage de temps d'accès exceptionnels pour l'époque, de quelques millionièmes de seconde seulement. Placés aux intersections de la matrice de fils, les tores peuvent être magnétisés individuellement dans deux directions correspondant aux états logiques d'un bit (0 ou 1). La lecture du bit est confiée à un fil unique qui parcourt l'ensemble de la mémoire en traversant tous les tores. Pour déterminer l'état d'un tore, on lui applique l'impulsion électrique d'écriture correspondant à l'état 0 (opération d'interrogation). S'il est déjà dans cet état, l'interrogation ne produit pas de variation de flux magnétique et aucune impulsion électrique n'apparait sur le fil de lecture. A contrario, si le tore est dans l'état correspondant au 1 logique au moment de l'écriture du 0, la variation de flux magnétique engendre une impulsion électrique sur le fil de lecture. L'ordinateur ne peut donc lire une information qu'au prix de sa destruction, ce qui rend nécessaire son stockage temporaire sur un autre tore et sa réinscription à l'emplacement initial. Ce procédé de stockage magnétique offrait en outre l'avantage d'une conservation des informations de la mémoire centrale en cas de coupure de la source d'alimentation.

Fiables mais chères, les mémoires à tores ont été utilisées jusqu'à l'aube des années 70.


LES MEMOIRES DE MASSE

En 1805, Joseph Jacquard mit au point un métier à tisser commandé par de véritables programmes interchangeables inscrits sur cartes perforées. L'absence ou la présence de trous, en empêchant ou en permettant le passage d'une aiguille, constituait une information binaire. Autre exemple célèbre d'utilisation de ce type de support, la machine de l'américain Hollerith, conçue en 1890 à l'occasion du recensement de la population des U.S.A. a permis une exploitation rapide et efficace de l'énorme masse d'informations stockées sur des fiches perforées.

Cette utilisation des cartes perforées est à l'origine des dispositifs mécanographiques utilisés ultérieurement.

En informatique également, les supports perforés, sous forme de bandes ou de cartes, ont été pendant longtemps le moyen privilégié de communication des informations à l'ordinateur. Les opérateurs de saisie portent encore dans certaines entreprises le surnom de "perfo", legs de cette époque héroique où des poinçons venaient inscrire sur le carton le code correspondant aux caractères entrés au clavier.

Dès 1938, les Bell Labs utilisèrent des bandes perforées pour communiquer des données aux unités de traitement de leurs calculateurs. Ce support, utilisé auparavant en télégraphie, comportait à l'origine cinq rangées de trous, mais sa fiabilité a pu être accrue par la suite grâce à l'adjonction de deux perforations supplémentaires allouées à un code de détection d'erreurs. Le plus souvent, la bande était enroulée sur des bobines, mais il arrivait aussi qu'elle soit stockée en accordéon.

Sur les premiers appareils, les informations étaient lues grâce à des balais conducteurs établissant un contact électrique au passage des trous. La vitesse de lecture ne pouvait guère dépasser une quarantaine de caractères par seconde, la machine devant s'arrêter sur chaque ligne de perforations pour assurer un contact électrique franc. Les lecteurs optiques à déroulement continu, apparus vers 1955, lisaient grâce à leurs cellules photo-électriques plus de deux cents caractères par seconde, mais pouvaient s'arrêter à la rencontre du caractère d'arrêt (contrairement à certains lecteurs de gestion qui atteignaient le débit record de deux mille caractères par seconde).

Purement mécanique, l'écriture des données était beaucoup plus lente. Ce n'était pas très gênant dans le cadre d'une entrée "manuelle" des données, puisque le perforateur de saisie travaillait au rythme de la frappe au clavier. Les perforateurs recevant les données de l'ordinateur ne pouvaient, quant à eux, dépasser cinquante à cent caractères par seconde, lenteur compensée par la suite grâce à l'intégration d'une mémoire tampon dans les appareils. Malgré son manque de souplesse, ce support qui ne permettait pas la correction des informations saisies, a été utilisé jusqu'à la fin des années soixante-dix.

Fonctionnant selon le même principe, les cartes perforées offraient aux programmeurs une plus grande souplesse d'emploi, puisque la modification d'une partie du programme ne nécessitait qu'une intervention limitée à quelques cartes. Ce support était plus performant, grâce à un code plus étendu et à des vitesses de lecture et d'écriture généralement supérieures. Un perforateur/lecteur de cartes pouvait écrire près de trois cents cartes de quatre-vingt caractères à la minute (soit quatre cent caractères par seconde) et lire environ mille cartes à la minute (soit plus de mille caractères par seconde). Les cartes les plus répandues mesuraient 19cm sur 8cm et étaient organisées en quatre-vingt colonnes correspondant chacune à un caractère codé sur douze positions. Cependant, sur certains ordinateurs scientifiques utilisant des mots de trente-six ou de soixante bits, les perforations des cartes étaient prises individuellement.

Mais la grande innovation en matière de stockage fut la mise au point des supports magnétiques, plus rapides, adressables et effaçables. L'UNIVAC I (1951), premier ordinateur de gestion commercialisé, utilisait un ruban d'acier qui avait pour inconvénient principal sa fragilité. En outre, les bandes magnétiques étaient pénalisées par un accès séquentiel aux informations stockées.

La mise au point des disques magnétiques à accès direct a été beaucoup plus laborieuse, et les obstacles techniques n'ont pas manqué lors des premiers essais entrepris en 1948. Pourtant, quelques années plus tard, les disques magnétiques entraient en scène. En 1956, l'IBM 305, ordinateur de gestion, était doté d'une unité constituée d'un empilement de cinquante disques tournant à mille deux cents tours par minute. Baptisé RAMAC (Random Access Method of Accounting and Control), le système était capable de stocker cinq millions de caractères.

A titre de comparaision, la plupart des disques durs de micro-ordinateurs ont aujourd'hui une capacité quatre fois supérieure sous un volume beaucoup plus réduit et avec des temps d'accès dix fois inférieurs.


A L'OMBRE DU HARD, LE SOFT...

La préoccupation majeure des concepteurs des premiers ordinateurs était d'augmenter la rapidité et la fiabilité des machines. La recherche d'une amélioration de leurs performances mobilisait alors toutes les énergies. A l'origine, la vocation des ordinateurs semblait d'ailleurs se limiter à l'exécution de calculs complexes, trop longs et fastidieux pour être effectués par des hommes. La prise de conscience des potentialités spécifiques des ordinateurs, qui tiennent à leur faculté d'exécution automatique de programmes, s'est faite progressivement, avec un retard correspondant au temps nécessaire à la maîtrise de l'outil.

Il n'existait au départ d'autre langage que celui de la machine. Dans son "Histoire de l'informatique", Phillipe Breton rapporte les propos de F.C Williams décrivant le moment émouvant de l'exécution du premier programme informatique, qui effectuait une recherche de facteurs premiers, sur le premier véritable ordinateur, le Manchester Mark 1 dont il avait dirigé le projet. L'expérience terrifiante se déroula le 21 juin 1948: "lorsque la machine fut terminée, un programme fut laborieusement inséré et l'on pressa sur le bouton. Immédiatement, les points sur le tube de contrôle entamèrent une danse folle... une danse de mort qui ne donna aucun résultat utilisable. Mais un jour cela s'arrêta et, brillant de façon lumineuse à la place attendue, il y eut la réponse attendue." Ces points lumineux visibles sur le tube cathodique représentaient directement les bits contenus dans la mémoire: au programmeur d'en dégager la signification.

Seule voie possible, à l'époque, de mise en action d'un ordinateur, la programmation en langage machine exigeait une parfaite connaissance de la struture du matériel et était inadaptée à l'écriture des programmes longs et complexes. La manipulation des codes d'instructions, des données et des adresses, communiqués à la machine sous forme de nombres binaires, était si peu pratique qu'il devenait impératif de créer un langage intermédiaire, plus proche du langage de l'utilisateur et facilement traduisible en langage machine.

L'EDSAC (1949) ou l'UNIVAC I (1951) utilisaient à cet effet des assembleurs permettant aux utilisateurs de manipuler les codes non pas directement en binaire, mais sous forme de mnémoniques (abréviations évoquant les fonctions des instructions, comme ADD pour additionner).

La programmation en Assembleur constituait un progrès, mais la manipulation des instructions-machine restait lourde. De plus, les programmes écrit pour un ordinateur ne pouvait être exécutés sur un autre, puisque les codes des instructions dépendent directement de la structure matérielle de la machine. Heureusement, les langages évolués universels allaient libérer les programmeurs des contraintes du matériel.

Apparu en 1954, le langage FORTRAN - contraction de l'expression "formula translator", c'est-à-dire traducteur de formules - n'a pas eu de mal à balayer le scepticisme des spécialistes qui croyaient en l'impossibilité d'une telle entreprise. Dans ce type de langage, le programme est tout d'abord écrit sous une forme très proche de la formulation algorithmique du problème. Ce programme source ensuite traduit, par un programme spécialisé appelé compilateur, en un programme objet formé de codes directement exécutables par la machine. Pour transposer une application d'un modèle d'ordinateur à un autre, il suffit donc de traduire à nouveau le programme source à l'aide du compilateur approprié à la structure de la nouvelle machine.

Continuellement amélioré, le FORTRAN a su s'imposer durablement et reste aujourd'hui encore très employé dans les applications scientifiques. Ce succès a ouvert la voie à d'autres langages évolués, comme LISP (1956), COBOL (1960), PASCAL ou BASIC (1964) pour ne nommer que les plus connus, créant du même coup les conditions d'un essor du software. Depuis lors, les efforts de développement initialement concentrés sur le matériel n'on cessé de se rééquilibrer au profit du logiciel.

On l'imagine aisément, le jeu n'était pas la préoccupation principale des programmeurs de l'époque. L'impératif de rentabilité s'imposait avec force, et les ordinateurs étaient encore bien trop récents pour qu'on ait pu faire le tour de leurs applications potentielles. Il y eut tout de même quelques tentatives retentissantes visant à faire jouer des ordinateurs aux échecs ou aux dames. Le M.U.C., ordinateur de l'université de Manchester, s'affirmait dès 1955 comme un adversaire coriace aux dames, mais brillait beaucoup moins aux échecs. Habile dans de nombreux domaines, il pouvait également, dans un accès de patriotisme, entonner à travers un haut-parleur l'air de "God save the Queen" ou encore écrire une lettre d'amour par minute, de quoi épuiser ses partenaires les plus prolixes. Cette compétition directe entre "cerveau électronique" et cerveau humain excitait les esprits, d'autant que l'idée que l'on se faisait des ordinateurs était empreinte d'anthropomorphisme. Néanmoins, le véritable jeu informatique, avec ses caractéristique propres, est un pur produit de la micro.


ET DEMAIN ?

On aurait pourtant tort de se moquer exagérément des modestes performances obtenues péniblement par ces antiquités au prix d'une débauche de composants et de calories. Les micros que nous utilisons aujourd'hui sont certes plus performants que beaucoup de leurs ancêtres, en dépit de leurs dimensions réduites et d'un aspect plutôt anodin. Pourtant, l'évolution à venir n'a rien à envier à celle dont ils ne sont que le résultat momentané.

Des techniques nouvelles sont en gestation. Au moment même où les mémoires à bulles et les mémoires optiques entament des carrières prometteuses, les recherches s'orientent de plus en plus en direction des bio-puces et des processeurs photoniques susceptibles de multiplier par mille les vitesses de traitement. On parle également des mémoires à lignes de Bloch dont on espère obtenir des densités de stockage énormes, de l'ordre du milliard de bits par puce d'un centimètre carré. L'architecture des ordinateurs et des microprocesseurs évolue également afin de contourner les limites inhérentes aux technologies employées. Déjà, les super-ordinateurs affichent des performances spectaculaires, difficiles à se représenter tant elles s'éloignent de notre échelle: il suffit d'une seconde à une de ces machines travaillant sur des mots de 64 bits à une vitesse de 200 MFlops (200 millions d'opérations à virgule flottante par seconde) pour effectuer des calculs qui occuperaient quarante hommes pendant toute leur vie.

Pourquoi, dans ces conditions, ne pas se laisser aller à rêver des micro-ordinateurs de demain? De leur obéissance servile aux injonctions de la voix, de leur puissance de calcul propre à gérer les animations les plus complexes, de la subtilité troublante de leurs jeux artificiellement intelligents... Pourra-t-on encore échapper à un univers d'illusion et de simulation, d'images holographiques confondantes d'hyperréalisme et de musique composée artificiellement? Rendez-vous dans vingt ans!.......


                                                    STAR42 - J.P.Del.

Retour sommaire

hr STAR42


La naissance du mot "ordinateur"



Ordinateur: voici un vocable qui nous est des plus familiers et dont nous usons quotidiennement. Pourtant, l'emploi de ce terme en informatique date seulement du milieu des années cinquante, l'existence des ordinateurs ayant précédé de quelques années l'utilisation du mot les désignant.

Ce qui nous paraît évident aujourd'hui n'allait pas sans soulever de nombreuses questions à cette époque. Comment en effet qualifier ces machines monstrueuses et fascinantes qui venaient de faire irruption?

Le terme calculateur (computer en anglais), aujourd'hui encore utilisé dans la plupart des langues pour désigner les ordinateurs, paraissait trop imprécis pour s'appliquer à des machines qui sont si bien ancrées dans leur spécificité.

La traduction de l'expression anglo-saxonne "data processing machines" (machines de traitement de données), plus exacte mais trop complexe, pouvait difficilement entrer dans l'usage courant.

C'est finalement Jacques Perret, professeur à la faculté de lettres de Paris, qui a trouvé le mot juste à la demande d'IBM-France. Dans une lettre adressée à IBM et datée du 16 avril 1955, il propose des formules étranges qui témoignent de la réflexion et des doutes suscités par cette question de vocabulaire:

"Cher Monsieur,

Que diriez-vous d'ordinateur? c'est un mot correctement formé, qui se trouve même dans le littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l'ordre dans le monde. Un mot de ce genre a l'avantage de donner aisément un verbe "ordiner", un nom d'action "ordination". L'inconvénient est que "ordination" désigne une cérémonie religieuse; mais les deux champs de signification (religion et comptabilité) sont si éloignés et la cérémonie d'ordination connue, je crois, de si peu de personnes que l'inconvénient est peut-être mineur.
D'ailleurs, votre machine serait "ordinateur" (et non ordination) et ce mot est tout à fait sorti de l'usage théologique.
"Systémateur" serait un néologisme, mais qui ne me paraît pas offensant; il permet "systémation", mais "systémer" ne me semble guère utilisable.
"Combinateur" a l'inconvénient du sens péjoratif de "combine"; "combiner" est usuel, donc peu capable de devenir technique. "Combination" ne me paraît guère viable à cause de la proximité de "combinaison". Mais les Allemands ont bien leurs combinats (sorte de trusts, je crois), si bien que le mot aurait peut-être des possibilités autres que celles qu'évoquent "combine". "Congesteur", "digesteur" évoquent trop "congestion" et "digestion".
"Synthétiseur" ne me paraît pas un mot assez neuf pour désigner un objectif spécifique, déterminé comme votre machine.
En relisant les brochures que vous m'avez données, je vois que plusieurs de vos appareils sont désignés par un nom d'agent féminin (trieuse, tabulatrice). "Ordinatrice" serait parfaitement possible et aurait même l'avantage de séparer plus encore votre machine du vocabulaire de la théologie. Il y a possibilité aussi d'ajouter à un nom d'agent un complément: "ordinatrice d'éléments complexes", ou un élément de composition, par exemple: "sélectosystémateur". "Sélecto-ordinateur" a l'inconvénient des deux "O" en hiatus, comme "électro-ordinatrice". Il me semble que je pencherais pour "ordinatrice électronique". (...)

Votre J., Perret."

Comme vous l'aurez sans doute deviné, c'est le mot "ordinateur" qui a été choisi par IBM. Nous avons donc échappé de justesse aux "micro-sélecto-systémateur" ou autres "micro-électro-ordinatrices" que n'aurait pas manqué de susciter la naissance de la micro-informatique. L'étonnant succés du mot "ordinateur", né au quinziéme siècle puis détourné de son sens initial pour les besoins de la technique, a d'ailleurs conduit IBM à abandonner ses droits sur lui.

Le terme "informatique" est encore plus récent, puisqu'il a été créé en 1962 par l'ingénieur français Philippe Dreyfus, par concaténation des mots "information" et "automatique" Depuis, on ne s'est pas embarrassé de grandes précautions pour créer d'autres néologismes aux consonnances parfois peu agréables, tels que "télématique", "productique", "éditique", "domotique" ou encore "monétique".

Tout se perd!


                                                     STAR42 - J.L.Del

Retour sommaire

hr STAR42


Les grandes dates de l'informatique



1945: contruction de l'ENIAC, gigantesque calculateur électronique préfigurant les ordinateurs.

John von Neumann définit les caractéristiques des ordinateurs: traitement intégralement électronique, utilisation du binaire, existence d'une mémoire interne, stockage du programme en mémoire, universalité des machines (capacité à exécuter des tâches variée).


1947: les laboratoires Bell mettent au point le premier transistor (transconductance resistor).


1948: mise en service de l'ordinateur IBM SSEC, constitué de 13500 tubes à vide et de 21400 relais électromécaniques. Doté d'une mémoire à tubes de huit mots de quatorze chiffres décimaux et d'une mémoire annexe à relais de cent cinquante mots, il pouvait exécuter trois mille cinq cents additions à la seconde.

Début de la construction aux U.S.A. du Whirlwind, ordinateur destiné à la défense. Constitué de 5000 tubes et de 11000 diodes, il utilisait pour la première fois une mémoires à tores, pouvait recevoir des données par ligne téléphonique et disposait d'un terminal graphique pour l'affichage des résultats. Sa vitesse de traitement - multiplication de deux nombres de 16 bits en 16 microsecondes - a rendu possible les premières applications informatiques en temps réel (simulation de vol, essais de maquettes d'avion en soufflerie, etc...)


1950: mise en service du S.E.A.C., premier ordinateur à utiliser des transistors (conjointement à 750 tubes et à 10000 diodes au germanium).


1951: commercialisation de l'UNIVAC I, premier ordinateur de gestion. Cette machine décimale de cinq tonnes, qui comprenait 5000 tubes électroniques et une mémoire à ligne à retard d'une capacité de 1000 nombres décimaux signés de onze chiffres, exécutait une addition en 0,5 milliseconde et une multiplication 2,5 milliseconde. L'UNIVAC I était relié à des unités de bandes magnétiques et à une imprimante.
Quinze exemplaires de cet ordinateur ont été vendus.


1953: sortie de l'IBM 701, premier ordinateur commercialisé par IBM. Doté d'une mémoire rapide à tubes de Williams d'une capacité de 2048 mots de 36 bits et de mémoires secondaires à tambour (8192 mots) et à bandes magnétiques, il exécutait une multiplication en 0,5 milliseconde.


1954: apparition de FORTRAN, premier langage évolué, sur IBM 704. Cette machine, équipée d'une mémoire à tores de 4096 mots de 36 bits (étendue à 8192 mots en 1956, puis à 32768 mots en 1957), était très fiable pour l'époque et ne tombait en panne que tous les huit jours en moyenne!


1958: commercialisation du Control Data 1604 constitué de 25000 transistors, de 5000 diodes et d'une mémoire à tores de 32768 mots de 48 bits, machine annonciatrice d'une nouvelle génération d'ordinateurs entièrement transistorisés.

Création d'un prototype de circuit intégré par J.S.Kilby, ingénieur chez Texas Instrument.


1970: Fairchild produit la première mémoire Rom intégrée sur une puce, d'une capacité de 256 bits.

Intel réalise une mémoire Ram sur circuit intégré, d'une capacité de 1Kbits.


1971: commercialisation du premier microprocesseur, l'Intel 4004 (4 bits!).


1972: naissance de Pong, premier jeu vidéo commercialisé.


1973: apparition des premiers prototypes de micro-ordinateurs.

La revue Radio-Electronics diffuse en 1974 les plans du Mark 8, bâti autour d'un microprocesseur Intel 8008.


1975: premier micro-ordinateur commercialisé (en kit ou monté), l'Altair 8800 était équipé d'un microprocesseur Intel 8080.


                                                      STAR42 - J.P.Del 

Retour sommaire

hr STAR42


Histoire de pommes



APPLE I.....la préhistoire


Pas beaucoup d'infos sur cette période.... mais, c'est entre 1975 et 1976 que l'APPLE I a été créé. C'était plutôt une carte électronique, sans clavier, ni graphique, ni son, mais déjà une vision des choses.... au début cela se passe dans un garage ou les deux pères d'APPLE (Steve Wozniak et Steve Jobs) travaillent sur leur projet.


APPLE II... la révolution

Tout a commencé en avril 1977, au CIVIC AUDITORIUM de SAN FANCISCO, en Californie (USA). C'était le premier jour de la foire de la cote ouest. Les micro-ordinateurs avait beau être nouveaux, ils avaient pourtant commencé à faire des étincelles dans l'imagination de certains... des gens comme les autres, mais passionnés par l'aventure technique et avides de découvrir les secrets de ces petites boites mystérieuses. Aussi, outre les fous d'informatique armés de calculatrice et parlant sans cesse de PROM ou de "bidouillages", la foire attirait-elle des hommes d'affaires qui voulaient une aide pour réorganiser leurs fichiers clients, et même de simples curieux.

Tous les géants de l'industrie (MITS, PROCESSOR TECHNOLOGY, IMSAI) exposaient là leurs ordinateurs. De plus, beaucoup de petites entreprises vendaient des cartes enfichables qui permettaient aux ordinateurs d'effectuer diverses taches, d'une utilité plus ou moins évidente, mais non dépourvues d'intérêts.

Chacun de ces exposants avait disposé quelques tables pliantes dans l'auditorium, et faisait fonctionner des ordinateurs sous les yeux des visiteurs. Mais en général, ce que voyait le public à chaque stand, c'était un boitier couvert de touches et de voyants lumineux, un écran avec le listing d'un programme et un ou deux représentants de l'entreprise, l'air anxieux, terrifiés à l'idée qu'un passant curieux risquait d'appuyer sur le mauvais bouton ou de débrancher l'ordinateur, les obligeant alors à refaire toute la programmation.

Quant aux hommes d'affaires qui voulaient que l'informatique gère leurs stocks ou leurs comptes clients, ils s'apercevaient que pour obtenir un quelconque résultat, il leur fallait aimer tripoter l'ordinateur. L'idée que l'on pouvait commercialiser des logiciels d'application était encore révolutionnaire.

Mais ce jour-là une autre entreprise, relativement nouvelle, était présente: APPLE Computer. Son stand était difficile à manquer, parce qu'on tombait dessus sitôt franchie l'entrée principale et qu'une tour de plexiglas noir s'y dressait, ornée du logo APPLE.

Des boitiers beiges de faible épaisseur à clavier incorporé étaient exposés sur des présentoirs tout autour du stand: des ordinateurs APPLE II. De grands écrans permettaient de les voir fonctionner. Mais au lieu de lignes de programmes, le public voyait s'afficher des jeux et des graphismes colorés. Au lieu de techniciens nerveux, des jeunes gens détendus s'amusaient comme des fous à essayer les jeux et à parler aux visiteurs, leurs proposant même de prendre les commandes et de s'amuser à leur tour. A coté d'Apple les autres constructeurs avaient l'air d'amateurs, du moins sur le plan du marketing.

Même si l'on n'avait de sa vie vu un micro-ordinateur, on pouvait s'installer devant un Apple II et obtenir un résultat. Alors, ce qui n'était qu'une promesse... mettre la puissance de l'informatique à la portée des gens comme vous et moi... commença à devenir réalité.

L'APPLE II selon les critères actuels était une machine des plus primitives. Fourni avec 4k ou 16k de mémoire vive, il pouvait atteindre... à grand frais... 48k. Le modèle de base coutait environ 1300 dollars de l'époque. L'Apple II original utilisait un lecteur de cassettes pour stocker et charger les programmes. L'affichage se faisant en majuscules uniquement, sur 40 colonnes et le plus souvent, au moyen d'un téléviseur. Mais il était vendu avec le BASIC Applesoft et un programme de tenue de comptes en banque (de vrai logiciels!). En ce temps-là, on n'allait guère plus loin.


APPLE III... le bide!

Infos de KRYPTON.

L'APPLE III était une machine trés en avance sur son temps. Il était basé autour d'un microprocesseur 6502B qui tournait à 2 mhz mais, qui pouvait tourner à 4mhz. Il fonctionnait en pseudo 24 bits...!! avec un x-byte qu'il récupèrait dans une page graphique et qui sert d'index aux banks mémoires. Chaque fois que l'on lisait une donnée, il y a commutation automatique sur les zones mémoires où en sont stockées d'autres et qui sont avalées en même temps. C'est une exploitation d'une particularité du mode vidéo dans laquelle je ne vais pas m'éterniser, qui permet a Apple III d'avoir 16 banks mémoires de 64ko plus autant de commutations entre 2 banks supplémentaires de 12ko... c'est vraiment pas simple comme bécane.....

Il possédait de 128k à 256k de ram. On trouvait en série sur cette bécane une interface RVB pour un moniteur couleur (le brochage est d'ailleurs le même que sur l'APPLE IIGS). Egalement une prise RS232, qui à l'époque n'était pas encore un standard... L'unitée centrale était équipée d'un lecteur 5,25" intégré. Le brochage du joystick (2 ports externes + 2 autres ports internes) était différent de celui de la série des APPLE II, et de plus il était capable d'émuler l'APPLE II+ (64K) logiciellement. Son système d'explotation le "S.O.S" était le précurseur du PRODOS. PRODOS 8, lui a repiqué la plupart de ses fonctionnalités et le format S.O.S était d'ailleurs comptatible avec le PRODOS.

Une bécane fantastisque pour l'époque, mais quelle époque. C'était en 1983!!

L'Apple III (version 256ko, certainement..) a été lancé en décembre 1983 au prix de 2995$.

La game Apple III a été arrétée en début 85... passage éclair!!!.

Il a surtout été vendu dans les pharmacies, avec les logiciels PRESTO fonctionnant sur réseau OMNINET-CORVUS. CORVUS était une société qui avait beaucoup investi dans l'avenir de l'Apple III... dommage. Ils proposaient des disks dur de 10, 15, 20 mégas. Tous les Apple III étaient reliés par une liaison série (2 fils non blindés...!!!!) extrêmement fiable, puisque WIZHARD m'a expliqué qu'il possèdait deux Apple III avec une liaison de 30 mètres dans un environnement assez pollué par de la HF et qu'il n'a jamais eu de problème. Seul point noir... c'est évidement très lent.

Rien ou presque sur le III était en ROM. La ROM était utile uniquement pour le boot (et un autotest en #F6E6) ce qui est un gage de souplesse, et a une évolution pour le futur. Il suffit de lui injecter le system que l'on désire, en RAM.

Côté logiciel, APPLEWORKS est une copie conforme d'un soft Apple III qui s'appelait EASY PIECE.

Malheuresement, il valait une véritable fortune à sa sortie, et cela explique peut-étre partiellement son échec commercial. Car il me semble qu'il n'est resté en "catalogue" que quelques mois... voire quelques années. L'APPLE III fut lancé pour entrer en concurrence directe avec une petite boite d'informatique, qui commençait à se faire connaitre et qui avait dans l'idée d'imposer son standard... c'était IBM.

                                                     STAR42 <92> 

Retour sommaire

hr STAR42


Les grandes dates d'Apple



... ou comment APPLE et l'APPLE II ont changé l'informatique...


Apple et Apple II sont devenus en leur temps de véritables légendes, points de repères d'une histoire de l'informatique qu'ils ont contribué à créer. Cette "saga" d'Apple est truffée d'innovations et d'évènement fascinants. Ce chapitre les situe chronologiquement.


1976: Ni clavier, ni emballage, ni son, ni graphique, mais....

Mars - Steve Wozniak (26 ans) et Steve Jobs (21 ans) terminent leurs travaux sur un prototype de carte mère électronique préassemblée. Le projet leur a demandé près de 6 mois et 40 heures de fabrication. C'est presque un ordinateur selon les définitions usuelles - il n'a ni clavier, ni carrosserie, ni son, ni graphique. Ils l'appellent l'Apple I.

Avril - Wozniak - plus connu sous le nom de Woz - et Jobs créent APPLE COMPUTER le 1er avril.
L'Apple I est présenté pour la première fois au Homebrew Computer Club à Palo Alto, état de Californie.

Juillet - La carte de l'Apple I est proposée à la vente auprès de collectionneurs et de mordus d'électronique au prix de 666,66$.

Septembre - Six mois après le lancement d'Apple, Jobs et Wozniak se partagent un salaire mensuel de 250$.

Novembre - Le premier business plan officiel d'Apple dévoile un objectif de 500 millions de dollars de chiffre d'affaires en 10 ans.
Apple atteindra ce résultat en moins de 5 ans.


1977: Les débuts de l'Apple II...

Janvier - Apple Computer est constitué de Jobs, Wozniak et de leurs nouvel associé et président, Mike Markkula.
Apple quitte le garage de Jobs et s'installe dans un immeuble de Stevens Creek Boulevard à Cupertino en Californie.

Février - Mike Markkula et Michael Scott se retrouvent lors d'une fête pour célébrer leurs anniversaires communs. Markkula demande à Scott d'accepter le titre de Président d'Apple.

Avril - Lancement du nouvel Apple II à la première West Coast Computer Faire. C'est le premier ordinateur personnel capable de générer des graphiques en couleur; il dispose d'un clavier, d'une alimentation et d'un emballage séduisant.
Le logo Apple, identique à celui d'aujourd'hui, est créé par Rob Janoff, directeur artistique chez Regis Mac Kenna Advertising.

Mai - Regis McKenna Advertising lance la première campagne de publicité pour Apple.

Juin - L'Apple II est désormais accessible à un public plus large. Totalement assemblé et pré-testé, il contient 4 KO de mémoire. Il est livré avec 2 manettes de jeux et une cassette de démonstration. Son prix est de 1298$. Les clients utilisent leur propre téléviseur comme moniteur et enregistrent les programmes sur des cassettes audio.
Les commandes mensuelles indiquent un rythme annuel d'un million de dollars de ventes.


1978: Travailler dur pour rendre l'informatique plus simple...

Juin - Le lecteur de disquettes Apple Disk II est présenté à l'occasion du Consumer Electronics Show. C'est le lecteur de mini-disquettes le moins cher jamais proposé par un fabriquant d'ordinateurs. C'est également le plus rapide et le plus facile à utiliser. Au départ, la production n'est assurée que par deux employés, au rythme de 30 lecteurs par jour.


1979: Plus de machines à écrire...

Février - Le président Mike Scott déclare qu'Apple devrait être un exemple pour l'industrie et lance un mot d'ordre dans toute la société: "Plus de machines à écrire".

Juin - L'Apple II Plus est lancé, disponible avec 48K de mémoire et une nouvelle ROM à démarrage automatique facilitant la mise en route et la préparation de l'écran. Il coute 1195$.
La première imprimante Apple, la Silentype, est lancée.

Aout - Apple II Pascal est lancé.

Octobre - Personal Software, Inc., lance VisiCalc pour l'Apple II. La feuille de calcul électronique est la première application qui transforme l'ordinateur personnel en un outil utilisable par les gens qui ne savent pas écrire de programmes.

Décembre - Le nombre annuel de ventes d'Apple II est de 35000 unités, soit une augmentation de 400 pour cent depuis 1978.
Apple emploie alors 250 personnes regroupées dans 4 immeubles.


1980: La plus grande offre publique depuis Ford...

Mars - Apple Fortran est lancé.

Septembre - Apple émet des actions dans le public. Morgan Stanley & Company and Hambrecht & Quist souscrivent une offre publique initiale de 4,6 millions d'actions d'Apple à un prix de 22$ l'action. Toutes les actions sont achetées au bout de quelques minutes, faisant de cette offre publique la plus grande depuis celle de la Ford Motor Company.

Décembre - Apple emploie 1000 personnes.


1981: "Bienvenue, IBM. Sérieusement."

Mai - La carte Langage d'Apple est lancée. Elle permet aux utilisateurs d'Apple II d'utiliser des programmes en Pascal, Fortran ou Pilot.
La carte d'interface IEEE-488 est présentée. Les ordinateurs Apple II peuvent être alors connectés à plus de 1400 instruments scientifiques et techniques.

Juillet - Une usine de fabrication Apple est ouverte à Singapour.

Aout - International Business Machines lance l'ordinateur personnel IBM. Apple accueille son nouveau concurrent avec une publicité d'une page dans le Wall Street Journal dont le titre est "Bienvenue, IBM. Sérieusement".

Septembre - Le premier système de stockage Apple, le disque dur 5 MB Profile est lancé au prix de 3499$.


1982: La fête du milliard de dollars...

Novembre - AppleFest... une exposition regroupant plus de 5000 produits liés à Apple... ouvre à San Francisco.

Décembre - Apple devient la première société d'ordinateurs personnels à atteindre le milliard de dollars annuel. Elle organise une fête pour ses employés, la fete du milliard de dollars.
La rubrique "L'homme de l'année" du Time magazine est consacrée à "L'année de l'ordinateur".


1983: Apple entre dans le clan des 500 premières entreprises américaines...

Janvier - Apple lance l'Apple IIe au prix de 1395$, et l'ordinateur Lisa à 9995$. Plusieurs nouveaux périphériques sont également lancés.

Avril - John Sculley, ancien Président de Pepsi-cola, est nommé nouveau Président Directeur Général d'Apple.

Mai - Apple entre dans le clan des 500 premières entreprises au 411ème rang... moins de cinq ans après sa création.
Le programme "l'Avenir N'attend Pas" (ANAP) est lancé. Des ordinateurs Apple II seront donnés à environ 10000 écoles californiennes en septembre.

Juin - Le millionnième Apple II sort de la chaine d'assemblage et est le premier ordinateur donné dans le cadre du programme "L'Avenir N'attend Pas".

Novembre - AppleWorks, un logiciel intégré avec traitement de texte, feuille de calcul électronique et base de données est lancé. Il devient en peu de temps le logiciel le plus vendu au monde.

Décembre - L'ordinateur Apple III plus est lancé au prix de 2995$ et l'imprimante ImageWriter à 675$.


1984: Macintosh, c'est nouveau, mais Apple II, c'est pour toujours...

Janvier - Le spot publicitaire de référence d'Apple "1984"... qui présente l'ordinateur personnel Macintosh... est projeté pendant la retransmission du SuperBowl. C'est la seule fois qu'Apple diffusera ce spot, mais au cours des semaines qui suivent, il est rediffusé dans des dizaines d'émissions, faisant de "1984" une des publicités les plus marquantes dans l'histoire de la télévision.
Le Macintosh est présenté lors de la réunion annuelle des actionnaires d'Apple et son prix de vente est fixé à 2495$.

Avril - L'apple IIc, vendu à 1295$, est présenté au cours de la conférence "Apple II forever" à San Francisco. 2000 distributeurs passent commande pour plus de 52000 unités sur place... un record.
La gamme Apple III est arrêtée.

Aout - L'Apple IIc reçoit le prix Industrial Design Excellence Award 1984, sponsorisé par la "Industrial Designers Society of America".

Novembre - Apple achète tous les encarts publicitaires d'une édition spéciale post-élections du Newsweek. Le résultat final est une publicité sous forme de dépliant lançant la promotion "Test Drive à Macintosh". Plus de 200000 personnes emmènent un Macintosh chez elle pour l'essayer pendant 24 heures. Advertising Age choisit "Test Drive" comme l'un des dix meilleurs lancements de produits de l'année.
Le deux millionnième Apple II est vendu.


1985: Le but, c'est la connectivité...

Janvier - Au cours de sa réunion annuelle d'actionnaires, Apple présente l'imprimante LaserWriter, proposée au prix de 6999$, et le réseau personnel AppleTalk proposé à 50$. Jobs lance le mot d'ordre de la connectivité avec les autres ordinateurs personnels et proclame la "détente avec IBM".

Fevrier - Jobs et Wozniak reçoivent la médaille de la Technologie Nationale des mains du président Reagan à la Maison Blanche.
Wozniak renonce à lancer une nouvelle société qui développerait des produits pour la maison.

Mars - Les ordinateurs Apple IIe sont dorénavant munis de quatre nouvelles puces haute performance.

Avril - L'Apple IIc fête sa première année de production. Plus de 400000 unités ont été vendues.

Mai - Le magazine Communication Arts met en manchette une serviette de documents sur l'étude graphique d'Apple, comprenant des annonces, des publicités, des manuels, des objets exposés, des emballages, des logos et des rapports annuels.

Juillet - Le réseau de télécommunications AppleLink est mis en service, reliant les employés d'Apple, les distributeurs, les fournisseurs, les développeurs et les vendeurs grâce à une messagerie électronique et des bibliothèques d'information.
Le département de l'Education Spécialisée d'Apple est créé pour identifier les besoins en matière d'ordinateur des personnes handicapées et pour participer au développement de programmes adaptés.

Septembre - Steve Jobs renonce à créer une autre société d'informatique.

Novembre - Madame Nancy Reagan présente pour la première fois un Apple IIe au Collège International de Léman à Versoix en Suisse au cours du sommet Reagan - Gorgachev.

Décembre - Apple achète 14 pages de publicité dans USA Today, toutes destinées à Apple IIe et IIc.


1986: Des super affaires, des super ordinateurs et un super Apple II...

Janvier - Macintosh plus et LaserWriter plus sont présentés à AppleWorld à San Francisco. Le Macintosh plus est proposé à 2599$; la LaserWriter plus à 6798$.
Apple donne aux écoles américaines l'opportunité d'échanger leurs anciens ordinateurs personnels Apple, IBM, Tandy, et Commodore pour obtenir un crédit sur l'achat de nouveaux ordinateurs Apple.

Fevrier - Apple acquiert un super ordinateur Cray X-MP/48 d'une valeur d'environ 15,5 millions $. Le système servira à simuler les futures architectures en matériel et en logiciel et à accélérer le développement des nouveaux produits.

Septembre - L'Apple IIGS est lancé. Il se caractérise par une amélioration des graphiques et du son, une extension de la mémoire. Son prix est de 999$. Un Apple IIc plus performant est également lancé.


1987: Mises à jour et innovations...

Janvier - Apple met à jour l'Apple IIe, au prix de 829$.

Mars - Macintosh SE et Macintosh II sont lancés.

Avril - Apple annonce son intention de créer une société indépendante de distribution de logiciels, qui prendra le nom de Claris.

Aout - Au cours de l'exposition MacWorld à Boston, Apple présente HyperCard et MultiFinder.


1988: Souci de l'enfant et du client...

Janvier - L'exposition MacWorld est inaugurée à San Francisco, elle réunit 350 exposants et plus de 25000 visiteurs, mettant ainsi en évidence la place du Macintosh dans l'industrie. Le discours d'ouverture de John Sculley insiste sur l'engagement d'Apple en matière de connectivité et de gestion de réseau.
Apple présente la famille d'imprimantes laser électronique LaserWriter II.

Mars - Apple lance l'AppleCD SC, une unité de stockage optique qui stocke et traite une énorme quantité d'information.
Apple intente un procès contre Microsoft et Hewlett-Packard pour protéger l'affichage audiovisuel du Macintosh. Le procès a des implications dans toute l'industrie dans le domaine des lois sur le copyright.
Apple annonce l'ouverture d'un centre destiné aux enfants des employés. Le centre utilise des Macintosh pour remplir les tâches administratives et pour assister les enseignants. Les enfants utilisent des Apple IIc et Apple IIGS.

Mai - Apple et Quantum Computer Services lancent AppleLink Edition personnelle, un serveur spécialement conçu pour les possesseurs d'ordinateurs Apple II.

Septembre - L'Apple IIc Plus est lancé. Il est plus rapide et moins cher que l'Apple IIc qu'il remplace. Le prix de l'Apple IIc couleur est de 1099$. GS/OS, le système d'exploitation amélioré pour l'Apple IIGS est également présenté et vendu au prix de 39$.
Apple lance le Macintosh IIx, le premier Macintosh utilisant un microprocesseur Motorola 68030 et un coprocesseur arithmétique 68882. La société lance également le nouveau lecteur de disquettes 1.44 Mo FDHD... Floppy Drive High Density... qui peut lire et écrire en MS-DOS... OS/2, et ProDOS.


1989: Vitesse, mémoire, puissance vidéo...

Janvier - Apple lance le Macintosh SE/30, un ordinateur portable utilisant les performances d'un 68030.

Février - Apple Computer France publie la première édition du Guide, un condensé d'informations sur la gamme d'ordinateurs Apple II (c'est une des rares initiatives positives qu'Apple France a faite...)

Mars - Apple présente le nouveau Macintosh IIcx polyvalent.

Avril - La carte Vidéo Overlay pour l'Apple II est présentée. Elle fonctionne  sur Apple IIGS et Apple IIe pour superposer des images écran... du texte ou des graphiques... sur des images vidéo issues de bandes ou de disques vidéo.

Juillet - Le logiciel système de l'Apple IIGS version 5.0 est annoncé. C'est le premier système d'exploitation 16 bits pour l'Apple IIGS qui fonctionne sur le réseau AppleTalk.

Aout - Apple lance un nouvel Apple IIGS disposant d'1 Mo de mémoire, au prix de 1149$.

Septembre - Apple annonce la sortie de deux nouveaux Macintosh: le Macintosh Portable et la Macintosh IIci. Le Macintosh Portable est un Macintosh à part entière conçu pour être portable. Le Macintosh IIci est une version plus performante du Macintosh IIcx, cadencé à 25 MHz avec une vidéo intégrée.


1990: Le prochain pas vers le futur...

Mars - La carte SCSI à Haute Vitesse pour l'Apple II est lancée.
Le Macintosh IIfx "super rapide" est présenté, c'est l'ordinateur Apple le plus puissant.

Avril - Dans un message vidéo adressé aux éducateurs des Etats-Unis, Apple réaffirme son engagement envers les clients Apple II (c'est pas Apple France qui aurait fait cette démarche...) et sa volonté de rapprocher les gammes Apple et Macintosh. John Sculley promet la création d'un Macintosh bon marché qui pourra utiliser les applications Apple II.


1991: Mariage Macintosh et Apple II..

Février - Le Macintosh LC qui permet d'utiliser les applications Apple II par l'intermédiaire d'une carte émulation, est lancé.

Décembre - Les deux rivaux américain, Apple et IBM signe un accord sur les recherches et fabrications des futurs ordinateurs.


1992: Et l'avenir...?


                                                        STAR42, le 21/5/92

Retour sommaire

hr STAR42


Les compatibles Apple"



Un petit résumé des compatibles qui ont existé.

- LASER 3000
- LASER 128
- CBASE64
- ITT2020
- FRANKLIN
- MULTITECH MPF-II
- .......????


LASER 3000

A la demande de STAR42 pour son disk sur nos vieilles brouettes qui ont ravagé nos neuronnes, lors de nos premiers balbutiements dans le monde mystérieux de la micro-informatique.

Après l'age des dinosaures ou l'ordinateur emplissait un immeuble de quatre étages complet pour stocké 100 Ko d'informations...!!! Ce monde là je vous avoue, je ne l'ai pas connu...

Mes premiers pas si j'ose dire... Plutôt mon premier pianotage de clavier sur micro remonte au début des années 80 ou j'ai commencé à m'émerveiller sur des bécanes répondants au doux nom de Commodore C64, Thomson MO5 et TO7, et plus principalement sur un petit mais très efficasse LASER 310 de 64ko dont le lecteur de cassettes a eu raison de mes nerfs...

Tout cela pour en arriver à ce qui nous intéresse: le LASER 3000... Ou comment les compatibles Apple II se sont cassés les dents...!!!

Car il s'agissait bien d'un étonnant compatible Apple II à l'époque de la véritable grande explosion de la gamme Apple II, de ses périphériques et sa gigantesque logithèque...!!!

Pour rappel en cette année 1984 l'Apple IIe était vendu la modique somme de 12800 frs TTC et l'Apple IIc 13000 frs TTC. Cela laisse rêveur... Et déja à cette période était répertorié au catalogue Apple plus de 16000 logiciels + le CP/M et sa bibliothéque...

De quoi attirer l'appétit féroce de nombreux industriels. D'où l'apparition du LASER 3000 construit par VIDEO TECHNOLOGY (Hong-Kong)... déjà..!!! et importé par VIDEO TECHNOLOGIE FRANCE : 19 rue Luisant - 91310 Montlhèry Tel (6)9019340...

Dans la gamme proposée par Vidéo Technologie le LASER 3000 répondait au sobriquet de "le pro..." (pour information : le Laser 310 "l'initiateur", LASER MSX "l'universel" et le LASER SUPER PC/XT "le nec plus compatible". Poétiques nos commerciaux..???)

Donc le LASER 3000 alias "le pro" fut commercialisé pour la première fois en Avril 84 et en France en Juillet 84. Aucune indication quant au nombre d'unités vendues.
Quant au tarif, comparé à ceux d'Apple il était relativement plus alléchant, puisque vendu 9600 frs TTC.

Pour ma part, je lui trouvais une gueule sympa et ai regretté longtemps de l'avoir revendu... L'unité centrale de grande taille à la manière des PC de l'époque, deux couleurs, le tour en "gris" et la façade plus foncée tirant sur le "caca d'oie granuleux!!!" Les touches du clavier Qwerty blanches, les touches de fonction caca d'oie plus claires... + trois touches oranges (si je me rappelle bien la touche Capslock, une autre je ne sais plus son utilité et la touche Enter du pavé numérique) Hé oui car à droite du clavier mais solidaire de l'unité centrale un pavé numérique d'origine (mieux que chez Renault..!!!) Plus une rangée de huit touches de fonctions spéciales basic programmée style Commodore F1, F2, F3, etc... ce qui offrait des fonctions supérieures à Apple d'un point de vue graphisme et musique... Il visait  déja la compatibilité avec le IIGS...!!! Mais là je fantasme... De plus ces touches de fonction spéciales sont programmables...!!!!

La configuration type pour ce prix correspondait à l'Unité centrale + clavier + une cartouche mémoire (obligatoire pour la compatibilité Apple II) + une interface pour une unite de diskette 5'25 (Wouaaa quel progrès.. Fini les cassettes sur lesquelles on ne trouve jamais la bonne fréquence d'enregistrement du programme!!)

L'unité centrale est équipée du processeur 6502 comme nos bons vieux IIe... qui après tant d'années ronronnent encore!!
La mémoire morte : 24 KO et la mémoire vive de 64 KO avec une possibilité d'extension de la mémoire vive jusqu'a 192 KO par un bloc de 128 KO.
Pas de moniteur LASER!!! Mais un cable péritel pour relier à la TV ou autre moniteur (TAXAN préconisé par Video Technology) pour une définition de 24 lignes de 40 ou 80 car, 560 * 192 pts...!!! (pour comparaison l'Apple IIe 24 lignes de 40 car, 280 *192 pts et l'Apple IIc 24 lignes de 80 car, 280 * 192 pts.) Hé oui le double et pas besoin de carte 80 colonnes que tous les users du IIe connaissent...
L'unité de diskette 5'25 de 160 KO.
Et en série une interface parallèle.

Ne vous restait plus qu'à vous offrir une interface série RS232C (pour 690 frs) si comme moi vous aviez une imprimante série (à l'époque une SIEMENS PT88 que j'avais taxé à l'agence France Presse par mon bof... Mais là c'est une autre histoire...) Pour ceux que cela intéresseraient toujours je tiens à leur disposition la doc de l'imprimante. et le cable de liaison avec le LASER 3000.
Et pour les plus fortunés une deuxième unité de diskette...

Voila pour cette superbe bécane qui aurait du couler des jours heureux, si Apple ne supportant pas la concurrence ni les compatibles en a eu raison à force de procès!!! Mais plus que les procès... Car à l'heure actuelle se vend encore un compatible Apple II aux USA le LASER 128 qui au moment même où vous lisez avec passion cet article est vendu 289 $... Si intéressé, me demander des renseignements, sur comme dit la pub de Incider A+ de Mars 92 "The Sensational LASERS Apple IIe/IIc compatible".

Que disais-je ? Oui, plus que les procès, c'est l'incompatibilité qui a eu raison de cette merveille!!! Je vois vos yeux s'écarquiller et vos lèvres s'articuler... Mais qu'est ce qu'il nous raconte ce LO44 (il a encore forcé sur le Muscadet...) compatible ou non-compatible???
A cette question insoutenable, je vous livre la réponse que vous attendez tous tremblant devant l'écran...!!!

Compatible OUI avec même de superbes plus quant au son et au graphisme. Mais compatible jusqu'a l'arrivée du PRODOS...!!! Car voilà le Hic, le LASER 3000 ne digéra jamais le PRODOS... Hé oui une bécane qui se riait du Basic, Pascal, Cobol, Lisp, Assembleur et qui avait su apprivoiser le CP/M ne tournait que sous DOS...!!! Alors l'apparition du PRODOS et du nombre de logiciels développés sous ce systéme lui fut fatal. Ces jours furent comptés... Pourquoi n'y a t'il pas eu une évolution??? Mystère des choix économiques et de la politique commercial!!! (à croire que tout ce qui touche à Apple prenne toujours des directions complètement contraire aux désirs de leurs utilisateurs...!!). Rien ne fut donc fait pour ce qui n'aurait juste du être qu'une formalité pour adapter cette bécane au PRODOS. Mais voila VIDEO TECHNOLOGY se lança corps et âme dans le compatible PC Beurk..!!!

Je ne sais si Vidéo Technologie existe toujours, vous pouvez essayer de les contacter à l'adresse ci-dessus.

Pour les derniers heureux possesseurs de LASER 3000 il me reste encore la disquette de démo (dont la formule 1 de l'intro de LANGUE D'OCS 1 est issue) et THE FILER... Ainsi que quelques listings de programmes utilisant les fonctions spécifiques et deux bouquins en anglais LASER 3000 Technical reference Manual, LASER 3000 Dos Manual.

Voila je pense avoir fait le tour de ce micro-ordinateur qui m'a fait passer mes premières nuits blanches, et sur lequel je suis arrivé à la fin de DINO EGGS!!! et dans les profondeurs de ZAXXON..!!

Pour me contacter 3614 *RTEL1 bal LO44

Apple for ever.... IIc and IIGS

Amitiés  LO44


CBASE64

Ce compatible avait la particuliarité de ressembler comme deux gouttes d'eau à un Apple II+. Le boitier et la carte mére était la copie conforme à ceux de l'Apple II+ avec quelques plus...

Les plus... le CBASE64 était équipé d'origine d'un clavier numérique qui se trouvait à droite du boitier, la rom avait également quelques plus, avec un système qui permettait d'avoir toutes les fonctions basic directement affichable à l'écran et ceux-ci, simplement en appuyant sur deux touches...!!

Tous les slots d'extensions que l'on trouve sur notre cher Apple était également présent. Donc, toutes les cartes disponibles pour la gamme Apple fonctionnaient.

C'était vraiment une copie conforme à l'Apple II (Ils ne lésinaient pas sur les moyens les asiatiques...)

Pourquoi ne sait-il pas bien vendu?... et bien le CBASE64 est sortie en asie en 1982/83 mais importé seulement en 1984 et à cette époque Apple sortait des usines, des versions améliorées des Apple II+... c'était l'Apple IIe !! et le CBASE64 était déjà dépassé... de plus les procès avec Apple n'ont rien arrangé. Pourtant le CBASE64 ne valait que la moitié de la valeur d'un Apple II.


ITT2020

Pas beaucoup d'information sur cette machine.

Mais d'après les renseignements récupérés auprès de ARCHI12, ce compatible avait également la forme d'un Apple II. Disponible à partir des années 1978/79, il avait en standard l'Integer Basic, l'ancien DOS 13 secteurs (DOS 3.2) et 32 Ko de Ram. Entièrement compatible avec les II et II+, à l'origine il utilisait un lecteur de cassette comme l'Apple.


MULTITECH MPF-II

Infos récupérées auprès de WIZHARD.

Distribué fin 1983 début 1984...
La forme du Micro Professeur 2 (MPF 2) est originale. L'unité centrale est contenue dans un petit boitier de 25 * 17,5 * 3cm !!!... c'était presque un ordinateur de cartable. Un clavier miniature, à peine plus gros que celui d'un ordinateur de poche, était incrusté dessus et couvre 15,5 des 17,5 cm de la largeur. Quarante-neuf touches s'y entassent, arrangées à la Qwerty.
Tournait bien sur avec le célèbre 6502.

Il possèdait de nombreuses prises arrières: alimentation, magnéto-cassette, une fiche DIN reçoit le cordon de liaison péritélévision. Une prise RCA permet le branchement sur téléviseur Pal. Trois connecteurs sont installés sur le flanc gauche. Le plus grand reçoit des cartouches qui peuvent être des MEM préprogrammées ou un contrôleur de disquettes. La prise du milieu était prévue pour une imprimante. L'interface parallèle, type Centronics, était en effet incluse dans le boitier. Le dernier connecteur sert au branchement de joystick.

Un clavier supplémentaire pouvait également y être relié. En france, cette accessoire était livré d'office avec le MPF2 (clavier plus grand et touches plus agréables). En appuyant sur une touche en même temps que SHIFT et CONTROL, on obtient les commandes et instructrions du basic notées au-dessus des touches sur le grand clavier (comme sur le CBASE64).

L'écran affiche vingt-quatre lignes de quarante caractères en mode texte. Pour les graphismes, il existe une basse et une haute résolutions. Dans le premier cas, on peut présenter 1920 points sur 48 colonnes par 24 lignes. En haute résolutions, l'affichage passe à 53760 points: 280*192.

Le son n'était pas le point fort du MPF2. Il y avait qu'un simple générateur monodique.

Comme pour tous les compatibles, de nombreux procès aux U.S.A et en GB avec Apple.

Voila... disons que MPF2 était loin d'être le meilleur des compatibles, car peu de programmes Apple fonctionnaient parfaitement.


FRANKLIN et LASER 128

Malheureusement, à cette date je ne possède aucune information sur ces compatibles qui je crois ne sont disponible qu'aux U.S.A..



Voila... Nous pouvons dire que tous ces compatibles ont fait le bonheur de nombreuses personnes et des industries asiatiques. Il y a quelques années (peut-être encore aujourd'hui ??) le système de l'APPLE avec tous ces compatibles, avait pris une telle ampleur qu'un quartier de Hong-Kong s'appelait "GOLDEN CITY". Tous les mètres un magasin d'éléctronique vous proposait des clones d'Apple II, des cartes, toutes sortes d'extentions.

...enfin, c'était le bon temps... (ahhh... soupirs... nostalgie.)

Si vous avez connaissance d'autres compatibles que je ne connais pas ou si vous possèdez des informations supplémentaires sur ce sujet, merci de me contacter sur minitel 3614 RTEL1, RTEL2 ou 3615 RTEL bal: STAR42


                                                                 STAR42 <92>

Retour sommaire

hr STAR42


Apple et les Beatles"



Vous vous êtes souvent demandé pourquoi depuis l'apparition de l'APPLE II, II+, IIe, IIc.., tout se qui concerne la musique, le son n'avait pas évolué...

Si vous possèdez des disques du célèbre groupe des années 60/70 "THE BEATLES", vous avez peut-être remarqué que le logo de la marque d'édition est une pomme et que cette éditeur s'appelle "APPLE"...!!

Tout ceci a un rapport...

Et après deux ans de procès et de négociations à Londres, Apple est parvenu à un compromis avec... Apple.

Ce dernier n'est autre que l'éditeur qui détient les droits des Beatles, et avec lequel le constructeur d'ordinateurs avait signé, en 1981, un accord resté confidentiel. Apple Computer avait le droit de garder son nom à la condition de se tenir éloigné de tout ce qui ressemblait à de la musique, synthétique ou non.

Première anicroche en 1986, lorsque le constructeur annonce l'APPLE IIGS, équipé d'un processeur sonore de seize voix. L'éditeur de disque se plaint que l'accord n'est pas respecté. Mais il attend la sortie du MACINTOSH II, en 1987, pour intenter un procès en raison des capacités sonores de cet ordinateur: contrôleur de sons évolué, possibilités de numérisation du son, cartes d'extension musicales, etc... Apple, estimant d'abord avoir affaire à une attaque injustifiée, propose finalement de dédommager l'éditeur en lui versant une somme de dix millions de dollars pour mettre un terme au litige. Il faut dire que son ordinateur est devenu entre temps un outil très en vogue dans les milieux musicaux. Et même chez les Beatles: c'est un Macintosh que Paul Mc Cartney utilise pour ses productions musicales...

Depuis ses démêlés avec l'éditeur des Beatles, Apple avait négligé d'améliorer de façon significative les qualités sonores de ses nouveaux matériels, laissant divers accessoires - échantillonneurs, séquenceurs et produits MIDI -, conçus et distribués par des sociétés indépendantes, faire le lien entre ses ordinateurs et la musique. Mais l'année dernière, Apple a inscrit au bilan une provision de trente-huit millions de dollars. Le constructeur prévoyait donc qu'il lui faudrait débourser une forte somme, correspondant à l'indemmnité qu'il devrait verser à Apple Corp. En cas de procès: unique solution envisageable pour sortir de cette situation. Il y avait donc une bonne raison à cela... plusieurs sources estiment qu'en fait, ce serait pour un montant de vingt-neuf millions de dollars que la firme de Cupertino aurait été autorisée à utiliser le même nom que la maison de disque des Beatles. Voilà donc l'épineux problème résolu. Et voilà pouquoi les nouveaux Macintosh Quadra auront, pour la première fois, la faculté de produire et de recevoir des sons stéréo en 16 bits, qualité que l'on trouve notamment dans les disques compacts...

                                                            STAR 42 <92>

Retour sommaire